On montait à la citadelle par trois rues en pente |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 553, dans POUGENS |
pente |
Le ruisseau n'apprend pas à couler dans sa pente |
LAMARTINE
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Nouv. Méd. 5 |
pente |
La pente entraîne le peuple à l'idolâtrie |
BOSSUET
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Hist. II, 3 |
pente |
Tu ressens pour le jeu la pente la plus forte |
REGNARD
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Ménechm. I, 2 |
pente |
Le vice est une pente habituelle ; le crime n'est qu'un mouvement |
MARMONTEL
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Oeuv. t. VIII, p. 403 |
pente |
Avec toute la pente qu'on a aux malignes interprétations |
LA BRUYÈRE
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III |
pente |
J'ai une pente particulière à me laisser aller à tout ce qui m'attire |
MOLIÈRE
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Fest. III, 7 |
aller [1] |
Quelle que soit la pente et l'inclination Dont l'eau par sa course l'emporte |
LA FONTAINE
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Fabl. III, 16 |
pente |
En examinant sur le globe quels sont les fleuves qui ont le plus de pente |
BUFFON
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Hist. nat. Preuv. théor. terr. Oeuv. t. II, p. 74 |
pente |
Quelqu'un suivant la pente de la coutume qui veut qu'on loue |
LA BRUYÈRE
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V |
pente |
J'ai une pente naturelle à me laisser aller à tout ce qui m'attire |
MOLIÈRE
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Fest. III, 6 |
pente |
Quand il suit librement la véritable pente de son coeur |
FÉNELON
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Tél. XI |
pente |
....Les pieds nus, de peur qu'on m'entendît marcher, J'ai descendu la pente |
LAMARTINE
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Joc. III, 88 |
peur |
Cette pente prodigieuse que nous avons au péché |
BOSSUET
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Hist. II, 7 |
prodigieux, euse |
S'ils s'y trouvent répugnants [à aimer Dieu], s'ils n'y ont aucune pente |
PASCAL
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Syst. des philos. 13, éd. FAUGÈRE. |
répugnant, ante |
De tous les animaux, l'homme a le plus de pente à se porter dedans l'excès |
LA FONTAINE
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ib. IX, 11 |
dedans |
Aussitôt qu'il [le tabac] est arrivé à la métairie, on le met à la pente, afin qu'il sèche |
GENLIS
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Maison rust. t. III, p. 174, dans POUGENS |
pente |
Ma jeunesse.... s'égarait, Et suivait du plaisir la pente trop aisée |
RACINE
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Bérén. II, 2 |
plaisir |
Ragotin, suivant la pente naturelle des corps pesants, se trouva sur le cou du cheval et s'y froissa le nez |
SCARRON
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Rom. com. I, 19 |
froisser |
Les hommes ne se goûtent qu'à peine les uns les autres, n'ont qu'une faible pente à s'approuver réciproquement |
LA BRUYÈRE
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XII |
goûter [1] |
On commence par voler une épingle, on maraude une salade, un oeuf, une poule ; on est sur une pente glissante |
GÉN. LOYSEL
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Journ. offic. 4 mars 1875, p. 1630, 2e col. |
marauder |
La duchesse de Bourgogne est dans une tristesse qui passe la mienne, c'est sa pente naturelle |
MAINTENON
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Lettre au duc de Noailles, 9 juin 1709 |
passer |
C'est ce qui m'a obligé à lui donner une pente vers la personne de Lucrèce au cinquième acte |
CORNEILLE
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le Ment. Examen. |
pente |
Il faut tendre au général, et la pente vers soi est le commencement de tout désordre |
PASCAL
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Pens. XXIV, 56, éd. HAVET. |
pente |
Le naturel de l'homme a tant de pente aux vices, Qu'il s'y replonge à tous moments |
CORNEILLE
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Imit. I, 22 |
pente |
Ceux qui avec une pente invincible de leur volonté aiment parfaitement |
PASCAL
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Prière. |
pente |
Deux ou trois mois se passèrent ainsi à tâter la pente de mon esprit |
ROUSSEAU
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Confess. VI |
pente |
Toujours accessible, cherchant par la pente naturelle de son caractère à plaire à ceux qui se présentaient à lui |
CONDORCET
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Maurepas. |
pente |
La pente vers soi est le commencement de tout désordre, en guerre, en police, en économie |
PASCAL
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Pens. XXIV, 56, éd. HAVET. |
police [1] |
La source de toutes les passions est la sensibilité ; l'imagination détermine leur pente |
ROUSSEAU
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ib. |
sensibilité |
S'il est agissant, S'il suit des favoris la pente trop commune, Plautine hait en lui ces soins de la fortune |
CORNEILLE
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Othon, I, 1 |
agissant, ante |
Les rues étroites et sans pente, quoique le terrain soit en dos d'âne, sont toujours bourbeuses |
RAYNAL
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Hist. phil. XIII, 43 |
dos |
J'ai toujours eu pour vous une pente et une inclination qui m'a mise à deux doigts d'être ridicule |
SÉVIGNÉ
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à Bussy, 6 juin 1668 |
inclination |
L'indifférence qu'il [saint François de Sales] enseigne n'empêche pas une vertueuse pente de la volonté d'un côté |
BOSSUET
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Ét. d'orais. VIII, 2 |
pente |
Je définis ainsi la médisance : une pente secrète de l'âme à penser mal de tous les hommes, laquelle se manifeste par les paroles |
LA BRUYÈRE
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Théophraste, XXVIII |
médisance |
Elle [Mme de la Fayette] vous conseille d'observer la pente naturelle de son esprit [de Pauline, fille de Mme de Grignan] |
SÉVIGNÉ
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à Mme de Grignan, 1er nov. 1688 |
pente |
Le ruisseau n'apprend pas à couler dans sa pente, L'aigle à fendre les airs d'une aile indépendante, L'abeille à composer son miel |
LAMARTINE
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Nouv. méd. V |
abeille |
Il [Corbinelli] regarde avec respect la tendresse que j'ai pour vous.... il est bien loin de me conseiller de m'opposer à cette pente |
SÉVIGNÉ
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20 oct. 1679 |
pente |
En vain les rois d'Angleterre ont cru les pouvoir retenir [les esprits] sur cette pente dangereuse [de la liberté religieuse] en conservant l'épiscopat |
BOSSUET
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Reine d'Angleterre. |
retenir |
Leur insensible pente [des Alpes] Vous conduit par degrés à ces monts sourcilleux Qui pressent les enfers et qui fendent les cieux |
VOLTAIRE
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Épît. LXXVI, 20 |
sourcilleux, euse |