Voilà M. de Turenne tué : voilà une consternation générale ; voilà M. le Prince qui court en Allemagne ; voilà la France désolée |
SÉVIGNÉ
|
199 |
voilà |
Voilà l'homme à qui nous avons affaire ; voilà ce duc dans le démêlement des plus grandes affaires ; le voilà qui vous ôte votre cher Avignon |
SÉVIGNÉ
|
591 |
démêlement |
Voilà Ulysse lui-même ; voilà ses yeux pleins de feu, et dont le regard était si ferme ; voilà son air d'abord froid et réservé, qui cachait tant de vivacité et de grâces |
FÉNELON
|
Tél. IX |
voilà |
Gonflez un peu trop certains muscles de ses joues [d'une belle femme], et la voilà colère ; fixez la prunelle, et la voilà bête ; donnez du feu à cette prunelle fixe, et la voilà impudente |
DIDEROT
|
Lett. à Mlle Voland, 2 sept. 1762 |
prunelle [2] |
Voilà tout le Palatinat et quasi tout le Rhin à nous, voilà de bons quartiers d'hi ver, voilà de quoi attendre en repos les résolutions de l'empereur et du prince d'Orange |
SÉVIGNÉ
|
Lett. à Bussy, 3 nov. 1688 |
quartier |
Je vais, victime de mon zèle, M'envelopper dans ma vertu. - Voilà, voilà ce qui s'appelle être légèrement vêtu |
MÉRY, et BARTHÉLEMY
|
le Congrès des ministres |
appeler |
Voilà de vos chrétiens les ridicules songes ! Voilà jusqu'à quel point vous charment leurs mensonges ! |
CORNEILLE
|
Poly. IV, 3 |
charmer |
Voilà maint basset clabaudant ; Voilà notre renard au charnier se guindant |
LA FONTAINE
|
Fabl. XII, 23 |
clabauder |
Voilà donc ce cher paquet, le voilà ; vous avez très bien fait de le déguiser et de le dépayser un peu |
SÉVIGNÉ
|
391 |
dépayser |
À de moindres fureurs je n'ai pas dû m'attendre ; Voilà, voilà les cris que je craignais d'entendre |
RACINE
|
ib. IV, 5 |
devoir [1] |
Voilà les feuilles sans séve Qui tombent sur le gazon, Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon |
LAMARTINE
|
Harm. II, 1 |
élever |
Je chéris un époux et je révère un maître ; Voilà mes sentiments, et voilà tout mon être |
VOLTAIRE
|
Olympe, I, 3 |
être [2] |
Voilà Ulysse lui-même ; voilà ses yeux pleins de feu et dont le regard était si ferme |
FÉNELON
|
Tél. IX |
ferme [1] |
Voilà les feuilles sans séve Qui tombent sur le gazon ; Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon |
LAMARTINE
|
Harm. II, 1 |
feuille |
La voilà devenue une des plus grandes dames du royaume ; mais aussi la voilà perdue pour moi |
MARIVAUX
|
Marianne, 9e part. |
perdu, ue |
Voilà, voilà que c'est de ne voir pas Jeannette, Et d'avoir en tout temps une langue indiscrète |
MOLIÈRE
|
l'Ét. IV, 8 |
que [1] |
Voilà ce que le papier ne peut jamais rendre ; voilà où le geste triomphe du discours ! |
DIDEROT
|
Lett. sur les sourds et muets |
rendre |
La voilà cette princesse si admirée et si chérie, la voilà telle que la mort nous l'a faite |
BOSSUET
|
Duch. d'Orl. |
tel, elle |
L'aragne cependant se campe en un lambris.... Travaille à demeurer : voilà sa toile ourdie, Voilà des moucherons de pris |
LA FONTAINE
|
Fabl. III, 8 |
toile |
Dans la mansarde me voilà, Me voilà pauvre balayeuse |
BÉRANGER
|
Cinq étages. |
balayeur, euse |
Je n'osais ! ... mais le prêtre entendit mon silence, Et, de ses doigts [de la morte] prenant le crucifix : Voilà le souvenir et voilà l'espérance ; Emportez-les, mon fils |
LAMARTINE
|
Nouv. méd. 22 |
crucifix |
Le voilà donc [le prince] engagé dans l'agrandissement du sujet qu'il aime [un favori].... le voilà idolâtre sans y penser ; il adore ce qu'il a fait... |
GUEZ DE BALZAC
|
De la cour, 7e disc. |
idolâtre |
Voilà mon ladre, voilà mon vilain dans de furieuses angoisses, et la tendresse qu'il a pour son fils fait un combat étrange avec son avarice |
MOLIÈRE
|
Scapin, III, 3 |
ladre |
Dans la mansarde, me voilà, Me voilà pauvre balayeuse |
BÉRANGER
|
Cinq étages. |
mansarde |
Voilà la puissance infinie de Dieu sauvée ; mais voilà aussi le principe fondamental de l'auteur [Malebranche] miné sans ressource |
FÉNELON
|
t. III, p. 55 |
miné, ée |
La voilà, malgré ce grand coeur, cette princesse si admirée et si chérie ! la voilà telle que la mort nous l'a faite ! |
BOSSUET
|
Duch. d'Orl. |
mort [3] |
Voilà sa toile ourdie, Voilà des moucherons de pris |
LA FONTAINE
|
Fabl. III, 8 |
ourdi, ie |
Voilà quelle est notre créance et la foi que nous professons ; et je crois qu'en voilà plus qu'il n'en faut pour aider vos consolations par mes petits efforts |
PASCAL
|
Lett. sur la mort de son père |
petit, ite |
Voilà, voilà les cris que je craignais d'entendre |
RACINE
|
Iphig. IV, 5 |
cri |
Voilà mon dernier mot. - Voilà parler cela ! |
GRESSET
|
le Méchant, I, 2 |
parler [1] |
Il est plus rationnel de penser que.... Autrefois, par exemple, on disait tout bêtement : Voilà une idée raisonnable ; maintenant on dit bien plus dignement : Voilà une déduction rationnelle |
MUSSET
|
Lett. de Dupuis et Cotonet, 1836 |
rationnel, elle |
Voilà, voilà les cris que je craignais d'entendre |
BOSSUET
|
Iphig. IV, 5 |
voilà |
Et puis voilà de ma dévotion ; Voilà mes saints |
LA FONTAINE
|
Diable. |
voilà |
Voilà d'où naquit ma subite éloquence ; voilà d'où se répandit dans mes premiers livres ce feu vraiment céleste qui m'embrasa, et dont pendant quarante ans il ne s'était pas échappé la moindre étincelle |
ROUSSEAU
|
Confess. IX |
feu [1] |
On en gémit, on en pleure [de la mort de Marie-Thérèse] ; voilà ce que peut la terre pour une reine si chérie ; voilà ce que nous avons à lui donner, des pleurs, des cris inutiles |
BOSSUET
|
ib. |
inutile |
Voilà, mes Pères, la source d'où naissent tant de noires impostures ; voilà ce qui en fait répandre à votre Père Brisacier, jusqu'à s'attirer la censure de feu M. l'archevêque de Paris |
PASCAL
|
Prov. X |
répandre |
Zoon n'aimant donc rien, ne s'aimant pas lui-même, Vit Iole endormie, et le voilà frappé ; Voilà son coeur développé.... |
LA FONTAINE
|
Filles de Minée. |
développé, ée |
Voilà, voilà pourtant l'air fétide, empesté [l'immoralité de certaines pièces de théâtre], L'air malsain que Paris, comme une odeur divine, Vient humer chaque soir de toute sa poitrine ! |
BARBIER
|
Iambes, Melpomène, 2 |
humer |
Se jeter dans les extrêmes, voilà la règle du poëte ; garder en tout un juste milieu, voilà la règle du bonheur |
DIDEROT
|
Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 219, dans POUGENS. |
milieu |
Enfin voilà Mme de Richelieu à la place de Mme de Montausier ; quelle joie pour bien des gens ! quel chagrin pour d'autres ! voilà le monde |
SÉVIGNÉ
|
22 nov. 1671 |
monde [1] |