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ranimer

vt (ra-ni-mé)
  • 1Rendre à la vie. La voix du Dieu vivant a ranimé ta cendre. [Racine, Athalie] .... Par nos regrets les ranimerons-nous ? [Ducis, Roméo et Juliette]
  • 2 Par extension, redonner de la vigueur, du mouvement. Par tes conseils flatteurs tu m'as su ranimer. [Racine, Phèdre] L'esprit qui règne dans la lettre de Bruxelles du 25 de novembre, ranimerait le pauvre hibou [Voltaire], si quelque chose pouvait le ranimer. [Voltaire, Correspondance] Et moi, quand le midi de ses feux bienfaisants Ranime par degrés mes membres languissants.... [Lamartine, Méditations poétiques]

    Réveiller les sens, tirer de la langueur. Sa vue a ranimé mes esprits abattus. [Racine, Athalie] Dieu, ranime mes sens trop faibles pour ma joie ! [Voltaire, Zaïre]

    Fig. Il est bien plus aisé de modérer les excès de piété que de ranimer sa langueur et sa paresse. [Massillon, Carême, Mort.]

  • 3Redonner du courage. M. de Montausier ranima les citoyens par sa présence [en une peste], les excitant à s'aider mutuellement par des offices réciproques. [Fléchier, Oraisons funèbres]
  • 4Donner plus d'activité, en parlant de choses intellectuelles et morales. La conversation tombait, il la ranima. N'importe, en l'attendant, préparons sa victoire ; Dans l'esprit d'un rival ranimons sa mémoire. [Corneille, Tite et Bérénice] Renouvelons-le dans nous, ce désir si salutaire ; ne cessons point de le réveiller, de le ranimer par la fréquente méditation de l'importance infinie du salut. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 52] Je voudrais vous marquer ce zèle avec lequel Mme d'Aiguillon ranimait la charité en un siècle où elle est non seulement refroidie, mais presque éteinte. [Fléchier, Oraisons funèbres] Mais ne craignez-vous point que.... Je ne ranime encor ma satirique audace ? [Boileau, Épigr. XXX] Pour exercer leur vertu, ou ranimer leur vigilance. [Massillon, Carême, Lazare.] Il n'a remarqué de votre rêve que ce qui ranimait ses douleurs. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    Ranimer à, exciter à. Mais craignez avec moi que ce choix ne ranime Cette haine mourante à quelque nouveau crime. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]

  • 5Donner plus de force, plus d'éclat, en parlant d'objets physiques. Ranimer le feu qui s'éteignait. L'arrivée de troupes fraîches ranima le combat. Ranimer les couleurs d'un tableau. La joie a ranimé son teint. Une pluie douce ranime les plantes.
  • 6Se ranimer, vpron Revenir à la vie. Ces ossements se rejoindraient et se ranimeraient pour me dire : Pourquoi viens-tu mentir pour moi qui ne mentis jamais pour personne ? [Fléchier, Oraisons funèbres] Les morts se ranimant à la voix d'Élisée. [Racine, Athalie]
  • 7 Fig. Reprendre de nouvelles forces, une nouvelle activité. Aussitôt Télémaque, dont les forces étaient épuisées, commence à se ranimer. [Fénelon, Télémaque] Je sentirai mon coeur encor se ranimer. [Voltaire, Tancrède] Il se ranime à parler de son ancien temps, de ses amours, de ses campagnes, des combats où il s'est trouvé, du courage de ses compatriotes. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Je ne sais par quel hasard une superstition de mon enfance s'est ranimée dans mon coeur. [Staël, Corinne, ou l'Italie]
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