pressoir
nm (prè-soir)
- 1Machine qui sert à presser du raisin, des pommes, des olives, pour en faire du vin, du cidre, de l'huile.
Caton, Vitruve et Pline, seuls écrivains qui nous donnent quelques lumières sur les pressoirs des anciens, ne parlent que du pressoir à cage et du pressoir à étiquet ; on peut croire que le pressoir à coffre, qui n'est que le résultat du perfectionnement des deux autres, leur a été inconnu
. [Mongez, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. III, p. 59]L'huile parfumée Dont l'or, dans Sicyone, inonde les pressoirs
. [Millev. Élég. liv. II]Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore
. [Chénier, La jeune captive]Fig.
Jésus-Christ s'afflige et se trouble, il sue sang et eau, il se plaint d'être délaissé ; il ne trouve point de consolation ; tel est, messieurs, un Jésus sous l'effroyable pressoir de la justice divine
. [Bossuet, Sermons]Autrefois, pressoir banal, celui d'un seigneur, auquel tous ses vassaux étaient obligés de porter leur vendange, en payant un certain droit.
- 2Lieu où se trouve le pressoir.
- 3 Fig. Ce qui sert à tirer de l'argent, comme un pressoir tire le jus des fruits.
Et votre don de l'assemblée [de la Provence] ? - Madame, il est accordé à huit cent mille francs. Voilà qui est fort bien, notre pressoir est bon, il n'y a qu'à serrer
. [Sévigné, 25 nov. 1676] - 4 Terme d'anatomie. Pressoir d'Hérophile, confluent des sinus de la dure-mère ; Hérophile pensait que le sang, y abordant de toutes parts, devait y éprouver une pression assez forte.
- 5Espèce de saloir où les charcutiers salent leur lard.
- 6Espèce de pelote pour appliquer l'or sur le papier à éventail.
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7Barre de fer sur laquelle on presse après en avoir engagé un bout entre deux pierres pour soulever celle de dessus ; c'est un instrument analogue à PINCE, N° 12.
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