Dans le moyen âge, les sauces se servaient à table, dans des pots appelés saucières, dont la forme se rapprochait de celle que nous avons conservée |
Émaux, p. 494 |
saucière |
Signaux, les gros grains qui forment les séparations entre les grains de chapelet |
Émaux, p. 499 |
signal |
Depuis plus d'un siècle on laisse traîner sur les quais, dans les boutiques nomades de pauvres antiquaires, les pièces les plus intéressantes des peintres, ou bien, et ce n'est pas la moindre cause de destruction, on les destine à ce barbare amusement qui a déjà tant coûté à l'art, j'entends ce passe-temps qui consiste à découper en silhouette, pour coller, sur un fond blanc, des figures que l'artiste s'était donné bien de la peine à harmoniser avec le fond ; toutes les anciennes collections, surtout celles des anciennes cours, portent des traces de ces ravages |
Hist. gravure en manière noire, p. 108 |
silhouette |
Un animal émaillé de soi-même, c'est-à-dire de sa couleur naturelle ; un vase avec les anses de soi-même, c'est-à-dire prises dans la masse |
Émaux, p. 502 |
soi |
Les souages étaient souvent verrés, c'est-à-dire qu'ils se détachaient par la dorure sur l'argent |
Émaux, p. 501 |
souage |
Aux souliers à pointes, dits à poulaine, succédèrent très rapidement, ainsi que la mode procède dans ses excès, les souliers camus |
Émaux, p. 502 |
soulier |
Le stuc était connu des anciens ; il fut réinventé au commencement du XIVe siècle en Italie, où le climat sollicite et protége cette manière commode et peu coûteuse d'orner l'intérieur et même l'extérieur des habitations |
Émaux, p. 502 |
stuc |
En France, le stuc ne me semble pas avoir été introduit avant le XVIe siècle ; c'est François Ier qui l'appliqua à la décoration magnifique, mais un peu hâtive, de son château de Fontainebleau ; il fit venir des stucateurs d'Italie, et ces artistes apportèrent avec eux la chose et son nom |
Émaux, p. 502 |
stucateur |
Au moyen âge, tableau ployant et ouvrant, tableau composé de deux, trois et jusqu'à cinq pièces, liées par des charnières et se repliant sur elles-mêmes |
Émaux, p. 506 |
tableau |
Anciennement, taille-douce était un terme d'orfévrerie, et signifiait la gravure au burin et en hachure sur les pièces de vaisselle ; ni Robert Étienne, en 1539, ni Jean Nicot, en 1606, n'ont admis cette expression ; Monet, en 1635, la prend encore dans le sens de travail d'orfévrerie, sans application à l'expression : tailler en taille-douce ; c'est dans le XVIIe siècle seulement qu'on distingua, dans le commerce des estampes, les épreuves de la gravure en taille-douce de celles que fournissent les travaux de la pointe sèche, les eaux-fortes et les tailles de bois en relief |
Émaux, p. 510 |
taille |
Tapis de haute lisse, tapisserie qu'on tendait sur les murs des appartements, véritables tableaux tissés sur une chaîne de chanvre avec des laines nuancées qui produisent, par la juxtaposition des couleurs, tous les effets et toutes les difficultés de la grande peinture ; les fils de la chaîne sont perpendiculaires, l'ouvrier travaille à l'envers ; la manufacture des Gobelins exécute exclusivement les tapisseries de haute lisse |
Émaux, p. 511 |
tapis |
Tapis de basse lisse, tapisseries dont on faisait les tentures, les coussins, et généralement tout l'ameublement d'une chambre ou salle de tapisserie ; c'est le même travail que la haute lisse ; seulement les dimensions en étant moins grandes permettent d'étendre horizontalement sur un métier les fils de la chaîne, et l'ouvrier travaille à l'endroit, son modèle devant lui ; la manufacture de Beauvais s'est conservé cette spécialité |
ib. p. 511 |
tapis |
Les tapis velus, appelez plus tard tapis de Turquie et façon de Turquie, sont formés, de même que le velours, de fils de laine, qui, après s'être noués autour de la chaîne, la dépassent en longues mèches juxtaposées ; ces mèches, coupées également à l'extrémité, offrent à l'oeil l'intérieur et le velu de la laine |
ib. |
tapis |
Tapis de muraille ; lorsqu'on cessa de joncher les salles, lorsque les tapis velus, presque tous de Turquie, eurent remplacé les herbes et les feuilles, on appela tapis de murailles les tapisseries à personnages qui les couvraient et qu'il fallait distinguer des autres tapis étendus sur le sol |
ib. |
tapis |
Dans le moyen âge, le galon, le ruban, ou le morceau d'étoffe qui formaient le corps et la partie résistante d'une ceinture, d'une jarretière ou d'un tiroir de livre ; sur ce tissu on fixait, soit à l'aiguille, soit avec des clous, les pièces en or, quelquefois à charnières, gravées, niellées ou émaillées, qui en faisaient l'ornement et le prix ; alors le tissu était dit ferré d'or ou d'argent |
Émaux, p. 517 |
tissu [1] |
Dans le moyen âge, vase à boire en forme de petit tonneau |
Émaux, p. 519 |
tonnelet [1] |
La vraie topaze est un prisme à huit pans striés ; sa pesanteur spécifique est semblable à celle du diamant, elle est plus dure que le cristal de roche et que l'émeraude, moins dure que le rubis |
Émaux, p. 519 |
topaze |
Anneau double qui empêche les jets d'un faucon ou toute autre courroie de s'embrouiller |
Émaux, p. 520 |
touret |
Dans le moyen âge, plaques de métal rondes, plus souvent oblongues, et quelquefois carrées, sur lesquelles l'écuyer tranchant, armé des couteaux à couper devant le roi, coupait les viandes ; il plaçait sur un second tranchoir de métal trois ou quatre tranchoirs faits de minces tranches d'un pain bis, fabriqué exprès à Corbeil, et sur cette sorte de coussin il déposait les morceaux de viandes bouillies ou rôties, d'abord pour le prince, ensuite pour ses convives |
Émaux, p. 521 |
tranchoir |
La translucidité de l'émail |
Not. des émaux du Louvre, t. I, p. 9 |
translucidité |
Dans le moyen âge, grillage qu'on mettait aux fenêtres pour cacher les femmes ; autour des monuments pour empêcher les passants d'approcher ; ou autour d'un cabinet de résidence royale pour interdire l'entrée aux rats et aux souris ; c'était aussi un moyen de garantir les riches verrières contre les cailloux des enfants |
Émaux, p. 524 |
treillis |
Les os et les dents fossiles, colorés par le phosphate de fer, deviennent des turquoises |
Émaux, p. 529 |
turquoise |
Turquoise minérale, cuivre hydraté silicifère, pierre opaque, couleur bleu de ciel, d'une dureté à rayer le verre, d'une pesanteur spécifique de 2,45 |
Émaux, p. 530 |
turquoise |
Vers le Xe siècle, en même temps que les hosties étaient substituées au pain, les fidèles qui vinrent recevoir la communion, burent le vin, non plus à même le calice , mais en humant, au moyen d'un chalumeau ou tuyau, le liquide consacré |
Émaux, p. 530 |
tuyau |
Dans le moyen âge, vaisselle répond à l'idée qu'on se faisait encore, il y a soixante ans, du mot argenterie, c'est-à-dire une partie assez considérable de la fortune, qui flattait la vanité en temps prospère, et, en toutes circonstances, grandes et petites, parait aux difficultés pécuniaires |
Émaux, p. 531 |
vaisselle |
Chaque époque ayant des méfaits de vandalisme à reprocher à sa devancière, et ne se sentant pas elle-même la conscience bien nette, on est tombé d'accord qu'on rejetterait le tout sur les Vandales, qui ne réclameront pas |
Émaux, p. 533 |
vandalisme |
La souplesse de la baguette ou verge, la facilité de la nouer en forme d'anneau a développé une autre acception, c'est le cercle de la bague distinct du chaton, c'est aussi l'anneau qui réunit les bagues |
Émaux, p. 536 |
verge |
Il paraît qu'au XVIe siècle le verre noir fit concurrence au jais et vint à la mode |
Émaux, p. 537 |
verre |
Le roi mangeait souvent hors de chez lui, comme chez la reine, chez M le maréchal de Villeroy, son gouverneur, au palais Brion, où il faisait toujours porter une partie de sa viande |
Émaux, p. 541 |
viande |
Ornement de feuilles de vignes qui couvrait les bordures des miniatures, dites alors vignetées |
Émaux, p. 542 |
vigneture |
Les carnations opaques, dont le ton violacé ne pouvait choquer des yeux habitués aux carnations également violaçantes des émaux de basse taille |
Notice des émaux du Louvre, t. I, p. 125 |
violacer |