Souffle sur ton amour, ami, si tu me crois, Ainsi que pour m'éteindre elle a soufflé sur moi [c'est une lampe qui parle] |
CHÉNIER
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Élégies, XXXVII |
souffler |
Laissez ; tous ces enfants sont bien là ; qui vous dit Que la bulle d'azur que mon souffle agrandit à leur souffle indiscret s'écroule ? |
HUGO
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F. d'aut. 15 |
bulle [1] |
Si l'on considère que le souffle seul est capable de pousser une balle de plomb avec violence par le moyen des sarbacanes, à cause que la force du souffle ne se dissipe point et se renouvelle sans cesse |
MALEBRANCHE
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Rech. vér. VI, II, 8 |
sarbacane |
Mes esclaves que j'appelle refusent maintenant de m'approcher ; et mon souffle même est devenu une infection, et un souffle de mort pour mes enfants et pour mes proches |
MASSILLON
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Avent, Mort du péch. |
souffle |
L'âge a soufflé sur mes croyances |
BÉRANGER
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F. follets. |
souffler |
Souffle sur ton amour, ami, si tu me crois |
CHÉNIER
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159 |
croire |
Ton souffle créateur s'est abaissé sur moi |
LAMARTINE
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Méd. I, 2 |
souffle |
Et chaque souffle enfin que j'exhale ou j'aspire |
LAMARTINE
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Harm. I, 1 |
aspirer |
Ce souffle ébranla le cénacle et consterna les disciples |
MASSILLON
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Panég. S. Franc. |
cénacle |
Lui souffle avec ces mots l'ardeur de la chicane |
BOILEAU
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Lutr. I |
chicane |
D'un souffle l'aquilon écarte les nuages |
RACINE
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Esth. III, 3 |
écarter |
Le souffle souterrain [d'une cascade], continu, monotone |
LAMARTINE
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Jocel. III, 117 |
monotone |
Il y a un Tigillin qui souffle ou qui jette en sable un verre d'eau-de-vie |
LA BRUYÈRE
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XIII |
sable [1] |
D'un souffle l'aquilon écarte les nuages |
RACINE
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Esth. III, 3 |
souffle |
La vie, le bonheur, l'infortune tiennent à un souffle |
CHATEAUBRIAND
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Pensées. |
souffle |
Avec quel souffle pur je l'entends qui respire ! |
DUCIS
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Othello, V, 4 |
souffle |
Je n'ai plus qu'un souffle de vie ; je l'emploierai à vous invoquer en mourant.... |
VOLTAIRE
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Lett. à Catherine II, 31 juill. 1772 |
souffle |
On lui arrache [à Jésus] les cheveux et la barbe ; il ne dit mot, il ne souffle pas |
BOSSUET
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1er sermon, sur la Passion, 2 |
souffler |
Le Seigneur a toujours soufflé sur les races orgueilleuses |
MASSILLON
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Pet. carême, Respect que les gr. doivent à la relig. |
souffler |
C'est moi qui souffle de la malice à l'un, de la présomption à l'autre |
DANCOURT
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Diable boit. Prol. |
souffler |
Il y a un Tigillin qui souffle ou qui jette en sable un verre d'eau-de-vie |
LA BRUYÈRE
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XIII |
souffler |
Oh ! nous avons, ma foi, soufflé d'excellent jus |
DANCOURT
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Métemps. III, 3 |
souffler |
Le vent de la mer Souffle dans sa trompe |
HUGO
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Voix, 24 |
trompe [1] |
Ma fantaisie me fait haïr un qui souffle en mangeant |
PASCAL
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Pensées div. 189, édit. FAUGÈRE. |
un, une |
Dont la surface est un peu crispée par le souffle de quelque vent |
DESCARTES
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Monde, 15 |
crispé, ée |
Et je l'ai moins touché par ce que j'ai pu dire Qu'un chêne n'est ému du souffle d'un zéphire |
ROTROU
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Antig. V, 2 |
ému, ue |
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre |
LA FONTAINE
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Fabl. II, 14 |
fièvre |
Tant qu'à ce corps fragile un souffle nous attache.... |
CORNEILLE
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Imit. I, 22 |
fragile |
Le souffle de ma vie est à Marianne ; elle peut d'un mot l'anéantir ou l'embraser |
MUSSET
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Capr. de Mar. I, 1 |
souffle |
Le jabot, lorsqu'il est soufflé, est de la grosseur d'une balle de paume |
BUFFON
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Ois. t. III, p. 255 |
soufflé, ée |
D'un souffle l'aquilon écarte les nuages, Et chasse au loin la foudre et les orages |
RACINE
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Esth. III, 3 |
aquilon |
Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud et le froid |
LA FONTAINE
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Fab. V, 7 |
arrière |
On était caressé d'un petit souffle.... sorte d'avant-brise du matin |
CHATEAUBRIAND
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Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles. t. VI, Journ. de Paris à Venise. |
avant-brise |
Sur ce brasier souffle donc en silence, Ou d'un vieux livre interroge les mots |
BÉRANGER
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Alchim. |
brasier |
Arrière ceux dont la bouche Souffle le chaud et le froid |
LA FONTAINE
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Fabl. V, 7 |
chaud, chaude |
Oui, sur Probus, prince équitable, Il [le vin] nous souffle un chorus flatteur |
BÉRANGER
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Agent provoc. |
chorus |
Elle m'a dit : tu me dois un beau cierge, Car sans mon souffle au néant tu restais |
BÉRANGER
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Métempsyc. |
cierge |
Tant qu'aucun souffle ne l'éveille, L'humble foyer couve et sommeille |
LAMARTINE
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Médit. II, 6 |
couver |
Le dialecte vénitien est doux et léger comme un souffle agréable |
STAËL
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Corinne, XV, 8 |
dialecte |
Ceux qui se disaient penseurs, enseigneurs, crurent que l'âme humaine était un souffle d'air |
VOLTAIRE
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Ame, 4 |
enseigneur |