Voir les citations avec "dévouer"

dévouer

vt (dé-vou-é)
  • 1Consacrer par un voeu. Sénatus-consulte par lequel on dévouait aux Dieux infernaux quiconque passerait le Rubicon. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence] Je dévoue à l'exil ta tête criminelle. [Delavigne, Le paria]

    Par imprécation. Dévouer quelqu'un à la haine, à l'exécration publique, appeler sur lui la haine, l'exécration.

    Dévouer sa tête, s'exposer résolûment aux menaces, aux périls. Pendant cinq ans il dévoua sa tête aux fureurs civiles. [Bossuet, Oraisons funèbres] Ce moment vous dévoue à leur haine fatale. [Voltaire, Oreste, III, 2] À vos persécuteurs j'ai dévoué ma tête. [Lemerc. Frédég. et Bruneh. IV, 3]

    Immoler en sacrifice. Un loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit animal, Ce pelé, ce ga leux, d'où venait tout le mal. [La Fontaine, Fables]

  • 2 Par extension, consacrer au service de.... pa. zèle, amour ou un motif quelconque. Vous lui dévouez vos personnes, et lui il se livre tout entier à vous. [Bourdaloue, Exhort. Renouvel. des voeux, t. I, p. 251]
  • 3Se dévouer, vpron Se consacrer par un voeu. Se dévouer à la vie monastique. Je me dévoue à ces dieux immortels. [Racine, Britannicus]

    Fig. Lâche qui se dévoue aux amours de Tullie. [Voltaire, Catilina, ou Rome sauvée]

    Se sacrifier par humanité, par patriotisme, par un motif quelconque. Codrus se dévoua à la mort pour le salut de son peuple. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] [Elle] Me vit, en reprenant cette place rendue, à mille coups mortels contre eux me dévouer. [Racine, Mithridate] Achille fait ranger autour de votre fille Tous ses amis pour lui prêts à se dévouer. [Racine, Iphigénie en Aulide] Il se dévoua pour son peuple dans une bataille. [Fénelon, Télémaque]

  • rechercher