L'accent ou ton en prononciation est une loi ou regle certaine pour elever ou abaisser la prononciation d'une chacune syllabe |
MEIGRET
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dans LIVET, la Gramm. franç. p. 104 |
accent |
La prononciation adret est fort ancienne |
Chifflet
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Gramm. p. 201 |
adroit, oite |
Plus un mot est manié, plus la prononciation en devient faible |
DUCLOS
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Oeuv. t. IX, p. 9 |
prononciation |
ou, suivant la prononciation des Grecs modernes |
PSILITE
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(psi-li-t'), s. m. |
psilète |
Conformer ses mouvements à la prononciation même et à l'action de l'orateur |
ROLLIN
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Traité des Ét. VI, 2e part. ch. 2, § 3 |
mouvement |
Ils [mes ennemis] partirent pour la cour le lendemain de la prononciation de ma harangue |
LA BRUYÈRE
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Disc. à l'Acad. franç. Préface |
prononciation |
Ceux qui, avant de m'entendre, avaient rendu périlleuse la prononciation même de mon discours.... |
MIRABEAU
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Collection, t. III, p. 351 |
prononciation |
Par le jeu d'une prononciation large et ouverte [dans le Cyclope de Théocrite], on croirait sentir le calme des tableaux de la nature |
CHATEAUBRIAND
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Génie, II, III, 6 |
large |
J'écris en français ; ne dois-je pas me conformer [dans la transcription des noms russes] à la douceur de la prononciation française ? |
VOLTAIRE
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Lett. Schouvalof, 11 juin 1761 |
prononciation |
Je n'entreprends pas de faire un traité entier de l'orthographe et de la prononciation, et me contente d'avoir donné ce mot d'avis touchant ce qui a été innové |
CORNEILLE
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Préf. de : le Théâtre de P. Corn. édit. de 1682 |
innover |
Aujourd'hui la prononciation des gens du monde est si simple, que ceux qui la choquent légèrement ne peuvent être relevés que par peu de personnes |
CONDILLAC
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Conn. hum. II, I, 7 |
relever |
L'accommodation consiste en ce que le voisinage d'une lettre force la lettre voisine à changer d'une certaine façon, pour rendre la prononciation du mot plus facile |
BAUDRY
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Gramm. comp. des langues classiques, § 79 |
accommodation |
Cette prononciation, qui n'est plus qu'un provincialisme, était, au XVIIe siècle, reçue à côté de l'autre : Que le paysan recueille, emplissant à milliers Greniers, granges, chartis, et caves et celliers |
RÉGNIER
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Sat. X |
paysan, sanne |
En faut-il conclure que les vers renfermant des e muets à la fin des mots, par suite de la suppression de l'e muet, deviennent faux ? non, parce que la prononciation répare la perte d'une syllabe par des allongements ou des silences compensatifs |
DARMESTETER
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Rev. critique, 3 juin 1876, p. 374 |
compensatif, ive |
Que je hais ceux qui font les douteurs de miracles ! Montaigne en parle comme il faut dans les deux endroits (d'autres éditions ont douteux, qui est peut-être une ancienne prononciation de douteur) |
PASCAL
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Pensées, t. I, p. 389, édit. Lahure. |
douteur |
Un léger défaut de prononciation prêtait à ses paroles [d'Alcibiade] les grâces naïves de l'enfance ; et quoiqu'il hésitât quelquefois pour trouver le mot propre, il fut regardé comme un des plus grands orateurs d'Athènes |
BARTHÉLEMY
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Anach. Introd. part. 2, sect. 3 |
prononciation |
Les Lithuaniens fuyaient quelquefois à notre approche ; les Juifs restaient... on les reconnaissait à leur prononciation grasse, à leur élocution voluble et précipitée, à la vivacité de leurs mouvements |
SÉGUR
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Hist. de Nap. VI, 1 |
voluble |
Mlle Sarah Bernhardt use son charme et sa puissance poétique sur ce raide personnage de Missis [missis est la prononciation vulgaire de mistress] Clarkson.... qu'elle assombrit, qu'elle fatalise, qu'elle mélodramatise encore |
DAUDET
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Journ. offic. 21 fév. 1876, p. 1330, 1re col. |
fataliser |
Aucune preuve positive ne démontre que la rédaction suivie dans l'Inde [du Schahnameh, ancien poëme persan] soit plus rapprochée de l'original perdu ; tout au plus doit-on faire çà et là quelques réserves en faveur des révisionnistes musulmans de l'Inde, qui ont conservé si fidèlement l'instinct de la vieille langue, le respect des formes archaïques et de la prononciation régulière |
BARBIER DE MEYNARD
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Rev. crit. 19 août 1876, p. 114 |
révisionniste |
Ce serait que, pour la facilité de la prononciation, vous voulussiez me permettre, comme faisait ma vieille amie la comtesse de Dalets, de la maison d'Estin, de manger l'article, et, au lieu de faire dire rigoureusement madame la comtesse de Dalets, vous voulussiez bien vous contenter de la comtesse Dalets |
SÉVIGNÉ
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22 juin 1690 |
manger [1] |
Dans la plupart des livres que l'on imprime aujourd'hui [XVIIe siècle], on ôte le d de tous les mots où il ne doit point se faire sentir ; ainsi, comme on trouve écrit avenir, avis, ajourner, ajuger, ajuster, on ne saurait point se tromper à la prononciation de ces mots ; plusieurs font encore sentir le d dans adversité, mais tout le monde prononce aversaire |
VAUGELAS
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Rem. notes Th. Corn. t. II, p. 746, dans POUGENS |
d |