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époux, ouse

nm et nf (é-pou, pou-z' ; l'x se lie : un é-pou-z aimable)
  • 1Celui, celle qui a épousé, qui est conjoint par mariage. Bien plus que l'on ne croit le nom d'époux engage, Et l'amour est souvent un fruit du mariage. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire] La perte d'un époux ne va pas sans soupir. [La Fontaine, Fables] L'hymen déplaît toujours quand l'époux ne plaît pas. [Quinault, Astrate, II, 2] Il me semble déjà que ces murs, que ces voûtes Vont prendre la parole, et, prêts à m'accuser, Attendent mon époux pour le désabuser. [Racine, Phèdre] Quoi ! déjà de Titus épouse en espérance. [Racine, Bérénice] Elle ne prendra pour époux qu'un homme qui craigne les dieux. [Fénelon, Télémaque] Penses-tu que je sois moins épouse que mère ? [Voltaire, L'orphelin de la Chine]
  • 2Dans le langage mystique. Le céleste époux, l'époux de l'Église, Jésus-Christ. Ô mort ! quand viendras-tu me donner le baiser de l'époux ? [Fénelon, t. XVIII, p. 156]

    L'épouse de Jésus-Christ, l'Église.

    Les épouses de Jésus-Christ, les religieuses. Belzunce, illustre par les prodiges qu'il fit dans le temps de la peste, et après par le refus de l'évêché de Laon pour ne pas quitter sa première épouse [Marseille son premier diocèse]. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 3 nm pl. Les époux, le mari et la femme, les gens mariés. Deux jeunes époux.

REMARQUE

C'est une faute contre le bon usage que de dire, dans le langage familier, époux pour mari et épouse pour femme. Dites : ma femme est malade, et non mon épouse est malade. Cette nuance est signalée dans Molière quand don Juan dit à M. Dimanche : Comment se porte Mme Dimanche, votre épouse ? .... c'est une brave femme (Festin, IV, 3) ; et, dans Lesage, quand Mme Jacob dit : Il fait bien pis, le dénaturé qu'il est ! il m'a défendu l'entrée de sa maison, et il n'a pas le coeur d'employer mon époux (Turc. IV, 12).

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