Lisette : Du côté de la place Maubert, chez un marchand de café, au second. - Frontin : Une place Maubert, une madame Dorman, un second ! non, mon enfant, je ne connais point cela, et je prends toujours mon café chez moi |
MARIVAUX
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l'Épreuve, sc. 12 |
second, onde |
J'avais pris mon café |
SÉVIGNÉ
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159 |
café |
Le café est disgracié ici et par conséquent je n'en prends plus |
SÉVIGNÉ
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485 |
disgracié, ée |
Le café pourra revenir en grâce |
SÉVIGNÉ
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478 |
grâce |
[Au garçon de café] Eh ! du chocolat, les papiers publics ! |
VOLTAIRE
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l'Écoss. I, 6 |
papier |
Vous voilà donc revenu du café |
SÉVIGNÉ
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273 |
revenu, ue [1] |
Aux dîners d'Agathe, Au lieu de café, Vite une sonate |
BÉRANGER
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Musique. |
café |
De nombreux esclaves s'empressent à recueillir la cerise du café |
CHATEAUBRIAND
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Natch. II, 65 |
cerise |
Les femmes ne vivent que de crème, de thé, de café, de beurre, de gaufres |
GENLIS
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Veillées du château, les Deux réput. |
gaufre |
Je ne suis point de la maison, monsieur ; je passe ma vie au café |
VOLTAIRE
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Écoss. I, 2 |
maison |
Je pourrais céder des points à l'élève du café Turc |
PICARD
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Deux Philibert, II, 8 |
point [1] |
J'ai pris ce matin du tripotage de café avec du lait |
SÉVIGNÉ
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26 févr. 1690 |
tripotage |
On était auprès de plusieurs cabarets de thé et de café ; en prenait qui voulait |
SAINT-SIMON
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186 |
cabaret [1] |
Il ne faut jamais moudre le café avant son entier refroidissement |
GENLIS
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Maison rust. t. III, p. 365, dans POUGENS |
moudre |
L'aspirant était un ancien acteur.... on prétendait qu'il avait une ardoise au café voisin |
A. VILLEMOT
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le Temps, feuilleton, 29 nov. 1868 |
ardoise |
Le café-concert a sur le théâtre l'immense avantage du cigare, de la bière, du coude sur la table |
E. TEXIER
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Siècle, 7 avril 1867 |
café |
Les Orientaux ont tiré parti de la graine coriace et acerbe du café par la torréfaction |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
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Harm. liv. I, Tabl. génér. |
coriace |
Pourquoi dites-vous du mal de mon café avec du lait ?... c'est la plus jolie chose du monde |
SÉVIGNÉ
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19 févr. 1690 |
joli, ie |
Il mûrit à Moka, dans le sable arabique, Ce café nécessaire au pays des frimas |
VOLTAIRE
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Épît. 75 |
moka |
Le café est tout à fait disgracié ; le chevalier croit qu'il l'échauffe, et qu'il met son sang en mouvement |
SÉVIGNÉ
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Lett. du jour de la Toussaint 1688 |
mouvement |
Tout est réchauffé Aux dîners d'Agathe : Au lieu de café Vite une sonate |
BÉRANGER
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Musique. |
réchauffé, ée |
C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur, Sans altérer la tête, épanouit le coeur |
DELILLE
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Les trois règnes, VI |
café |
J'avais d'abord fréquenté ce café Procope, le rendez-vous des habitués et des arbitres du parterre |
MARMONTEL
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Mém. IV |
habitué, ée |
[Le café] débarrassé de son parchemin, on le tire de ce moulin pour être vanné dans un autre |
RAYNAL
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Hist. phil. XI, 29 |
parchemin |
Une misérable querelle de littérature dans un café fut la première origine de ce fameux procès de Jean-Baptiste Rousseau le poëte |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Quisquis. |
querelle |
Des pyramides de chocolat de la compagnie coloniale, des bols de café à fleurs, espacés de petits verres à liqueur, garnissaient les planches de l'étalage |
DE GONCOURT
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Germinie Lacerteux, ch. VII |
espacé, ée |
Vous êtes toujours trop regrettée et tendrement souhaitée dans cette petite chambre ; le café y marche tous les matins |
SÉVIGNÉ
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11 oct. 1688 |
marcher [1] |
Le grand muphti, désespéré de voir les mosquées abandonnées, décida que cette boisson [le café] était comprise dans la loi de Mahomet, qui proscrit les liqueurs fortes |
RAYNAL
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ib. III, 12 |
fort, orte |
N'allant plus au café que de deux jours l'un, et au spectacle que deux fois la semaine |
ROUSSEAU
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Conf. VII |
un, une |
Que jamais il [le café] ne s'est ordonné dans la disposition où vous êtes, et qu'on en peut juger par votre maigreur, qui augmente à mesure que vous en prenez |
SÉVIGNÉ
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à Mme de Grignan, 8 nov. 1679 |
ordonner |
Les îles françaises fournissent à leur métropole des sucres, du café, du coton, de l'indigo, d'autres denrées, dont elle consomme une partie, et verse l'autre chez l'étranger |
RAYNAL
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Hist. phil. XIII, 55 |
verser |
Une denrée [le café] qui n'était qu'un objet de luxe et un plaisir de plus pour le riche, devint bientôt assez commune pour servir à la consommation du peuple |
CONDORCET
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Maurepas. |
consommation |
Il prenait du café pour s'empêcher de dormir et travailler davantage ; et puis, pour rattraper le sommeil, il prenait de l'opium |
FONTENELLE
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Bourdelin. |
café |
Vous vous appelez Fabrice ? - Oui, monsieur ; en quoi puis-je vous servir ? - Vous tenez un café et des appartements ? - Oui |
VOLTAIRE
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l'Écossaise, III, 4 |
café |
J'ai reçu avec la vôtre du 9, la petite caisse et le café sur lequel vous m'avez bien triché, puisque la quantité en est bien plus forte que celle en échange de laquelle j'envoyais les pommes |
ROUSSEAU
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Ém. II |
tricher |
Restaient [chez la veuve de Maisons] les nouvelles, les petites intrigues, les cabales du parlement, un reste de tribunal en peinture qui ressemblait beaucoup à un café renforcé, qu'elle faisait valoir tout ce qu'elle pouvait |
SAINT-SIMON
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401, 238 |
café |
M. Hessein, excepté quelque petit reste de faiblesse, est entièrement hors d'affaire, et ne prendra plus que huit jours du quinquina, à moins qu'il n'en prenne pour son plaisir ; car la chose devient à la mode, et on commencera bientôt, à la fin des repas, à le servir comme le café et le chocolat |
RACINE
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Lett. à Boil. 12 |
quinquina |
Le café avait été transporté, en 1726, dans nos îles de l'Amérique par M. Desolieux, depuis chef d'escadre, à qui M. Dufai en avait confié quelques pieds ; manquant d'eau dans la traversée, il avait conservé ce dépôt précieux aux dépens de son propre nécessaire |
CONDORCET
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Maurepas. |
café |
Partout [dans Moscou] des soldats assis sur des ballots de marchandises, sur des amas de sucre et de café, au milieu des vins et des liqueurs les plus exquises, qu'ils voudraient échanger contre un morceau de pain ; plusieurs, dans une ivresse qu'augmente l'inanition, sont tombés près des flammes, qui les atteignent et les tuent |
SÉGUR
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Hist. de Nap. VIII, 8 |
inanition |
M. de Voltaire, qui continuait [à Paris] à jouir tous les jours, et au spectacle et à l'Académie et dans les rues même, de l'hommage de ses concitoyens, tomba enfin très sérieusement malade à la fin d'avril pour avoir pris dans un moment de travail plusieurs tasses de café qui augmentèrent la strangurie ou la difficulté d'uriner à laquelle il était sujet |
D'ALEMBERT
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Lett. au roi de Prusse, 1er juil. 1778 |
strangurie |