Bernadotte, déjà fait au trône, répondit [à Napoléon] en prince indépendant ; ostensiblement, il se déclarait neutre, ouvrait ses portes à toutes les nations.... |
Hist. de Nap. I, 4 |
neutre |
L'abandon total de Moscou ne coûta guère plus à obtenir que celui du moindre village ; là, comme à Vienne, Berlin et Madrid, les principaux nobles n'hésitèrent point à se retirer à notre approche ; car il semble que pour ceux-là rester serait trahir |
Hist. de Nap. VIII, 2 |
noble |
Il ne crut pas devoir placer toute sa division dans la ville haute, au delà d'une rivière, d'un défilé et sur la crête d'un précipice dans lequel une attaque nocturne aurait pu le jeter |
Napol. IX, 2 |
nocturne |
L'étroit intervalle que laissent entre eux ces deux fleuves [la Düna et le Borysthène], avant de prendre une direction si opposée, semble être l'entrée et comme la porte de la Moscovie ; c'est le noeud des routes qui conduisent aux deux capitales de cet empire |
Hist. de Nap. IV, 6 |
noeud |
Au delà, sur la plaine haute, toute l'armée de Kutusof accourait, en deux longues et noires colonnes, par les deux routes |
Hist. de Nap. IX, 2 |
noir, oire |
Là les blessés expirent, ou étouffés par la fumée, ou dévorés par des charbons ardents ; bientôt leurs squelettes, noircis et calcinés, sont d'un aspect hideux, quand l'oeil y démêle un reste de forme humaine |
Hist. de Nap. IX, 2 |
noirci, ie |
De nombreuses et brillantes armées que la fertile Allemagne attirait et qui croyaient marcher à une gloire prompte et certaine, traversaient fièrement ces contrées, y répandaient de l'argent, en consommaient les produits |
Hist. de Nap. III, 1 |
nombreux, euse |
Vous représentez-vous cette ville bouleversée [Malo-Iaroslavetz].... d'un côté, les Français venant du nord qu'ils évitent ; de l'autre, à l'entrée des bois, les Russes gardant le sud et cherchant à nous repousser sur leur puissant hiver |
Hist. de Nap. IX, 4 |
nord |
Bientôt après, Napoléon proposa une alliance entre la Suède, Copenhague et Varsovie : confédération du Nord, dont il se serait fait chef comme de celle du Rhin |
Hist. de Nap. I, 4 |
nord |
Alors se rompirent nos liens avec la Russie ; aussitôt Napoléon s'adresse au prince de Suède [Bernadotte] ; ses notes furent d'un suzerain qui croit parler dans l'intérêt de son vassal, qui sent ses droits à sa reconnaissance ou à sa soumission, et qui y compte |
Histoire de Napoléon, I, 4 |
note |
Aussi pensait-il [Napoléon] souvent à ne plus souffrir de puissance ancienne en Europe, et voulait-il seul faire époque, être une ère nouvelle pour les trônes, et qu'enfin tout datât de lui |
Hist. de Nap. I, 3 |
nouveau |
Il est vrai que cet orage [l'orage qui assaillit l'armée française à son entrée en Russie] fut grand comme l'entreprise ; pendant plusieurs heures, ses lourds et noirs nuages s'épaissirent et pesèrent sur toute l'armée |
Hist. de Nap. IV, 2 |
nuage |
Le 6 novembre le ciel se déclare ; son azur disparaît ; l'armée marche enveloppée de vapeurs froides ; ces vapeurs s'épaississent ; bientôt c'est un nuage immense qui s'abaisse et fond sur elle en gros flocons de neige |
ib. IX, 11 |
nuage |
Ce ciel menaçant, cette terre [la Russie au delà du Niémen] sans abri nous attrista ; quelques-uns même, naguère enthousiastes, en furent effrayés comme d'un funeste présage ; ils crurent que ces nuées enflammées s'amoncelaient sur nos têtes et s'abaissaient sur cette terre pour nous en défendre l'entrée |
Hist. de Nap. IV, 2 |
nuée |
La nuit arrive alors, une nuit de seize heures ; mais sur cette neige qui couvre tout, on ne sait où s'arrêter, où s'asseoir, où se reposer [dans la retraite de Russie] |
Hist. de Nap. IX, 11 |
nuit |
Dans une fuite déréglée où tout ce qui pourrait servir nuit, cette colline et son défilé devinrent un obstacle insurmontable, un mur de glace contre lequel tous nos efforts se brisèrent |
Hist. de Nap. XII, 3 |
obstacle |
Des obus perfidement placés venaient d'éclater dans les poêles de plusieurs maisons [à Moscou] ; ils avaient blessé les militaires qui se pressaient autour |
Hist. de Nap. VIII, 6 |
obus |
Déjà l'activité de son génie, accoutumé aux soins de l'Europe entière, n'a plus pour aliment que l'administration de cent mille hommes ; encore l'organisation de son armée est-elle si parfaite qu'à peine est-ce une occupation |
Hist. de Nap. VIII, 9 |
occupation |
Il [un général] est resté sur la rive basse de la Louja, et n'a fait occuper la ville et observer la plaine haute que par deux bataillons |
Hist. de Nap. IX, 2 |
occuper |
Nous étions assiégés par un océan de flammes [dans l'incendie de Moscou] : elles bloquaient toutes les portes de la citadelle [le Kremlin], et repoussèrent les premières sorties qui furent tentées |
Hist. de Nap. VIII, 7 |
océan |
Cette attaque inopinée de Kutusof devant Moscou n'avait été qu'une étincelle d'un grand incendie ; au même jour, à la même heure, toute la Russie avait repris l'offensive |
Hist. de Nap. X, 1 |
offensif, ive |
Il [l'empereur] discourut longuement, vivement et sans interruption : " Quelle honte pour " Barclay d'avoir livré sans bataille la clef de la " vieille Russie, et pourtant quel champ d'honneur " il lui avait offert ? " |
Hist. de Nap. VI, 5 |
offrir |
Ces Russes ajoutèrent qu'ils s'étonnaient surtout de notre sécurité à l'approche de leur puissant hiver : dans quinze jours, s'écriaient-ils, vos ongles tomberont, vos armes s'échapperont de vos mains engourdies et à demi mortes |
Hist. de Nap. VIII, 10 |
ongle |
Napoléon venait de mettre ce monarque [le roi de Westphalie] sous les ordres du maréchal [Davoust] ; ce fut ce changement trop tardif et au milieu d'une opération, qui en détruisit l'ensemble |
Hist. de Nap. IV, 6 |
opération |
Une attaque brusque et directe les couperait [les Russes] de leur ligne d'opération |
Hist. de Nap. IV, 1 |
opération |
L'empereur français jugea que cette position derrière le Niémen n'était ni offensive ni défensive, et que l'armée russe n'était guère mieux placée pour opérer une retraite |
Hist. de Nap. IV, 1 |
opérer |
Le jour s'obscurcit, le vent s'éleva et nous apporta les sinistres roulements du tonnerre ; ce ciel menaçant, cette terre sans abri nous attrista.... il est vrai que cet orage fut grand comme l'entreprise [l'expédition de Moscou] ; pendant plusieurs heures, ses lourds et noirs nuages s'épaissirent et pesèrent sur toute l'armée ; de la droite à la gauche et sur cinquante lieues d'espace, elle fut tout entière menacée de ses feux et accablée de ses torrents |
Hist. de Nap. IV, 2 |
orage |
Il [Ney] n'a point harangué ; il marche, donnant l'exemple, qui, dans un héros, est de tous les mouvements oratoires le plus éloquent et de tous les ordres le plus impérieux |
Hist. de Nap. X, 8 |
oratoire [1] |
Moscou vide ne lui offre plus aucune prise ; il dit que c'est un malheur sans doute, mais que ce malheur est bon à quelque chose ; qu'autrement il n'aurait pu établir l'ordre dans une si grande ville... |
Hist. de Nap. VIII, 11 |
ordre |
À cette nouvelle, Napoléon retrouve le feu de ses premières années ; mille ordres d'ensemble et de détail, tous différents, tous d'accord, tous nécessaires, jaillissent à la fois de son génie impétueux |
Hist. de Nap. VIII, 11 |
ordre |
L'activité de son génie [de Napoléon], accoutumé aux soins de l'Europe entière, n'a plus pour aliments que l'administration de cent mille hommes ; encore l'organisation de son armée est-elle si parfaite qu'à peine est-ce une occupation ; tout y est déterminé ; tous les fils en sont dans sa main |
Hist. de Nap. VIII, 9 |
organisation |
Napoléon, dans Vilna, avait un nouvel empire à organiser, la politique de l'Europe, la guerre d'Espagne, le gouvernement de la France à diriger |
Hist. de Nap. IV, 2 |
organiser [1] |
Voilà la guerre : on n'essaye, on n'ose jamais assez ; l'ost ignore ce que fait l'ost ; les avant-postes sont les dehors de ces deux grands corps ennemis ; c'est par là qu'ils s'en imposent |
Hist. de Napol. IX, 5 |
ost |
Croira-t-on qu'il veut [à Smolensk] donner le loisir aux artilleurs de ferrer leurs chevaux contre la glace ? comme si l'on pouvait obtenir un travail quelconque d'ouvriers exténués par la faim, par les marches |
Hist. de Nap. X, 2 |
ouvrier, ière |
À la pâleur de son visage [de Napoléon, à Moscou], on voyait que la vérité, qui ne se fait jamais mieux entendre que dans l'ombre des nuits, l'avait oppressé longuement de sa présence et fatigué de son importune clarté |
Hist. de Nap. VIII, 11 |
pâleur |
Wintzingerode se précipite vers le Kremlin, rencontre des avant-postes, les méprise, tombe dans une embuscade, et, se voyant pris dans cette ville qu'il venait prendre, il change soudain de rôle, agite en l'air son mouchoir, et se déclare parlementaire |
Hist. de Nap. IX, 6 |
parlementaire [2] |
Et le malheureux officier.... n'a été relâché qu'à Krowno, après vingt-six jours, ayant partagé toutes nos douleurs, libre d'y échapper, mais enchaîné par sa parole |
Hist. de Nap. x, 8 |
parole |
La proclamation de Napoléon venait d'être lue ; on s'en répétait à voix basse les passages les plus remarquables, et le génie des conquêtes enflammait notre imagination |
Hist. de Nap. IV, 2 |
passage |
Le maréchal se trouvait engagé, avec une seule division, dans une gorge étroite, profonde et environnée de bois et de collines dont toutes les pentes nous étaient contraires |
Hist. de Napol. v, 3 |
pente |
Perdu dans cet abîme de pensées désolantes, il [Napoléon] tombe dans une si grande contention d'esprit qu'aucun de ceux qui l'approchent n'en peut tirer une parole |
Hist. de Napol. IX, 3 |
perdu, ue |