Dans ton féroce amour immole tes victimes |
VOLTAIRE
|
Adélaïde, IV, 4 |
féroce |
Non, ce féroce amour est tourné tout en rage |
VOLTAIRE
|
Orphel. v, 1 |
tourné, ée |
Le chien est doux et courageux ; le loup, quoique féroce, est timide |
BUFFON
|
ib. |
loup |
Un vain peuple à la fois et féroce et volage, Après l'avoir formé, détruisait son ouvrage |
DELILLE
|
Trois règnes, V |
féroce |
Peut-être qu'en secret je tirais vanité.... D'instruire à nos vertus son féroce courage |
VOLTAIRE
|
Orphel. I, 1 |
féroce |
Peut-être qu'en secret je tirais vanité.... D'instruire à nos vertus son féroce courage |
VOLTAIRE
|
Orphel. I, 1 |
instruire |
Une joie féroce succède tout à coup au noir chagrin qui dévorait ces brigands |
RAYNAL
|
Hist. phil. x, 10 |
joie |
L'infiniment petit, monstrueux et féroce, Et, dans la goutte d'eau, les guerres du volvoce Avec le vibrion |
HUGO
|
Châtiments, III, 5 |
volvoce |
Cela prouve que, dans l'espèce humaine, la multitude est perfectible ; que son caractère primitif fut sauvage et non pas féroce |
MARMONTEL
|
Oeuv. t. XVII, p. 218 |
perfectible |
Dans l'antre de la bête féroce.... devant elle, sous ses yeux étincelants, ses ongles tirés |
DIDEROT
|
Cl. et Nér. I, 108 |
tiré, ée |
M. le duc était très borné, opiniâtre, dur, même féroce, et, quoique prince, glorieux comme un homme nouveau |
DUCLOS
|
Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 161, dans POUGENS |
glorieux, euse |
Tout homme a une bête féroce en soi ; peu savent l'enchaîner, la plupart lui lâchent le frein, lorsque la terreur des lois ne les retient plus |
VOLTAIRE
|
Lett. du roi de Prusse, 31 oct. 1760 |
féroce |
Il regardait le peuple comme une bête féroce, qu'il fallait lâcher sur leurs voisins, de peur qu'elle ne dévorât ses maîtres |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Parlement d'Anglet. |
lâcher |
L'Anglais, qu'on croit féroce, est humain dans ses lois ; et le Français, qui passe pour si doux, est en effet très inhumain |
VOLTAIRE
|
Lett. Servan, 13 janv. 1768 |
loi [1] |
Grandval [acteur représentant Guzman dans Alzire] ne m'a-t-il pas fait un peu de tort ? n'a-t-il pas outré les caractères ? n'a-t-il pas rendu féroce ce que je n'ai prétendu peindre que sévère ? |
VOLTAIRE
|
Lett. Mme du Deffant, 18 mars 1736 |
féroce |
La panthère que nous avons vue vivante, a l'air féroce, l'oeil inquiet, le regard cruel, les mouvements brusques et les cris semblables à celui d'un dogue en colère |
BUFFON
|
Quadrup. t. III, p. 276 |
panthère |
Le premier exploit de ce jésuite féroce et fougueux fut la destruction de Port-Royal, où l'on ne laissa pas pierre sur pierre |
D'ALEMBERT
|
Dest. des Jésuit. Oeuvr. t. v, p. 225, dans POUGENS. |
pierre |
On peut juger quelle était l'arrogance féroce des seigneurs croisés par le trait que rapporte la princesse Anne Comnène de je ne sais quel comte français qui vint s'asseoir à côté de l'empereur sur son trône, dans une cérémonie publique |
VOLTAIRE
|
Moeurs, 54 |
savoir [1] |
Pour la laie, elle ne devient furieuse que quand on attaque ses petits, et en général, dans presque tous les animaux sauvages, le mâle devient plus ou moins féroce lorsqu'il cherche à s'accoupler, et la femelle lorsqu'elle a mis bas |
BUFFON
|
Quadrup. t. I, p. 302, dans POUGENS |
furieux, euse |
Il y a, je l'avoue, une autre sorte d'affaire où la gentillesse se mêle à la cruauté, et où l'on ne tue les gens que par hasard ; c'est celle où l'on se bat au premier sang ; au premier sang ! grand Dieu ! et qu'en veux-tu faire de ce sang, bête féroce ! le veux-tu boire ? |
ROUSSEAU
|
Nouv. Héloïse. |
sang |
Le loup, qui, dans cette zone tempérée, est peut-être de tous les animaux le plus féroce, n'est pas, à beaucoup près, aussi terrible, aussi cruel que le tigre, la panthère, le lion de la zone torride, ou l'ours blanc, le loup cervier, l'hyène de la zone glacée |
BUFFON
|
Quadr. t. II, p. 4 |
zone |
Le croup, monstre hideux, épervier des ténèbres, Sur la blanche maison brusquement s'abattit, Horrible, et, se ruant sur le pauvre petit, Le saisit à la gorge ; ô noire maladie ! De l'air par qui l'on vit sinistre perfidie ! Qui n'a vu se débattre hélas ! ces doux enfants Qu'étreint le croup féroce en ses doigts étouffants ? Ils luttent ; l'ombre emplit lentement leurs yeux d'ange, Et de leur bouche froide il sort un râle étrange, Et si mystérieux qu'il semble qu'on entend, Dans leur poitrine où meurt le souffle haletant, L'affreux coq du tombeau chanter son aube obscure |
HUGO
|
Contempl. III, 23 |
croup |