Que d'affectation et de forfanterie ! |
MOLIÈRE
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Tart. III, 2 |
forfanterie |
On remarqua que les hérétiques le faisaient par affectation |
BOSSUET
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Comm. |
affectation |
Ne montrez aucune affectation en quoi que ce soit |
BOSSUET
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Lett. Corn. 59 |
affectation |
Il a du bon et du louable, qu'il offusque par l'affectation du grand et du merveilleux |
LA BRUYÈRE
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11 |
affectation |
Il a du bon et du louable, qu'il offusque par l'affectation du grand ou du merveilleux |
LA BRUYÈRE
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XI |
louable |
Il a du bon et du louable, qu'il gâte par l'affectation du grand et du merveilleux |
LA BRUYÈRE
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XI |
merveilleux, euse |
Que sans affectation je fusse peuple à la guinguette |
ROUSSEAU
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Ém. IV |
peuple [1] |
On ne déprise avec affectation que par le chagrin de ne pouvoir mépriser |
DUCLOS
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dans le Dict. de POITEVIN. |
dépriser |
Elle se mortifie de ce plaisir, mais c'est sans affectation |
SÉVIGNÉ
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183 |
mortifier |
Il y a beaucoup d'affectation dans ces larmes que les filles versent à si bon marché |
FÉNELON
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t. XVII, p. 78 |
marché [1] |
Le défaut contraire à l'affectation est le style négligé, lâche et rampant |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Français |
négligé, ée |
L'affectation de ne ressembler à personne fait souvent qu'on ne ressemble pas à soi - même |
MARMONTEL
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Oeuv. t. VI, p. 159 |
ressembler |
C'est l'affectation qui grasseye en parlant, Écoute sans entendre et lorgne en regardant |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Pope. |
grasseyer |
Je levais sans affectation ma mantille avec mon éventail, pour qu'il eût le loisir de me voir |
PICARD
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Alcade de Molor. I, 9 |
mantille |
Passer sa vie ensemble, et s'écrire régulièrement dix billets par jour ; ah ! c'est plutôt de l'affectation que de l'amitié |
GENLIS
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Théât. d'éduc. les Dangers du monde, I, 1 |
passer |
Recueillir avec affectation les débris de ces familles antiques et éteintes pour les enter sur un nom obscur |
MASSILLON
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Panég. St Franç. de Paule. |
enter |
Ceux qui distribuent des billets imprimés à la porte, ont ordre de le passer avec la plus outrageante affectation |
ROUSSEAU
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1er dial. |
passer |
C'était [Rosen] un Allemand rusé et fort délié sous une affectation de grossièreté et une manière de reître |
SAINT-SIMON
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108, 145 |
reître |
Un style clair, noble, simple, éloigné de l'affectation, de la violence qui caractérise aujourd'hui l'esprit du siècle |
VOLTAIRE
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Lett. Brenellerie, 7 mars 1777 |
violence |
Ce sont des superstitions ridicules [de langage] et une affectation impertinente de laquelle les cicéroniens ne seraient pas avoués par leur Cicéron |
GUEZ DE BALZAC
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Soc. chrét. Disc. 10 |
cicéronien, ienne |
Pour son style [d'une dame pleine d'affectation], il m'est insupportable, et me jette dans des grossièretés, de peur d'être comme elle |
SÉVIGNÉ
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13 août 1677 |
jeter |
Je ne réveille point les bruits sur Mme de Soubise [qu'elle était la maîtresse de Louis XIV], qui fortifia souvent les soupçons par son affectation à les écouter |
DUCLOS
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Oeuv. t. V, p. 181 |
réveiller |
Il sied mal de vouloir être plus sage que celles qui sont sages ; l'affectation en cette matière est pire qu'en toute autre |
MOLIÈRE
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Critique, 3 |
sage |
Voilà les caractères particuliers qui désignent le vrai esprit des vaudois, l'affectation de la pauvreté dans les sandales qui en étaient la marque |
BOSSUET
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Var. XI, 82 |
sandale [1] |
Vendeur d'eau-de-vie L'histoire nous apprend qu'une simple vendeuse d'herbes s'aperçut à la seule affectation d'un mot que Théophraste était étranger |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuv. t. IV, p. 547 |
vendeur, eresse |
Tout ce que chacune a pu gagner par une continuelle affectation qui ne s'est jamais démentie, a été de faire dire de soi : on l'aurait prise pour une vestale |
LA BRUYÈRE
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III |
vestale |
J'obligeai Monsieur à changer de résolution, en lui insinuant sans affectation le péril de la commise et du choc qui, dans la conjoncture, était inévitable |
RETZ
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III, 357 |
commise |
Il semble que le trop grand empressement est une recherche importune ou une vaine affectation de marquer aux autres de la bienveillance par ses paroles et par toute sa conduite |
LA BRUYÈRE
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Théophraste, XII |
grand, ande |
Le style de l'histoire doit être simple avec dignité, et d'un ton naturel également éloigné de l'affectation et de la négligence, de l'enflure et de la bassesse |
MARMONTEL
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ib. t. VIII, p. 126 |
style |
Ceux qui aiment M. Fouquet trouvent cette tranquillité admirable, je suis de ce nombre ; les autres disent que c'est une affectation : voilà le monde |
SÉVIGNÉ
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à Pompone, 20 nov. 1664 |
tranquillité |
La réflexion de saint Augustin est bien vraie, qu'il n'y a personne qui se pare avec plus d'affectation ni plus d'ostentation de l'apparence de la vérité et de son nom, que les docteurs du mensonge et les partisans de l'hérésie |
BOURDALOUE
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Pensées, t. I, p. 276 |
affectation |
Pour la délicatesse et l'affectation d'ennui, il faut la réprimer en montrant que le bon goût consiste à s'accommoder des choses selon qu'elles sont utiles |
FÉNELON
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Éduc. filles, 10 |
ennui |
L'amour des subtilités et l'affectation des pointes dans le discours avaient pris, dès le temps de Tibère et de Caligula, a place du bon goût qui régnait sous Auguste |
ROLLIN
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Hist. anc. XXV, I, II, 3 |
pointe |
Michel-Ange est le seul sculpteur des temps modernes qui ait donné à la figure humaine un caractère qui ne ressemble ni à la beauté antique ni à l'affectation de nos jours |
STAËL
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ib. XVIII, 3 |
sculpteur |
Un sermon où les applications de l'Écriture sont fausses, où une histoire profane est rapportée d'une manière froide et puérile, où l'on voit régner partout une affectation de bel esprit, est-il bon ? |
FÉNELON
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Dial. sur l'éloq. I |
sermon |
Il avait de l'affectation dans le port et dans les manières |
HAMILTON
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Gramm. 6 |
affectation |
La liberté qu'on avait dans l'Église de participer ou à une ou à deux espèces, fit qu'on fut longtemps sans s'apercevoir de leur perpétuelle affectation [des Manichéens] à rejeter celle du vin consacré |
BOSSUET
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Var. XI, § 12 |
espèce |
À ce bruit répandu avec l'affectation d'une malveillance marquée, je m'aperçus que j'avais des ennemis ; je fus même averti que j'en avais une nuée |
MARMONTEL
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Mém. IV |
nuée |
La mignardise et l'affectation l'accompagnent [la coquette] dans la douleur et dans la fièvre : elle meurt parée et en rubans de couleur |
LA BRUYÈRE
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III |
paré, ée |
L'affectation de style, dans le langage et dans la conversation, est un vice assez ordinaire aux gens qu'on appelle beaux parleurs |
D'ALEMBERT
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Mél. litt. Oeuv. t. III, p. 152, dans POUGENS |
parleur, euse |