Quelle résolution extraordinaire ! quels hommes ! ce sont des Scythes [paroles de Napoléon en voyant brûler Moscou, incendié par les Russes] |
Hist. de Nap. VIII, 6 |
scythe |
Les feux bien allumés, ils [les soldats] passèrent la nuit à se sécher, au bruit des imprécations, des gémissements de ceux qui achevaient de franchir le torrent, ou qui du haut de ses berges roulaient et se perdaient dans ses glaçons |
Hist. de Nap. IX, 13 |
sécher |
La nuit finissait .... quand tout à coup les Russes de Doctorof sortent des bois avec des cris épouvantables ; nos sentinelles sont renversées sur leurs postes, les postes sur leurs bataillons, les bataillons sur la division |
Hist. de Nap. IX, 2 |
sentinelle |
Lui-même [Napoléon à Moscou] sent l'insuffisance de ces moyens, et pourtant septembre n'est déjà plus ; octobre commence |
Hist. de Nap. VIII, 9 |
septembre |
Dès le commencement de l'attaque [à Malo-Iaroslavetz], ses éclats [du canon] avaient été, à trois lieues de là, porter au vice-roi [Eugène] la nouvelle d'un combat sérieux |
Hist. de Nap. IX, 2 |
sérieux, euse |
Les simples soldats, qui, voyant toute leur vie dans le moment présent, et attendant peu de l'avenir, ne s'en inquiètent guère, conservaient [à Moscou] leur insouciance, la plus précieuse de leurs qualités |
Hist. de Nap. VIII, 11 |
soldat |
Ce fut ainsi que, depuis ce déluge de neige, chacun, chef comme soldat, conserva ou perdit sa force d'esprit, suivant son caractère, son âge et son tempérament |
ib. IX, 11 |
soldat |
Le cercle de chacun lui suffit.... et les regards d'un peloton excitent un soldat, comme ceux d'une armée enflamment un général |
ib. IX, 13 |
soldat |
Il [Napoléon] marchait lentement.... faisant sonder devant lui les bois et les ravins |
Hist. de Nap. VIII, 4 |
sonder |
[à Moscou] ses sorties journalières [de Napoléon], qu'éclairait toujours un soleil brillant, dans lequel il s'efforçait de voir et de montrer son étoile, ne le distrayaient point |
Hist. de Nap. VIII, 10 |
sortie |
Une seule rue étroite, tortueuse et toute brûlante s'offrait plutôt comme l'entrée que comme la sortie de cet enfer [l'incendie de Moscou] |
Hist. Nap. VIII, 7 |
sortie |
Un cri : le feu est au Kremlin, passe de bouche en bouche.... l'empereur sort pour juger du danger |
Hist. Nap. VIII, 6 |
sortir [1] |
Absorbé par cette funeste contemplation [Moscou brûlant], il [Napoléon] ne sortit d'un morne et long silence que pour s'écrier : Ceci nous présage de grands malheurs |
Hist. Nap. VIII, 7 |
sortir [1] |
Dans notre siècle, que quelques découvertes encouragent à tout expliquer, ceux-là [les officiers des armes savantes], au milieu des souffrances aiguës que leur apportait le vent du nord [dans la campagne de Russie], cherchaient la cause de sa constante direction |
Hist. de Nap. XI, 11 |
souffrance |
Il remarqua l'attitude de Napoléon, celle qu'il conserva pendant toute cette retraite : elle était grave, silencieuse et résignée ; souffrant moins du corps que les autres, mais bien plus d'esprit, et acceptant son malheur |
Hist. de Nap. IX, 12 |
souffrir |
Dès lors [dans la retraite de Moscou], suivant qu'ils se trouvèrent les plus forts ou les plus faibles, ils arrachèrent violemment ou dérobèrent à leurs compagnons mourants leurs subsistances, leurs vêtements |
Hist. de Nap. IX, 14 |
subsistance |
Nos longs et lourds convois auraient appesanti notre marche ; il était plus à propos de vivre du pays ; on eût pu l'en dédommager ensuite, mais on fit le mal nécessaire et le mal superflu |
Hist. de Nap. III, 2 |
superflu, ue |
On ap prit à Vitepsk.... qu'au centre, près du Dnieper, à Inkovo, Sebastiani, surpris par le nombre, avait été battu |
Hist. de Nap. v, 3 |
surpris, ise |
Cette Smolensk, deux fois fatale à l'armée, était un lieu de repos pour quelques-uns ; pendant ce sursis accordé à leurs souffrances, ceux-là se demandèrent.... |
Hist. de Nap. x, 2 |
sursis, ise |
Frappés d'étonnement à la vue de cette grande solitude [Moscou déserte], ils [les soldats français] répondaient à l'imposante taciturnité de cette Thèbes moderne par un silence aussi solennel |
Hist. de Nap. VIII, 5 |
taciturnité |
Ces malheureux soldats [revenant de Moscou] décharnés, le visage terreux.... |
Hist. de Nap. XI, 3 |
terreux, euse |
Les boulets traversaient de tête en queue sa colonne |
Hist. de Nap. XI, 7 |
tête |
Ils [les Russes] tirèrent mal, il est vrai, la plupart en l'air et comme des gens troublés, mais de si près, que la fumée, les feux et le fracas de tant de coups épouvantèrent les chevaux wurtembergeois et les renversèrent pêle-mêle |
Hist. de Nap. VI, 2 |
tirer |
L'empereur ne pouvait passer devant leur front sans avoir à éviter, à franchir ou à fouler des baïonnettes tordues par la violence du choc et des cadavres |
Hist. de Nap. VI, 8 |
tordu, ue |
La plupart des artilleurs désespérés enclouent leurs pièces et dispersent leur poudre ; d'autres en établissent une traînée qu'ils poussent jusque sous des caissons arrêtés au loin, en arrière de nos bagages.... le feu court.... les caissons sautent |
Hist. de Nap. IX, 13 |
traînée |
Quand elle [la division de Victor] n'aperçut derrière Napoléon qu'une traînée de spectres, couverts de lambeaux, de pelisses de femmes, de morceaux de tapis.... |
Hist. de Nap. XI, 3 |
traînée |
Sébastiani insista comme les autres sur l'état de l'armée : Il est affreux, repartit l'empereur, je le sais ; dès Vilna, il en traînait la moitié, aujourd'hui ce sont les deux tiers.... |
Hist. de Nap. VI, 6 |
traîner |
On entendit ses cris de fureur [de Napoléon] contre l'un des hommes chargés de cet approvisionnement [de Smolensk] ; le munitionnaire n'obtint la vie qu'en se traînant longtemps sur ses genoux aux pieds de Napoléon |
Hist. de Nap. IX, 14 |
traîner |
Dès cette première journée [après la sortie de Moscou], il [l'empereur] put remarquer que sa cavalerie et son artillerie se traînaient plutôt qu'elles ne marchaient |
Hist. de Nap. IX, 1 |
traîner |
Ignorait-on que toute la foule désolée des traîneurs des autres corps, à cheval, à pied, en voiture, s'ajoutait à ces embarras [du corps de l'arrière-garde], comme dans un corps malsain tous les maux accourent et se réunissent sur la partie la plus attaquée ! |
Hist. de Nap. IX, 9 |
traîneur |
Les bandes de traîneurs qu'en s'avançant l'armée [française] laissa derrière elle, avaient comme enveloppé Smolensk de terreur et de destruction |
ib. IX, 14 |
traîneur |
L'empereur écrivit que la conquête de Smolensk le rendait maître des salines russes, et que son ministre du trésor pouvait compter sur vingt-quatre millions de plus |
Hist. de Nap. VI, 5 |
trésor |
Ces misérables, enivrés de vin et du succès de leurs crimes, ne daignaient plus se cacher ; ils parcouraient triomphalement ces rues embrasées [de Moscou] |
Hist. de Nap. VIII, 6 |
triomphalement |
La longue enceinte d'un camp, formée par un rang de fortes palissades, l'arrêta [un général russe] ; ses soldats, pressés par nos mouvements, n'eurent pas le temps d'y faire une trouée |
Hist. de Nap. VI, 2 |
trouée |
Il a fallu qu'ils [les hommes débandés] attendissent l'arrivée de la première troupe encore commandée et en ordre ; c'était la vieille et la jeune garde |
Hist. de Nap. IX, 14 |
troupe |
Chaque mesure de seigle, chaque trousse de fourrage nous étaient disputées ; il fallait les arracher à l'ennemi |
Hist. de Nap. VIII, 10 |
trousse |
Les soldats français ne s'y trompent guère ; ils s'étonnaient de voir tant d'ennemis tués, un si grand nombre de blessés et si peu de prisonniers [à la bataille de la Moskowa] |
Hist. de Nap. VII, 12 |
tué, ée |
L'effort qu'il venait de faire pour atteindre Moscou avait usé tous ses moyens de guerre |
Hist. de Nap. VIII, 7 |
user |
Il [Napoléon dans une revue] s'arrête aux plus vieux soldats ; à l'un, c'est la bataille des Pyramides, à l'autre celle de Marengo, d'Austerlitz, d'Iéna ou de Friedland qu'il rappelle d'un mot, accompagné d'une caresse familière ; et le vétéran, qui se croit reconnu de son empereur, se grandit tout glorieux au milieu de ses compagnons moins anciens qui l'envient |
Hist. de Nap. III, 3 |
vétéran |
Les soldats de Ney et ceux de la division Gudin, veuve de son général.... |
Hist. de Nap. VI, 8 |
veuf, veuve |