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coupable

adj. (kou-pa-bl')
  • 1Qui a commis un crime, un délit, une faute. Quiconque tue est coupable d'homicide. [Pascal, Les provinciales] Pour se rendre coupable devant Dieu. [Pascal, ib. 4] Il n'est point de malheur dont je ne sois coupable. [Racine, Britannicus] Si je te hais, est-il coupable de ma haine ? [Racine, Andromaque] Il serait moins coupable à m'avoir moins aimée. [Corneille, Sertorius] Ils [les méchants] boiront dans la coupe affreuse, inépuisable, Que tu présenteras, au jour de ta fureur, à toute la race coupable. [Racine, Athalie] Hélas ! de vos malheurs innocente ou coupable. [Racine, Phèdre] Ils [les grands] se trouveront encore coupables devant vous des désordres publics. [Massillon, Petit carême] Pour un fils téméraire et coupable envers vous. [Voltaire, Sémiramis] Vous sentez-vous coupable, et pouvez-vous répondre ? [Voltaire, Alzire, ou Les américains] Non, si je suis aimé, non, tu n'es pas coupable. [Voltaire, ib. III, 4] Lorsqu'un Athénien attente à ses jours, il est coupable envers l'État qu'il prive d'un citoyen. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis] Ce qui me désespère, s'écriait le jeune Apollodore dans l'égarement de son affliction, c'est que vous mourrez innocent. - Aimeriez-vous mieux, lui répondit Socrate en souriant, que je mourusse coupable ? [Barthélemy, ib. ch. 67]

    Dans le langage de la galanterie, amant téméraire ou trop impétueux. Quelquefois les femmes, sans égard pour le dictionnaire, prennent le mot de coupable en meilleure part que celui d'innocent. [Ch. de Bernard, la Chasse aux amants, § 1]

    Terme de dévotion. Se rendre coupable du corps et du sang de Jésus-Christ, recevoir la communion quand on en est indigne. Que l'homme sonde son propre coeur, de peur de se rendre coupable du corps et du sang du Sauveur. [Fénelon, XVIII, 178] Le plus grand nombre de ceux qui recevront Jésus-Christ en ces jours saints se rendront coupables du corps et du sang du Seigneur. [Massillon, Car. Comm. 1]

    Par antiphrase. Malheur aux citoyens coupables de vertu ! [Chénier M. J. Tibère, I, 1]

  • 2On le dit aussi des choses. Trahissant la vertu sur un papier coupable. [Boileau, L'art poétique] .... De vos fictions le mélange coupable Même à ses vérités [du christianisme] donne l'air de la fable. [Boileau, ib. III] Par de pareils objets [une femme trop décolletée] les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Seigneur, le croirez-vous qu'un dessein si coupable.... [Racine, Mithridate] J'en ai trop prolongé la coupable durée. [Racine, Phèdre] D'une tige coupable il craint un rejeton. [Racine, ib. I, 1] Et je ne prétends pas que sa coupable audace Une seconde fois lui promette ma place. [Racine, Britannicus]
  • 3 Substantivement. Les coupables furent condamnés. .... Il n'est point de coupable en repos. [Boileau, Epîtres] Un jour, il m'en souvient, le sénat équitable Vous pressait de souscrire à la mort d'un coupable. [Racine, Britannicus] La coupable est punie et vos mains innocentes. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Une coupable aimée est bientôt innocente. [Molière, Le misanthrope] Tout coupable est timide. [Voltaire, Sémiramis] Coupables, approchez ; De la chaîne des ans les jours de la clémence Sont enfin retranchés. [Gilbert, le Jug. dernier.] Souvent dans sa grandeur quand le coupable en paix Semble de crime en crime affermi pour jamais. [Delavigne, Les vêpres siciliennes]

    Familièrement et par plaisanterie, se dit d'une personne qui a fait quelque chose qu'elle désire cacher. Vous cherchez l'auteur de cette espièglerie, voici le coupable, la coupable.

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