Qu'on ne dise donc plus que l'obéissance est rude ; au contraire, ce qui est rude, c'est d'être livré à soi-même et à ses désirs |
BOSSUET
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Sermons, Oblig. de l'état relig. 2 |
rude |
Le combat fut rude et opiniâtre |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuvr. t. III, p. 177, dans POUGENS |
opiniâtre |
....Sollicitude à mon oreille est rude |
MOLIÈRE
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F. sav. II, 7 |
rude |
....Ah ! qu'il m'explique un silence si rude |
RACINE
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Bér. II, 5 |
rude |
La rude loi de souffrir |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
souffrir |
Et d'un si rude joug affranchissons ces lieux |
CORNEILLE
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Nic. IV, 6 |
affranchir |
Toujours hautaine et rude en son endroit |
LA FONTAINE
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Faucon. |
endroit |
C'était la plus rude épée de France |
HAMILTON
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Gramm. 4 |
épée |
L'autorité met les talents à une rude épreuve |
FÉNELON
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Tél. XI |
épreuve |
Ah ! qu'un si rude coup étonna mes esprits ! |
BOILEAU
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Poésies div. 6 |
étonner |
C'est un lancier bien rude à qui s'ose y jouer |
CORNEILLE Th.
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D. Bertr. de Cigaral, IV, 2 |
lancier |
Que ce diable d'homme est rude à manier ! |
BEAUMARCHAIS
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Barb. de Sév. III, 3 |
manier [1] |
Ouf ! que ce diable d'homme est rude à manier ! |
BEAUMARCHAIS
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Barbier de Séville, III, 3 |
ouf |
Rude à qui le reprend, paresseux à son bien |
RÉGNIER
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Sat. v. |
paresseux, euse |
Le combat fut rude et très opiniâtre |
VERTOT
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Rev. rom. XII, 215 |
rude |
Le pays délivré d'un si rude ennemi |
CORNEILLE
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Cid, IV, 3 |
rude |
Vous soutenez en paix une si rude attaque |
RACINE
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ib. V, 2 |
attaque |
On était au coeur d'un hiver extrêmement rude |
HAMILTON
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Gramm. 8 |
coeur |
Ah ! faut-il consulter dans un affront si rude ! |
MOLIÈRE
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Amph. III, 3 |
consulter |
Et de trois [bourses] ; celle-ci fut rude à arracher |
BEAUMARCHAIS
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Mar. de Fig. V, 19 |
de |
....Ah ! sollicitude à mon oreille est rude ; Il pue étrangement son ancienneté |
MOLIÈRE
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Femm. sav. II, 7 |
puer |
Qu'était-ce donc que son vêtement ? un rude cilice |
BOURDALOUE
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Exhort. sur sainte Thérèse, t. I, p. 300 |
rude |
La raison quittant son ton rude Prendra le ton du sentiment |
GRESSET
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Chartr. |
rude |
Vous soutenez en paix une si rude attaque |
RACINE
|
Andr. IV, 2 |
rude |
Le doute en mon malheur est un tourment trop rude |
VOLTAIRE
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Oedipe, V, 2 |
rude |
Plus la satisfaction est rude, moins il y a d'empressement à satisfaire |
FLÉCHIER
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Serm. Médis. |
satisfaire |
Oh ! morgué, bellement ; comme vous êtes rude ! |
REGNARD
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Démocr. I, 3 |
bellement |
J'y trouverai comme elle un joug un peu bien rude |
CORNEILLE
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Othon, III, 3 |
bien [2] |
Les Abyssins ont un carême de cinquante jours très rude |
MONTESQUIEU
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Espr. XXVI, 7 |
carême |
Maudit soit l'auteur dur dont l'âpre et rude verve.... |
BOILEAU
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Vers en style de Chapelain. |
dur, dure |
Il connaît et son crime et son ingratitude, Il s'en hait, il en sent la peine la plus rude |
CORNEILLE Th.
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Ariane, III, 2 |
en [2] |
Et ce qu'ils ont osé contre leur servitude N'en a rendu le joug que plus fort et plus rude |
CORNEILLE
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ib. |
fort, orte |
Le voyageur.... Trouvant l'herbe grandie ou le sentier plus rude |
LAMARTINE
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Harm. II, 12 |
grandi, ie |
Que vous êtes, madame, une rude joueuse en critique ! |
MOLIÈRE
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Critique, 3 |
joueur, euse |
En général, les animaux qui ont la langue rude sont ordinairement carnassiers |
BUFFON
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Quadrup. t. IV, p. 329, note d, dans POUGENS |
langue |
Et ces grands coeurs.... Pour qui l'obéissance est un métier bien rude |
CORNEILLE
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Nicom. II, 1 |
métier |
Il y en a une infinité qui ont péri en cette rude occasion [le passage du Rhin] |
SÉVIGNÉ
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17 juin 1672 |
occasion |
Le combat fut rude et opiniâtre, et poussé bien avant la nuit |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuv. t. VII, p.142, dans POUGENS |
poussé, ée |
Excusez un terme un peu trop rude ; Je me reconnais mal à cette promptitude |
DESTOUCHES
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Homm. sing. IV, 2 |
promptitude |
Après avoir achevé le rude siége de Besançon |
BOSSUET
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Louis de Bourbon. |
rude |