Rousseau |
VOLTAIRE
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Philos. Instructions. |
véritablement |
Et sa muse [de J. B. Rousseau] qui toujours grince, Et qui fuit les jeux et les ris |
VOLTAIRE
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Épît. LIII |
grincer |
....mettez au net en sa présence les procédés de Rousseau et les miens |
VOLTAIRE
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Lett. Berger, 9 janv. 1739 |
net, ette, |
Rousseau, Dont l'ennuyeuse hypocrisie Change son or en oripeau |
VOLTAIRE
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Lett. en vers et en prose, 34 |
oripeau |
L'un d'eux s'en prenait à Voltaire, et surtout à Rousseau, de l'irréligion du siècle |
STAËL
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Corinne, X, 2 |
prendre |
Croyez-moi, Rousseau n'est rien moins qu'un méchant homme |
MARMONTEL
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Mém. VIII |
rien |
D'ailleurs le meilleur jouvenceau, Qui jamais ait été rousseau |
SCARRON
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Virg. VII |
rousseau |
M. Rousseau est éloquent et pathétique, Hobbes sec, austère et vigoureux |
DIDEROT
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Opin. des anc. philos. (Hobbisme). |
sec, sèche |
Je dirai que la chaleur de J. J. Rousseau me paraît tenir plus aux sens qu'à l'âme |
D'ALEMBERT
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Oeuv. t v, p. 377 |
tenir |
La philosophie de M. Rousseau de Genève est presque l'inverse de celle de Hobbes |
DIDEROT
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Opinion des anc. phil. (hobbisme). |
inverse |
Tu as l'air d'un vilain rousseau [Caton] ; du moins, je crois que tu l'as été dans ta jeunesse |
FÉNELON
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t. XIX, p. 278 |
rousseau |
Jean Rousseau.... Vit émousser dans ce pays Le tranchant aigu de sa pince |
VOLTAIRE
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Ép. 53 |
pince |
Ces bosquets de Saint-Pierre, île délicieuse, Qu'embellit de Rousseau la prose harmonieuse ! |
DELILLE
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Pitié, IV |
prose |
Rousseau passera ici une quinzaine ; il y attendra le départ de M. Hume, qui le conduira en Angleterre |
DIDEROT
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Lett. à Mlle Voland, 20 déc. 1765 |
quinzaine |
Il [Lamotte] exhortait Rousseau, qui reniait son père, à ne point rougir de sa naissance |
VOLTAIRE
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Louis XIV, Écriv. Lamotte. |
renier |
Rousseau a, de son aveu même, séché souvent six mois sur les strophes d'un cantique |
GILBERT
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Lett. à M. Imbert. |
sécher |
Il [J. B. Rousseau] savait très bien tourner une épigramme licencieuse et une stance |
VOLTAIRE
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L. XIV, écrivains, Rousseau |
tourner |
Rousseau, qui me gagnait toujours aux échecs, me refusait un avantage qui rendît la partie égale |
DIDEROT
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Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 224, dans POUGENS. |
gagner |
Vous savez qu'un prédicant de village, qui a voulu excommunier M. Rousseau, a été réprimandé par un roi héros et philosophe |
VOLTAIRE
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Quest. mir. Lett. 4 |
prédicant |
Voilà. ma tendre et solide amie, l'ouvrage [Lettre à d'Alembert] du grand sophiste [J. J. Rousseau] |
DIDEROT
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Lett. à Mlle Voland, 1er juin 1759 |
sophiste |
La sotte guerre de Rousseau et de moi continue toujours ; j'en suis fâché, cela déshonore les lettres |
VOLTAIRE
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Lett. Cideville, 25 sept. 1736 |
sot, otte |
Jean Rousseau, banni de Paris, Vit émousser dans ce pays [Bruxelles] Le tranchant aigu de sa pince |
VOLTAIRE
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Ép. 53 |
émousser [1] |
Il est plaisant qu'un garçon horloger [J. J. Rousseau], avec un décret de prise de corps, soit à Paris, et que je n'y sois pas |
VOLTAIRE
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Lett. Richelieu, 11 juillet 1770 |
garçon |
Aussi les femmes disaient-elles que les éloges les flattaient moins que les injures passionnées et véhémentes de Rousseau |
MARMONTEL
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Mém. X |
passionné, ée |
Il [Rousseau] travaille lentement, pesamment, fait beaucoup de fautes, efface ou recommence sans cesse |
ROUSSEAU
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2e dial. |
pesamment |
Il [un faussaire] fait dire à M. de Voltaire que les dames de Versailles sont d'agréables commères, et que J. J. Rousseau est leur tou-tou |
VOLTAIRE
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Comment. hist. sur les oeuvres de l'auteur de la Henriade |
tou-tou |
Le principal défaut de tous les instituteurs est, comme l'observe Rousseau, de s'attacher moins à former leurs élèves qu'à les faire briller |
GENLIS
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Ad. et Théod. t. I, p. 73, dans POUGENS |
instituteur, trice |
Je voulais m'y prendre autrement pour étudier à part moi un homme [J. J. Rousseau] si cruellement, si légèrement, si universellement jugé |
ROUSSEAU
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2e dial. |
part [2] |
J'aurais donné une partie de mon bien pour que Rousseau eût été un homme sage, mais cela n'est pas dans sa nature |
VOLTAIRE
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Lett. Damilaville, 15 oct. 1766 |
partie [1] |
Une misérable querelle de littérature dans un café fut la première origine de ce fameux procès de Jean-Baptiste Rousseau le poëte |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Quisquis. |
querelle |
Thevenin dit.... les avoir fait passer... à un homme appelé Rousseau, duquel au reste il ne donne pas le moindre renseignement |
ROUSSEAU
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Lett. au comte de Tonnerre, 18 sept. 1768 |
renseignement |
Le mépris qu'ils [les ennemis de Rousseau] affectent.... n'est que le voile bien transparent d'une estime qui les déchire, et d'une rage qu'ils cachent très mal |
ROUSSEAU
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ib. |
transparent, ente |
L'archevêque vient de faire contre lui [J. J. Rousseau] un grand diable de mandement qui donnera envie de lire sa profession de foi à ceux qui ne la connaissent pas |
D'ALEMBERT
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Lettre à Voltaire, 8 sept. 1762 |
diable |
Tu vis sa muse [de J. B. Rousseau] indifférente Entre l'autel et le fagot, Manier d'une main savante De David la harpe imposante Et le flageolet de Marot |
VOLTAIRE
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Temple du goût. |
fagot |
J'apprends que l'on a inséré, dans des papiers hebdomadaires, des lettres aussi outrageantes que mal écrites du poëte Rousseau, au sujet de la tragédie de Zaïre |
VOLTAIRE
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Mél. litt. aux aut. de la Biblioth. rais. |
hebdomadaire |
Il [J. B. Rousseau] a fait une épigramme sanglante contre vous ; elle commence ainsi.... Ce malheureux veut toujours mordre et n'a plus de dents |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argens, 18 oct. 1736 |
mordre |
Mme du Deffant, 15 mars 1769 Dites moi si l'allemand [Voltaire écrit de Potsdam] a gâté mon français, et si je me suis rouillé comme Rousseau |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 28 nov. 1750 |
rouiller [1] |
La conscience, qui lui faisait [à J. J. Rousseau] sentir en lui plus de bien que de mal, lui donna le courage que lui seul peut-être eut et aura jamais de se montrer tel qu'il était |
ROUSSEAU
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2e dial. |
tel, elle |
Jean-Baptiste Rousseau, ulcéré depuis plusieurs années contre l'Académie, dont ses satires lui avaient fermé la porte |
D'ALEMBERT
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Élog. J. Ant. de Mesm. |
ulcéré, ée |
Celui [style] de Rousseau [Jean-Baptiste] me paraît inégal, recherché, plus violent que vif, et teint, si j'ose m'exprimer ainsi, de la bile qui le dévore |
VOLTAIRE
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Lett. en vers et en prose, 8 |
violent, ente |