vêtu, ue
part. passé (vé-tu, tue) de vêtir
- 1Couvert de vêtements.
Légère et court vêtue, elle allait à grands pas
. [La Fontaine, Fables]Ils [les Français] avouent de bon coeur que les autres peuples sont plus sages, pourvu qu'on convienne qu'ils sont mieux vêtus
. [Montesquieu, Lettres persanes]Du temps que j'étais écolier, Je restais un soir à veiller Dans notre salle solitaire ; Devant ma table vint s'asseoir Un pauvre enfant vêtu de noir, Qui me ressemblait comme un frère
. [Musset, Poés. nouv. Nuit de décembre.]Fig.
Leur corps paré de grâce et vêtu d'innocence, Tout en eux est céleste
. [Delille, Paradis perdu]Il est vêtu comme un moulin à vent, se dit d'un homme habillé de toile.
Substantivement.
Le vêtu de noir, magister de village, était frère du curé ; et le vêtu de gris, sergent du même village, était frère de l'hôte
. [Scarron, Le Roman comique]En Normandie, un vêtu de soie, un cochon.
- 2Il peut se dire des animaux.
Sur des coursiers vêtus avec magnificence, Dans un ordre pompeux la jeunesse s'avance
. [Delille, Énéide] - 3Couvert de poil comme d'un vêtement.
C'est le chien le plus vêtu et le mieux fourré de tous les chiens
. [Buffon, Quadrupèdes] - 4 En termes de jardinage, l'oignon est fort vêtu cette année, les enveloppes sont épaisses et nombreuses.
Vêtu comme un oignon, se dit d'un homme qui a plusieurs gilets et habits les uns par-dessus les autres.
- 5 Terme de blason. Se dit d'un écu rempli par un carré posé en losange, dont les quatre pointes touchent les bords de l'écu.
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