pulluler
vi (pul-lu-lé)
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
- 1Multiplier en abondance et en peu de temps.
Les alouettes font leur nid Dans les blés quand ils sont en herbe, C'est-à-dire environ le temps Que tout aime et que tout pullule dans le monde
. [La Fontaine, Fables]Déjà de tous côtés naît, pullule et fourmille Des insectes, des vers l'innombrable famille
. [Delille, Paradis perdu]Le rat pullule beaucoup, le mulot pullule encore davantage
. [Buffon, Quadrupèdes] - 2 Fig. Se dit des opinions, des écrits dangereux qui se répandent facilement et avec rapidité.
Je conviens que Socrate n'a songé qu'à relever les vices des philosophes de son temps ; mais je ne sais qu'en conclure sinon que, dès ce temps-là, les vices pullulaient avec les philosophes
. [Rousseau, Rép. au roi de Pol.]L'ambition d'être chef de secte se fit entendre ; les hérésies pullulèrent de toutes parts
. [Rousseau, ib.]Toutes les prohibitions.... n'empêchent pas les pamphlets les plus misérables de pulluler en aussi grande abondance que jamais
. [Bachaumont, Mém. secrets, t. XXXVI, p. 258]L'hérésie de Pelagius commençait à pulluler
. [Ch. Ancillon, Mél. de litt. t. I, p. 311, dans POUGENS]
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