La physionomie, le maintien et toute la figure de Laurière serrait le coeur de tristesse ; elle [sa physionomie] était faite pour être crieur d'enterrement |
SAINT-SIMON
|
199, 152 |
crieur, euse |
Ne vous souvenez-vous pas, madame, de la physionomie funeste de ce grand homme [Turenne] ? du temps que je ne l'aimais pas, je disais que c'était une physionomie patibulaire |
BUSSY-RABUTIN
|
Lett. à Mme de Sév. 11 août 1675 |
patibulaire |
On croit que la physionomie n'est qu'un simple développement de traits déjà marqués par la nature ; pour moi, je penserais qu'outre ce développement, les traits du visage d'un homme viennent insensiblement à se former et à prendre de la physionomie par l'impression fréquente et habituelle de certaines affections de l'âme |
ROUSSEAU
|
Ém. IV |
physionomie |
Personne n'a plus que lui la physionomie de son âme |
DIDEROT
|
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 40, dans POUGENS |
physionomie |
Une physionomie qui promet une âme et qui ne ment pas |
ROUSSEAU
|
Ém. V |
physionomie |
C'est une physionomie qui promet une longue vie |
SÉVIGNÉ
|
601 |
promettre |
Sa physionomie était ravissante |
MONTESQUIEU
|
Ars. et Ism. |
ravissant, ante |
Son caractère ne démentait point sa physionomie |
ROUSSEAU
|
Confess. III |
démentir |
Il est bien fait, oui, ce petit pendard, il a bon air, bonne physionomie |
MOLIÈRE
|
la Princ. III, 5 |
air [2] |
Jamais homme ne fut plus compatissant avec une physionomie plus dure |
VOLTAIRE
|
Jenni, 6 |
dur, dure |
La tête a aussi plus de finesse ; ce qui lui rend la physionomie agréable |
BUFFON
|
Quadrup. t. XII, p. 109, dans POUGENS |
finesse |
Il a la physionomie toute renversée ; allez vous coucher |
BEAUMARCHAIS
|
Barb. de Sév. III, 11 |
renversé, ée |
Je vois que vos sentiments répondent à votre physionomie |
MARIVAUX
|
Pays. parv. 2e part. |
répondre |
Une inspiration céleste animant dans cet instant la physionomie de Corinne |
STAËL
|
Corinne, X, 5 |
inspiration |
La vivacité ou la langueur des yeux fait un des principaux caractères de la physionomie |
BUFFON
|
dans GIRAULT-DUVIVIER |
ou |
M. de Bouillon, qui, avec la physionomie d'un boeuf, avait la perspicacité d'un aigle |
RETZ
|
Mém. t. II, liv. III, p. 13, dans POUGENS |
perspicacité |
Il y a des peuples sans physionomie auxquels il ne faut point de peintres |
ROUSSEAU
|
Hél I, 12 |
peuple [1] |
On ne peut faire une bonne physionomie qu'en accordant toutes nos contrariétés |
PASCAL
|
Pens. XVI, 10 bis, éd. HAVET. |
physionomie |
Durant ses mauvaises humeurs, c'était une vraie physionomie de réprouvé |
HAMILTON
|
Gramm. X |
réprouvé, ée |
Tout cela donne beaucoup de variété, de jeu et de caractère à la physionomie de cet oiseau |
BUFFON
|
Ois. t. v, p. 166 |
jeu |
Le temps ne détruit que la fraîcheur et la beauté ; le malheur change l'expression de la physionomie |
GENLIS
|
Veillées du château t. II, p. 398, dans POUGENS |
malheur |
Qui es-tu donc, vieux romain [Caton] ? tu as la physionomie mauvaise, un visage dur et rébarbatif |
FÉNELON
|
t. XIX, p. 278 |
physionomie |
On trouve toujours la physionomie mauvaise à un homme qui a fait une méchante action |
VOLTAIRE
|
Mél. litt. Lett. à M le prince de***, lett. X |
physionomie |
Le lion fait mouvoir la peau de sa face, ce qui ajoute beaucoup à sa physionomie |
BUFFON
|
Morceaux choisis, p. 217 |
physionomie |
Je n'ai rien vu de si serein, de si posé, et en même temps de si grave que cette physionomie-là |
MARIVAUX
|
Marianne, 6e part. |
serein, eine [1] |
Cette espèce de coiffure empruntée [une perruque] altère la vérité de la physionomie |
BUFFON
|
Hist. nat. Hom. Oeuv. t. IV, p. 290 |
vérité |
Le duc de la Feuillade avait une physionomie si spirituelle qu'elle réparait sa laideur et les bourgeons dégoûtants de son visage |
SAINT-SIMON
|
99, 55 |
bourgeon |
Madame de Castries avait une physionomie qui éclatait d'esprit et qui tenait encore plus parole |
SAINT-SIMON
|
42, 252 |
éclater |
Mécanisme de la physionomie humaine ou analyse électro-physiologique de ses différents modes d'expression |
DUCHENNE
|
Acad. des sc. t. LIII, p. 1261 |
électro-physiologique |
Sa physionomie portait l'empreinte de cette espèce de souffrance que cause toujours un extrême embarras |
GENLIS
|
Mlle de la Fayette, p. 307, dans POUGENS |
embarras |
À votre physionomie brillante et enluminée, il n'est pas mal aisé de deviner que vous êtes M. Lucas |
DANCOURT
|
Vendanges, sc. 3 |
enluminé, ée |
Son âme, active au delà de toute expression, donnait aux traits de sa physionomie une mobilité éblouissante et ravissante |
MARMONTEL
|
Mém. V |
mobilité |
Ses yeux étaient baissés, et le reflet de la lune, en pâlissant son visage, rendait sa physionomie plus intéressante |
GENLIS
|
Voeux téméraires, t. III, p. 184, dans POUGENS |
pâlir |
Nous serions fort embarrassés de dire bien précisément ce que c'est que d'avoir de la physionomie |
DIDEROT
|
Lett. sur les aveugles. |
physionomie |
Ou toutes les règles de la métoposcopie et de la physionomie sont fausses, ou il devait être pendu |
HAUTEROCHE
|
Crispin méd. II, 4 |
physionomie |
Monsieur porte sur sa physionomie les traits de probité dont cette action est une preuve éclatante |
MARIVAUX
|
Paysan parvenu, part. 6 |
porter [1] |
L'autorité qu'il se concilie n'est due qu'à des grâces, à sa modération et à une physionomie ronde qui est tout à fait persuasive |
VOLTAIRE
|
L'homme aux 40 écus, grande querelle |
rond, onde [1] |
Je trouvai dans son souris je ne sais quoi de sardonique, qui changea totalement sa physionomie à mes yeux |
ROUSSEAU
|
Conf. X |
sardonien |
Après les yeux, les parties du visage qui contribuent le plus à marquer la physionomie sont les sourcils |
BUFFON
|
Hist. nat. hom. Oeuvr. t. IV, p. 288 |
sourcil |
Il est aussi aisé d'être un homme d'esprit et d'avoir l'air d'un sot, que de cacher un sot sous une physionomie spirituelle |
DIDEROT
|
le Neveu de Rameau. |
spirituel, elle |