Sans repartie, La femme est toujours femme, et jamais ne sera Que femme, tant qu'entier le monde durera |
MOLIÈRE
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le Dép. IV, 2 |
repartie |
[Dans la langue huronne] en disant d'un lâche qu'il est une femme, on masculinise le mot femme |
CHATEAUBRIAND
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Amér. Langues indiennes. |
masculiniser |
Cette femme, que vous m'avez représentée comme une femme si redoutable, si pénétrante, est, au vrai, d'une médiocrité.... |
GENLIS
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Théât. d'éduc. l'Intrigante, II, 4 |
médiocrité |
La femme du meunier, pitoyable comme une femme, lui fit dresser un lit et le fit coucher |
SCARRON
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Rom. com. II, 16 |
pitoyable |
À la possession d'une femme pleine de charmes, il ajouta le ragoût d'une femme de chambre vieille |
ROUSSEAU
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Conf. VI |
ragoût |
L'homme né de la femme [dans Job] .... cette circonstance, né de la femme, est une rédondance merveilleuse |
CHATEAUBRIAND
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Génie, II, VI, 2 |
redondance |
D'Argenson demanda le tabouret pour sa femme et l'obtint ; c'est la première qui l'ait eu à titre de femme d'un garde des sceaux |
DUCLOS
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Oeuvr. t. v, p. 330 |
tabouret |
Je n'avais que trop d'envie de m'en défaire [d'une femme de chambre], mais je suis femme d'habitude et je n'aime point les nouveaux visages |
LESAGE
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Turc. I, 10 |
défaire |
Ma femme est toute aimable ; oui, mais elle est ma femme |
DESTOUCHES
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Phil. marié, I, 1 |
femme |
Une femme grande, âgée, maigre, pâle, vêtue en femme du commun, mais proprement pourtant, qui avait un air posé et matois |
MARIVAUX
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Pays. parv. part. 5 |
matois, oise |
M. de Mazarin se plaignit au roi de ce qu'on envoyait sa femme à Rome sans son consentement ; que c'était une chose inouïe qu'on ôtât ainsi une femme de la domination de son mari |
SÉVIGNÉ
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27 févr. 1671 |
ôter |
Allez chez cette pauvre femme, et dites-lui que je lui veux du bien : j'ai besoin d'une femme de chambre, et je lui donnerai la préférence |
VOLTAIRE
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Jeannot et Colin. |
préférence |
Voyez quel homme affreux est ce comte : aussitôt qu'il l'a reçue [une lettre de femme], il en a fait trophée ; je la tiens d'une femme à qui il l'a sacrifiée |
BEAUMARCHAIS
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Barb. de Sév. IV, 3 |
trophée |
Ils ne savent pas que c'est une femme découverte et non une femme nue qui est indécente |
DIDEROT
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Salon de 1765, Oeuvres, t. XIII, p. 18, dans POUGENS. |
découvert, erte |
Une femme stupide est donc votre marotte ? - Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte, Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit |
MOLIÈRE
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Éc. des f. I, 1 |
marotte |
Salomon a dit Que femme sage est plus que femme belle |
VOLTAIRE
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Ce qui plaît. |
plus |
Femme tentée et femme vaincue, c'est tout un |
MARIVAUX
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Arleq. poli par l'amour, sc. 1 |
tenté, ée |
Une femme nue n'est point indécente ; c'est une femme troussée qui l'est |
DIDEROT
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Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 93, dans POUGENS |
troussé, ée |
Le groupe d'enfants, la tête de femme, les deux petites tètes, la femme qui dort avec son enfant, gravés au crayon, mais à plusieurs crayons, sont d'un effet vraiment surprenant |
DIDEROT
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Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 139, dans POUGENS |
gravé, ée |
Mais votre conscience et le soin de votre âme Vous devraient mettre aux yeux que ma femme est ma femme |
MOLIÈRE
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Sgan. 21 |
oeil |
Il faut, madame [une femme de 60 ans], que vous décidiez un pari que j'ai fait : j'ai gagé que cette dame et vous, lui montrant la femme de quarante ans, étiez de même âge |
MONTESQUIEU
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Lett. pers. 52 |
pari |
La femme du mort n'en épousera point d'autre que le frère de son mari, qui la prendra pour femme et suscitera des enfants à son frère |
SACY
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Bible, Deutéron. XXV, 5 |
susciter |
Toute femme qui veut à l'honneur se vouer Doit se défendre de jouer Comme d'une chose funeste : Car le jeu, fort décevant, Pousse une femme souvent à jouer de tout son reste |
MOLIÈRE
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Éc. des f. III, 2 |
décevant, ante |
J'insiste et je vous demande : qu'est-ce qu'une femme que l'on dirige ? je vous entends, c'est une femme qui a un directeur |
LA BRUYÈRE
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III |
directeur, trice |
Son talent n'est pas ordinaire pour une femme, et pour une femme qui s'est faite toute seule |
DIDEROT
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Salon de 1769, Oeuv. t. XV, p. 35, dans POUGENS |
faire [1] |
Un femme prude paye de maintien et de paroles ; une femme sage paye de conduite |
LA BRUYÈRE
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III |
payer |
M. Holwell a vu dans son gouvernement, en 1734, la plus belle femme de l'Inde, âgée de dix-huit ans, résister aux prières et aux larmes de milady Russell, femme de l'amiral anglais, qui la conjurait d'avoir pitié d'elle-même |
VOLTAIRE
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Lett. chinoises. 9 |
pitié |
Un femme prude paye de maintien et de paroles ; une femme sage paye de conduite |
LA BRUYÈRE
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III |
prude |
Mme de Cauvisson [femme d'un des lieutenants généraux du Languedoc] a trouvé à propos de ne point aller voir Mme la duchesse de Noailles [femme du commandant de la province].... jamais un trait d'orgueil n'a été si mal placé, ni si mal reçu de tout le monde |
SÉVIGNÉ
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20 oct. 1682 |
trait [1] |
La différence du décent et de l'indécent, c'est la différence d'une femme qu'on voit et d'une femme qui se montre |
DIDEROT
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Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 194, dans POUGENS. |
décent, ente |
Voilà, dit Xantus, la pâtisserie la plus méchante que j'aie jamais mangée ; il faut brûler l'ouvrière [la femme de Xantus].... Attendez, dit le paysan, je m'en vais querir ma femme, on ne fera qu'un bûcher pour toutes les deux ; ce dernier trait désarçonna le philosophe |
LA FONTAINE
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Vie d'Ésope. |
désarçonner |
En Espagne, la reine mère mourut ; elle était soeur de l'empereur et seconde femme de Philippe IV, qui de sa première femme avait eu notre reine Marie-Thérèse, en sorte que le roi en drapa pour un an sans regret |
SAINT-SIMON
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35, 154 |
draper |
Sa femme encore plus adroite s'était tellement insinuée dans les bonnes grâces de sa maîtresse, qu'elle était plutôt chez elle sur le pied d'une amie que d'une femme à ses gages |
ROUSSEAU
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Confess. II |
pied |
Arsinoé joue précisément le rôle de la femme du malade imaginaire, et Prusias celui du malade qui croit sa femme ; très souvent des scènes tragiques ont le même fond que des scènes de comédie |
VOLTAIRE
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Comm. Corn. Rem. Nicomède. |
fond |
Toute femme qui veut à l'honneur se vouer, Doit se défendre de jouer, Comme d'une chose funeste ; Car le jeu fort décevant Pousse une femme fort souvent à jouer de tout son reste |
MOLIÈRE
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Éc. des f. III, 2 |
jouer |
Si ce mari ne plaît pas à cette femme, si cette femme ne revient pas à ce mari, ils n'en sont pas moins liés ensemble |
BOURDALOUE
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2e dim. après l'Épiphan. Dominic. t. I, p. 82 |
revenir |
Bartholo : Je n'aime point qu'on regarde ma femme de si près. - Le comte : Elle est votre femme ? - Bartholo : Eh quoi donc ? - Le comte : Je vous ai pris pour son bisaïeul paternel, maternel, sempiternel |
BEAUMARCHAIS
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le Barbier de Séville, II, 14 |
sempiternel, elle |
Pour éviter la fornication, que chaque homme vive avec sa femme, et chaque femme avec son mari |
SACY
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Bible, St Paul, 1re ép. aux Cor. VII, 2 |
vivre [1] |
J'ai vu une femme à la foire qui avait quatre mamelles et une queue de vache à la poitrine ; elle était monstre sans difficulté, quand elle laissait voir sa gorge, et femme de mise quand elle la cachait |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Monstres. |
mise |
Le mâle donne la moitié de la substance vivante, la femelle en donne autant, et fournit de plus toute la matière nécessaire pour le développement de la forme : une belle femme a presque toujours de beaux enfants ; un bel homme avec une femme laide ne produit ordinairement que des enfants encore plus laids |
BUFFON
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ib. t. V, p. 289 |
forme |