empressement
nm (an-prè-se-man)	 
- 1Action de s'empresser. Malgré l'empressement d'un curieux désir, Il faut, pour lui parler, attendre son loisir . [Corneille, Illus. com. I, 1]Ses douces conversations [de sa soeur Bénédicte] rétablirent dans le coeur de la princesse Anne ce que d'importuns empressements en avaient banni . [Bossuet, Oraisons funèbres]Ou ne dois-je imputer qu'à votre seul devoir L'heureux empressement qui vous porte à me voir ? [Racine, Andromaque]Quels empressements Vous dérobent si tôt à nos embrassements ? [Racine, Iphigénie en Aulide]Tout succède, madame, à mon empressement . [Racine, ib. III, 3]Qui croirait que l'empressement pour les spectacles.... les repas.... les ballets.... couvrissent.... des passions si vives et des affaires si sérieuses ? [La Bruyère, VIII]Un homme qui ne témoignait aucun empressement . [Fénelon, Télémaque]L'on aura assez d'empressement à servir l'État pourvu que.... [Fénelon, ib. XI]Cet homme s'avançait avec empressement . [Fénelon, ib. XIX.]Ces soins et ces empressements à cultiver l'estime des hommes . [Massillon, Car. Tiédeur, 2]Les soins, les intrigues, les empressements pour s'élever, le chagrin vif et profond de se voir devancé . [Massillon, Carême, Confession.]Ainsi cette vivacité sur votre gloire, ces empressements à être distingué du côté de l'estime . [Massillon, Car. Fautes légères.]Des assujettissements et des ennuis mortels dont il faut même se faire un empressement et un mérite . [Massillon, Prof. rel. Serm. 4]Dans l'empressement d'être utile, elle avait oublié de se chausser . [Bernardin de Saint-pierre, Paul et Virginie]
- 2Actions témoignant qu'on s'empresse. Et je n'ai point pour lui ces doux empressements Qui d'un coeur paternel font les vrais mouvements . [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]J'aimai votre tendresse et vos empressements . [Corneille, Sertorius]Il le faut bien payer de la même monnaie, Répondre comme on peut à ses empressements . [Molière, Le misanthrope]L'ingrat est-il touché de mes empressements ? [Racine, Bajazet]Je ne mérite plus ces doux empressements . [Racine, Phèdre]
REMARQUE
1. On dit également l'empressement de faire quelque chose et l'empressement à faire quelque chose.
2. Camus, évêque de Belley, dans une sorte de dissertation placée à la suite de son roman d'Alcine, sous le titre d'Issue aux censeurs, cite le mot empressement comme un terme contesté ; le roman est de 1625.
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