Ricard et ses quinze cents soldats étaient en tête ; Ney les lance contre l'ennemi ; cette division plonge avec la route dans le ravin, en ressort avec elle, et y retombe écrasée par la première ligne russe |
Hist. de Nap. X, 8 |
retomber |
Il se flatte que Schwartzenberg, Régnier, Durutte et vingt mille hommes répartis à Minsk, Grodno et Vilna, que soixante-dix mille hommes enfin ne laisseront pas soixante mille Russes s'emparer de ses magasins et lui couper sa retraite |
Hist. de Nap. IV, 5 |
retraite [1] |
Depuis Viazma, ce maréchal [Ney] avait commencé à soutenir cette retraite, mortelle pour tant d'autres et pour lui immortelle |
ib. IX, 12 |
retraite [1] |
Cette saillie aiguë [la pointe d'un plateau] est entourée par la Kologha et par un ravin profond et marécageux ; sa crête élevée, sur laquelle grimpe la grande route, en sortant de Borodino, est fortement retranchée |
Hist. de Nap. VII, 6 |
retrancher |
Tous ces corps, partis du Niémen à des époques et par des routes différentes, après un mois de séparation, et à cent lieues du point où ils s'étaient quittés, se trouvèrent à la fois réunis à Beszenkowiczi, où ils arrivèrent le même jour et à la même heure |
Hist. Nap. IV, 7 |
réuni, ie |
Les récompenses que dans les revues journalières [à Moscou] l'empereur leur prodiguait [aux soldats] n'étaient plus reçues qu'avec une joie grave, mêlée de quelque tristesse ; les places vides qu'on allait remplir étaient encore toutes sanglantes |
Hist. de Nap. VIII, 11 |
revue |
[Napoléon] sachant bien.... que les délicatesses et les grâces que quelques-uns apportent de nos salons sont à leurs yeux [des soldats] faiblesse, pusillanimité, et que c'est pour eux comme une langue étrangère qu'ils ne comprennent pas et dont l'accent les frappe en ridicule |
Hist. de Nap. III, 3 |
ridicule [1] |
À l'instant même où Napoléon décidait son départ, l'hiver devenait terrible, comme si le ciel moscovite, le voyant près de lui échapper, eût redoublé de rigueur pour l'accabler et nous détruire |
Hist. de Nap. XI, 12 |
rigueur |
Un escarpement à pic [sur le Dniéper] s'opposa à ce qu'on prît terre ; beaucoup furent rejetés sur la glace, qu'ils brisèrent, ou dont ils furent brisés ; à les entendre, le fleuve et cette rive russes semblaient ne s'être prêtés qu'à regret, par surprise et comme forcément à leur salut |
Hist. de Nap. X, 9 |
rive |
Longtemps avant de l'apercevoir [le Borysthène], nos regards le cherchèrent avec une ambitieuse impatience ; nous rencontrâmes une rivière étroite et encaissée entre des bords boisés et incultes ; c'était le Borysthène qui se présentait à nos yeux avec cette humble apparence |
Hist. de Nap. VI, 1 |
rivière |
Une forteresse élevée et triangulaire [à Moscou], dont la vaste et double enceinte d'une demi-lieue de pourtour renfermait l'une plusieurs palais, plusieurs églises et des espaces incultes et rocailleux ; l'autre un vaste bazar.... |
Histoire de Nap. VIII, 1 |
rocailleux, euse |
Des rangées circulaires de soldats étendus raides morts marquèrent les bivouacs |
Hist. de Nap. IX, 11 |
roide |
Daru vint à son tour [dans la délibération si on marcherait sur Moscou] ; ce ministre est droit jusqu'à la raideur et ferme jusqu'à l'impassibilité |
Hist. de Napol. V, 2 |
roideur |
Il [Napoléon] croit que ces hommes [les boyards de Moscou], ou raidis d'orgueil, ou paralysés de frayeur, restent immobiles sur leurs foyers |
Hist. de Nap. VIII, 4 |
roidi |
Leurs habits mouillés [dans la retraite de Moscou] se gèlent sur eux ; cette enveloppe de glace saisit leurs corps et raidit tous leurs membres |
Hist. de Nap. IX, 11 |
roidir |
Il [Napoléon, à Moscou] cherchait à s'étourdir ; puis, s'appesantissant, ils le voyaient passer ses longues heures à demi couché, comme engourdi, et attendant, un roman à la main, le dénoûment de sa terrible histoire |
Hist. de Nap. VIII, 11 |
roman [2] |
Il resta [auprès des bagages abandonnés] les plus faibles, les moins déterminés, ou les plus avares ; ceux qui ne surent point rompre avec leur butin et quitter la fortune qui les quittait, ceux-là furent surpris [par les cosaques] dans leur hésitation |
Hist. de Nap. IX, 13 |
rompre |
Son armée était réduite, il est vrai, mais saine, souple, nerveuse, telle que ces corps virils qui, venant de perdre les rondeurs de la jeunesse, montrent des formes plus mâles et plus prononcées |
Hist. de Nap. VII, 7 |
rondeur |
À peine l'empereur avait-il passé le fleuve [Niémen], qu'un bruit sourd avait agité l'air ; bientôt le jour s'obscurcit, le vent s'éleva et nous apporta les sinistres roulements du tonnerre |
Hist. de Nap. IV, 2 |
roulement |
Une traînée de spectres [les soldats revenant de Moscou] couverts.... de sales manteaux roussis et troués par les feux |
Hist. Nap. XI, 3 |
roussi, ie [1] |
 Smolensk, il [Napoléon] se trouve au noeud des routes de Pétersbourg et de Moscou, à vingt-neuf marches de l'une de ces deux capitales, et à quinze de l'autre |
Hist. de Nap. VI, 9 |
route |
La grande route, afin d'éviter les marais formés par les divers affluents du Dniéper, se détournait à gauche, cherchait les hauteurs, et s'éloignait du bassin de ce fleuve |
Hist. de Nap. VI, 7 |
route |
La colonne s'arrête ; ses derniers chevaux couvrent encore la campagne ; son centre est engagé dans une des plus longues rues de la ville [Moscou] ; sa tête touche au Kremlin |
Hist. de Nap. VIII, 4 |
rue [1] |
Ceux qui avaient parcouru la ville [Moscou], assourdis par la tempête, aveuglés par les cendres, ne pouvaient plus se reconnaître, puisque les rues disparaissaient dans la fumée et sous les décombres |
ib. 7 |
rue [1] |
Roguet avec sa colonne se rua brusquement sur le centre et au milieu de leur camp, où il entra pêle-mêle avec eux |
Hist. de Nap. X, 5 |
ruer |
Alors [en] marchant sur Moscou] le Wop, qu'il traversa, n'était qu'un ruisseau ; on l'avait à peine remarqué ; [en revenant de Moscou] on y retrouva une rivière |
Hist. de Nap. IX, 13 |
ruisseau |
Une lettre de Berthier à Kutusof, datée du premier jour de cette marche de flanc, fut à la fois une dernière tentative de paix et peut-être une ruse de guerre |
Hist. de Nap. IX, 1 |
ruse |
Chaque soldat portait en bandoulière un sac de toile contenant deux pains, chacun de trois livres |
Hist. de Nap. VII, 1 |
sac [1] |
Chacun de ces sacs [dans le corps de Davoust, expédition de Russie], réduit au strict nécessaire quant aux vêtements, contenait deux chemises, deux paires de souliers avec des clous et des semelles de rechange, un pantalon et des demi-guêtres de toile, quelques ustensiles de propreté, une bande à pansement, de la charpie et soixante cartouches ; dans les deux côtés étaient placés quatre biscuits, de seize onces chacun ; au-dessous et dans le fond un sac de toile, long et étroit, était rempli de dix livres de farine ; le sac entier, ainsi composé, ses bretelles et la capote roulée et attachée par-dessus, pesait trente-trois livres, douze onces |
Hist. de Nap. VII, 1 |
sac [1] |
Que les régiments, trop souvent recrutés, manquaient d'ensemble.... que le premier rang cachait en vain la faiblesse des deux autres ; que déjà, faute d'âge et de santé, beaucoup succombaient dans les premières marches sous le seul poids de leurs sacs et de leurs armes |
ib. II, 2 |
sac [1] |
L'empereur rassembla autour de lui tous les officiers de cette arme [cavalerie] encore montés ; il appela cette troupe d'environ cinq cents maîtres, son escadron sacré |
Hist. de Nap. XI, 3 |
sacré, ée |
Depuis la veille, quatre mille traîneurs et trois mille soldats étaient morts ou égarés ; les canons et tous les bagages perdus ; à peine restait-il à Ney trois mille combattants et autant d'hommes débandés ; enfin, quand tous ces sacrifices ont été consommés, et tout ce qui avait pu passer réuni, ils ont marché.... |
Hist. de Nap. X, 9 |
sacrifice |
On regardait le duc de Trévise [laissé à Moscou] comme un homme sacrifié ; les autres chefs, ses vieux compagnons de gloire, l'avaient quitté les larmes aux yeux |
Hist de Nap. IX, 6 |
sacrifié, ée |
On avait été forcé de sacrifier tout un jour au passage de la Nara et de son marais, ainsi qu'au ralliement des différents corps |
Hist. de Nap. IX, 2 |
sacrifier |
Ils firent tirer une salve de cent coups de canon [pour la fête de Napoléon] ; l'empereur mécontent remarqua qu'en Russie il fallait ménager davantage la poudre française ; mais on lui répondit qu'elle était russe et conquise de la veille |
Hist. de Nap. VI, 2 |
salve |
En montant à cet assaut [de Smolensk], nos colonnes d'attaque laissèrent une longue et large traînée de sang, de blessés et de morts |
Hist. de Nap. VI, 4 |
sang |
Il [Mortier] avait ordre de défendre le Kremlin, puis, en se retirant, de le faire sauter et d'incendier les restes de la ville |
Hist. de Nap. IX, 6 |
sauter |
Les Romains, ajoutait-il [Napoléon], donnaient des couronnes civiques à ceux qui sauvaient des citoyens ; le duc de Trévise [laissé à Moscou] en méritera autant qu'il sauvera de soldats |
Hist. de Nap. IX, 6 |
sauver |
Les dernières paroles de l'empereur à Lauriston furent [à Moscou] : Je veux la paix, il me faut la paix, je la veux absolument ; sauvez seulement l'honneur |
Hist. de Nap. VIII, 9 |
sauver |
Près de lui [dans la retraite de Moscou], des officiers des armes savantes dissertaient encore : dans notre siècle, que quelques découvertes encouragent à tout expliquer, ceux-là, au milieu des souffrances aiguës que leur apportait le vent du nord, cherchaient la cause de sa constante direction |
Hist. de Nap. XI, 10 |
savant, ante |