Je parle de l'idée qui n'est jamais hors de l'entendement, et au respect de laquelle être objectivement ne signifie autre chose qu'être dans l'entendement en la manière que les objets ont coutume d'y être |
DESCARTES
|
Rép. aux prem. objections, 3 |
objectivement |
L'idée que nous avons de l'entendement divin ne me semble point différer de celle que nous avons de notre propre entendement, sinon seulement comme l'idée d'un nombre infini diffère du nombre binaire ou du ternaire |
DESCARTES
|
Rép. aux 2es obj. 14 |
ternaire |
Il ne me semble pas aussi que vous prouviez rien contre moi en disant que l'idée de Dieu qui est en nous n'est qu'un être de raison ; car cela n'est pas vrai, si par un être de raison l'on entend une chose qui n'est point, mais seulement si toutes les opérations de l'entendement sont prises pour des êtres de raison, c'est-à-dire pour des êtres qui partent de la raison, auquel sens tout ce monde peut aussi être appelé un être de raison divine, c'est-à-dire un être créé par un simple acte de l'entendement divin |
DESCARTES
|
Rép. II, 10 |
être [2] |
Et tout ce qui repasse en mon entendement |
RÉGNIER
|
Élég. I |
repasser |
L'entendement n'est que la collection ou la combinaison des opérations de l'âme |
CONDILLAC
|
Connaiss. hum. section 2e, ch. 8 |
entendement |
L'entendement, de soi, est fait pour entendre |
BOSSUET
|
Conn. I, 16 |
soi |
Je n'ai supposé ni un génie transcendant, ni un entendement bouché |
ROUSSEAU
|
Ém. IV |
bouché, ée |
Tout fidèle doit captiver son entendement |
FLÉCHIER
|
Dauphin. |
captiver |
Ce peuple [juif] était d'un cou roide et dur d'entendement |
VOLTAIRE
|
Phil. II, 136 |
cou |
Mon entendement, qui est fini, ne peut comprendre l'infini |
DESCARTES
|
Rép. aux 1res obj. 5 |
infini, ie |
La vraie perfection de l'entendement est de bien juger |
BOSSUET
|
Connaiss. I, 16 |
juger |
Je choisis alors, et je ne suis pas le dictamen de mon entendement qui me représente le meilleur |
VOLTAIRE
|
Newt. I, 4 |
dictamen |
Le difforme contraste de la passion qui croit raisonner et de l'entendement en délire.... |
ROUSSEAU
|
dans LAVEAUX |
difforme |
Il s'institue une espèce d'unité entre l'entendement et la chose entendue |
DIDEROT
|
Opin. des anc. phil. (éclectisme). |
instituer |
Plus un entendement a d'étendue ou de perspicacité, moins il multiplie les idées moyennes |
BONNET
|
Ess. anal. âme, ch. 16 |
moyen, enne [1] |
L'entendement, une fois exercé à la réflexion, ne peut plus rester en repos |
ROUSSEAU
|
Émile, IV |
réflexion |
Mon entendement Ne peut s'imaginer quelle amour te dispose A nous favoriser |
MALHERBE
|
I, 1 |
entendement |
On sent aisément que vouloir, juger, etc. ne sont que différentes fonctions de notre entendement |
VOLTAIRE
|
Lett. prince de Prusse, sur la liberté, Cirey, oct. 1737 |
fonction |
Il [Dieu] est le principe de tout ; il est impassible, invisible, incorruptible, il n'y a que l'entendement qui le saisisse |
DIDEROT
|
Opin. des anc. philos. (Pythagorisme). |
saisir |
L'entendement, de soi, n'est point attaché à un organe corporel, et il est, par sa nature, séparable du corps |
BOSSUET
|
Connaiss. I, 17 |
séparable |
Le sensible le plus fort offense le sens, mais le parfait intelligible recrée l'entendement et le fortifie |
BOSSUET
|
Connaiss. I, 17 |
intelligible |
Aristote prétend que l'action la plus noble de notre entendement est la spéculation des choses naturelles |
FÉNELON
|
Aristote. |
spéculation |
Ténèbres de l'entendement humain, quelle main téméraire osa toucher à votre voile ? |
ROUSSEAU
|
Ém. III |
ténèbres |
Aristote a parlé divinement, quand il a dit de l'entendement et de sa séparation d'avec les organes ce que nous venons de rapporter |
BOSSUET
|
Connaiss. I, 17 |
divinement |
L'oiseau chasseur lui dit [au chapon] : ton peu d'entendement Me rend tout étonné ; vous n'êtes que racaille |
LA FONTAINE
|
Fabl. VIII, 21 |
entendement |
À faire mal gist son entendement, Peu de cervelle et moins de jugement La font [une dame] superbe, erratique, inconstante |
DESPORTES
|
Diverses amours, XXX |
erratique |
Que ce miroir [l'entendement] est souvent terni, et que rarement il arrive que les objets y paraissent en leur naturel ! |
BOSSUET
|
1er serm. Quinquagés. 1 |
naturel, elle |
Son antagoniste se trouve, si j'ose dire, enchaîné par un collier de perles, que Socrate lui a passé autour de l'entendement |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
|
Mort de Socrate. |
oser |
L'entendement est une faculté froide et passive : il obéit, dans le silence des passions, à la verité, à l'évidence |
MARMONTEL
|
Oeuv. t. IX, p. 204 |
passif, ive |
Son entendement, n'ayant point été courbé par l'erreur, était demeuré dans toute sa rectitude |
VOLTAIRE
|
Ingénu, 14 |
rectitude |
Personne n'ignore qu'il y a deux entrées par où les opinions sont reçues dans l'âme... l'entendement et la volonté |
PASCAL
|
Géométr. II |
volonté |
De toutes les opérations que nous avons décrites, il en résulte une qui, pour ainsi dire, couronne l'entendement, c'est la raison |
CONDILLAC
|
Conn. hum. sect. II, ch. 11 |
couronner |
Donner son attention, se ressouvenir, imaginer, comparer, juger, réfléchir, sont des manières de penser qui appartiennent à l'entendement |
CONDILLAC
|
Tr. anim. II, 10 |
penser [1] |
Les lois ne doivent point être subtiles, elles sont faites pour des gens de médiocre entendement |
MONTESQUIEU
|
Espr. XXIX, 16 |
subtil, ile |
Attachée au saint-siége par les liens de paix, de charité et d'obéissance, elle savait que tout fidèle doit captiver son entendement |
FLÉCHIER
|
Dauphine. |
lien |
Pour imparfaite que soit cette façon d'être par laquelle une chose est objectivement ou par représentation dans l'entendement par son idée.... |
DESCARTES
|
3e Médit. 11 |
objectivement |
Hélas ! vous sentez qu'à ces derniers moments.... toutes les portes de mon entendement sont fermées, mes idées s'enfuient, ma pensée s'éteint |
VOLTAIRE
|
Polit. et lég. Diat. entre un mourant et un homme qui se porte bien |
porte [1] |
Il faut considérer que tous les êtres qui existent actuellement existaient comme possibles dans l'entendement divin avant la création |
BONNET
|
Ess. anal. âme, 10 |
possible |
Ton peu d'entendement Me rend tout étonné : vous n'êtes que racaille, Gens grossiers, sans esprit, à qui l'on n'apprend rien |
LA FONTAINE
|
ib. VIII, 21 |
racaille |
Je ne saurais douter raisonnablement que je ne sois doué de sensibilité, d'entendement, de volonté, parce que j'exerce à chaque instant ces facultés |
BONNET
|
Oeuv. mêlées, t. VIII, p. 236, dans POUGENS |
sensibilité |