Le grand point dans toutes ces fêtes est d'éviter la fadeur de l'épithalame ; je devrais éviter la fadeur des longues et ennuyeuses lettres |
VOLTAIRE
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Lett. Richelieu, 17 juill. 1773 |
fadeur |
Son visage était de la dernière fadeur |
HAMILTON
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Gramm. 7 |
fadeur |
Cérémonieux, complimenteurs jusqu'à la fadeur et à l'excès |
BUFFON
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De l'homme, Variétés. |
complimenteur, euse |
Je suis lasse à mourir de la fadeur des nouvelles |
SÉVIGNÉ
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236 |
fadeur |
Ah ! vous allez lâcher quelque fadeur |
DESTOUCHES
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Phil. mar. II, 2 |
fadeur |
Je suis lasse à mourir de la fadeur des nouvelles |
SÉVIGNÉ
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236 |
mourir |
Vraie, franche, naturelle, la fadeur des éloges lui était à charge |
MASSILLON
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Or. fun. Madame. |
fadeur |
Plus de fadeur, plus de galanterie ; son langage était rapide, entrecoupé, plein de substance et de chaleur |
MARMONTEL
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Cont. moraux, Les quatre flacons. |
entrecoupé, ée |
Il lui restait de ses anciens charmes un air un peu plus que hardi, qui réveillait merveilleusement la fadeur d'une blonde un peu hasardée |
DUCLOS
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Confess. comte de ***, Oeuv. t. VIII, p. 109, dans POUGENS. |
hasardé, ée |
La fadeur naturelle de Dangeau, entée sur la bassesse du courtisan, recrépie de l'orgueil du seigneur postiche |
SAINT-SIMON
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39, 198 |
postiche |
On devenait coupable d'un crime sensible [auprès du roi], sitôt qu'on s'écartait un peu de la fadeur de la Gazette de France, et de celle des bas courtisans |
SAINT-SIMON
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245, 14 |
gazette [1] |
Si je savais louer en face, Et, dans un éloge imposteur, Au ton rampant de la fadeur Faire descendre l'art d'Horace |
GRESSET
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Épît. P. Bougeant. |
rampant, ante |
Saint-Firmin : Vous étiez déjà de la famille, trop aimable orpheline. - Mme Dolban : Allons, point de fadeur |
COLLIN D'HARLEVILLE
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Malice pour malice, I, 2 |
fadeur |
Il est temps de tirer la tragédie de la fadeur : je pétille d'indignation quand je vois une partie carrée dans Électre [de Crébillon] |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argent. 21 août 1749 |
partie [1] |
[Des livres] qui remuent à peine l'âme à la superficie et peignent comme une fadeur le sentiment le plus orageux qui puisse agiter le coeur humain |
STAËL
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Corinne, VII, 2 |
superficie |
Ne prenez pas ce que je viens de vous dire pour une fadeur ; je vous assure que c'est l'exacte vérité |
GENLIS
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Veillées du château t. III, p. 443, dans POUGENS |
fadeur |
Sa fadeur naturelle [de Dangeau], entée sur la bassesse du courtisan et recrépie de l'orgueil du seigneur postiche, fit un composé que combla la grande maîtrise de l'ordre de Saint-Lazare |
SAINT-SIMON
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39, 198 |
recrépi, ie |
Supposons que j'aie besoin de toute la dureté du triton, ou de toute la fadeur de la fausse quinte |
ROUSSEAU
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Lett. sur la mus. franç. |
triton [2] |
Mlle Blake était une autre espèce de ridicule ; sa taille n'était ni bien ni mal ; son visage était de la dernière fadeur.... |
HAMILTON
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Gramm. 7 |
espèce |
Le discoureur aimable est ce mortel charmant Qui, poli sans fadeur, confiant sans audace, Répond avec justesse, interrompt avec grâce |
DELILLE
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Convers. III |
poli, ie |
Le ton de la conversation y est [à Paris] savant sans pédanterie, gai sans tumulte, poli sans affectation, galant sans fadeur, badin sans équivoque |
ROUSSEAU
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Hél. II, 14 |
badin, ine |
Cette manière basse de plaisanter a passé du peuple à qui elle appartient, jusque dans une grande partie de la jeunesse de la cour, qu'elle a déjà infectée ; il est vrai qu'il y entre trop de fadeur et de grossièreté, pour devoir craindre qu'elle s'étende plus loin |
LA BRUYÈRE
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V |
fadeur |
Je ne veux point mourir sans vous avoir envoyé une ode pour Mme de Pompadour ; je veux la chanter fièrement, hardiment, sans fadeur ; car je lui ai obligation ; elle est belle, elle est bienfaisante, sujet d'ode excellent |
VOLTAIRE
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Lett. duc de la Vallière, mai 1759 |
fadeur |