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guerre

nf (ghê-r')
  • 1La voie des armes employée de peuple à peuple, de prince à prince, pour vider un différend. Avoir guerre. Avoir la guerre. La guerre, la peste et la famine sont les trois fléaux de Dieu. Vous portâtes soudain la guerre dans la Perse. [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient] Petits princes, videz vos débats entre vous : De recourir aux rois vous seriez de grands fous ; Il ne les faut jamais engager dans vos guerres, Ni les faire entrer sur vos terres. [La Fontaine, Fables] La guerre est une chose si horrible que je m'étonne comment le seul nom n'en donne pas de l'horreur. [Bossuet, Pensées chrét. 36] La guerre a ses faveurs ainsi que ses disgrâces. [Racine, Mithridate] Marchons, et dans son sein [de Rome] rejetons cette guerre Que sa fureur envoie aux deux bouts de la terre. [Racine, ib.] Dans la guerre la distinction entre le héros et le grand homme est délicate. [La Bruyère, II] La guerre est un mal qui déshonore le genre humain. [Fénelon, Dialogues des morts] Il n'est permis de faire la guerre que malgré soi, à la dernière extrémité, pour repousser la violence de l'ennemi. [Fénelon, ib.] Le nombre infini de maladies qui nous tuent est assez grand, et notre vie est assez courte pour qu'on puisse se passer du fléau de la guerre. [Voltaire, Correspondance] Vous alliez faire la guerre aux jésuites, allons la faire pour eux. [Voltaire, Candide, ou L'optimiste] Le plus déterminé des flatteurs conviendra sans peine que la guerre traîne toujours à sa suite la peste et la famine, pour peu qu'il ait vu les hôpitaux des armées d'Allemagne, et qu'il ait passé dans quelques villages où il se sera fait quelque grand exploit de guerre. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] La guerre est une loi de sang et de rigueur. [Saurin, Spart. I, 2] Obéir, à la guerre, est le premier devoir. [Saurin, ib. III, 1] Toutefois, dans ces moyens irréguliers, il y en avait que l'importance du but pouvait excuser ; il s'agissait de surprendre l'armée russe, ensemble ou dispersée, de faire un coup de main avec quatre cent mille hommes ; la guerre, le pire des fléaux, en eût été plus courte. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812] On regardait le duc de Trévise [laissé à Moscou] comme un homme sacrifié ; les autres chefs, ses vieux compagnons de gloire, l'avaient quitté les larmes aux yeux, et l'empereur en lui disant qu'il comptait sur sa fortune, mais qu'au reste, à la guerre, il fallait bien faire une part au feu. [Ségur, ib. IX, 6]

    Guerre de mer, guerre maritime, guerre qui se fait sur mer. Que deviendrait-elle si à la guerre de mer où elle est engagée, une guerre de terre se joignait encore ? [D'alembert, Lett. au roi de Pr. 15 déc. 1780]

    Guerre civile, guerre intestine, guerre entre les citoyens d'un même État. La guerre civile est le règne du crime. [Corneille, Sertorius] Quelle guerre intestine avons-nous allumée ? [Racine, Esther] La guerre civile qui désolait alors l'Angleterre et qui fit tomber sous la hache d'un bourreau la tête de Charles 1er, avait commencé par un impôt de deux shellings par tonneau de marchandise. [Voltaire, Histoire du parlement de Paris] Les guerres civiles prennent leur esprit des causes qui les ont fait naître. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Guerre étrangère, guerre contre une nation étrangère.

    Guerre de religion, guerre qui se fait à cause de la religion. Les guerres de religion désolèrent la France sous François II, Charles IX et Henri III.

    Fig. Guerres de religion, querelles religieuses sur des points de doctrine. Plût à Dieu que ces guerres de religion fussent aussi près de leur fin que celle qui divise les princes de l'Europe ! [Maintenon, Lettres]

    Guerre sainte, guerre qui se faisait autrefois contre les infidèles pour conquérir la terre sainte.

    Guerre sacrée, guerre que les Thébains et leurs alliés firent aux Phocéens qui s'étaient emparés d'une terre appartenant au temple de Delphes.

    Fig. et par plaisanterie. Guerre sacrée, querelle entre gens d'Église. Pendant que tout conspire à la guerre sacrée. [Boileau, Le lutrin]

    Guerre à mort, guerre dans laquelle on ne fait aucun quartier.

    On dit dans le même sens : guerre d'extermination, guerre à outrance.

    Terme de féodalité. Guerre du roi, guerre déclarée par le roi à un prince étranger ; elle suspendait toutes les guerres particulières.

    Obtenir les honneurs de la guerre, voir HONNEUR.

    Conseil de guerre, assemblée d'officiers généraux d'une armée. Le lion dans sa tête avait une entreprise : Il tint conseil de guerre, envoya ses prévôts.... [La Fontaine, Fables]

    Conseil de guerre, tribunal qui exerce la justice militaire.

    Fruit ou fruits de la guerre, les pays désolés, les gens estropiés et tout ce qui est l'effet des désastres de la guerre ; particulièrement les blessures et les maladies que fait contracter l'état militaire, et, par extension plaisante, les maux qui sont la suite d'excès en tout genre, de l'ivrognerie, de la débauche, du jeu, etc.

    Poétiquement, un foudre de guerre, grand homme de guerre qui a remporté de grandes victoires et qui est terrible par sa valeur. Comment ! des animaux qui tremblent devant moi ! Je suis donc un foudre de guerre ! [La Fontaine, Fables]

    Faire la guerre à l'oeil, observer attentivement les démarches de l'ennemi. M. de Turenne, très habile et qui savait faire la guerre à l'oeil, n'avait pas manqué d'y jeter un corps, Mém. pour servir à l'hist. univ. de l'Europe, t. I. p. 389.

    Fig. Faire la guerre à l'oeil, observer avec soin ce qui se fait afin de profiter des conjonctures. Dieu sait comme ils firent la guerre, J'entends à l'oeil ; car autrement Je parlerais peu nettement. [Scarron, Virgile travesti] Nous ferons guerre à l'oeil. [Corneille Th. Geôl. de soi-même, IV, 4] Il n'importe, elle est amoureuse, je te réponds de tout ; tu n'as qu'à faire la guerre à l'oeil et à nous seconder, Champagne et moi. [Dancourt, la Folle enchère, sc. 4]

    De guerre lasse, quand on est las de la guerre. Quand toutes les intrigues, les finesses italiennes sont épuisées et déconcertées, les partis, assez forts pour combattre et trop faibles pour vaincre, font la paix de guerre lasse. [Duclos, Voir Ital. Oeuv. t. VII, p. 56, dans POUGENS]

    Fig. Faire quelque chose de guerre lasse, le faire après avoir longtemps résisté. Je lui ai cédé de guerre lasse.

    Faire la guerre à ses dépens, voir DÉPENS.

  • 2De bonne guerre, se dit de ce qui se fait selon les lois et usages de la guerre. Le comte de Pas m'avait obligé en me renvoyant pour rien tout le bétail de Commercy qui était à lui de bonne guerre. [Retz, IV, 19]

    Fig. De bonne guerre, de bonne prise, légitimement. Persuadé qu'en amour on gagne toujours de bonne guerre ce qu'on peut obtenir par adresse, on ne voit pas qu'il ait jamais témoigné le moindre repentir de cette supercherie. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

    Faire bonne guerre, user de toute l'humanité, de tous les ménagements que les lois de la guerre permettent. Je n'ai pour ennemis que ceux du bien commun, Je leur fais bonne guerre et n'en proscris pas un. [Corneille, Sertorius]

    Fig. Faire bonne guerre, en user honnêtement dans une discussion d'intérêts ; prendre ses avantages sans blesser aucune des bienséances et des règles de l'honnêteté. Ils [Luther et Carlostad] touchèrent en la main l'un de l'autre, en se promettant de se faire bonne guerre. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]

  • 3On personnifie quelquefois la guerre dans le langage mythologique et poétique. Bientôt ils défendront.... De figurer aux yeux la Guerre au front d'airain. [Boileau, L'art poétique]
  • 4Expédition, campagne. Dans les premières guerres, il n'avait qu'une seule vie à offrir ; maintenant il en a une autre [son fils] qui lui est plus chère que la sienne. [Bossuet, Oraisons funèbres] Suivant son usage, il se promène devant les rangs ; il sait quelles sont les guerres que chaque régiment a faites avec lui. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    Faire la guerre avec quelqu'un, servir avec lui dans le même corps.

    En guerre, durant le temps de guerre. Vous devez en guerre être habillés de fer. [La Bruyère, XII]

    S'en aller en guerre, partir pour une expédition. Le lion s'en allant en guerre. [La Fontaine, Fables] Ces temps où la France s'en allait en guerre contre les mécréants et les infidèles. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    Ruse de guerre, stratagème employé dans la guerre.

    Fig. Tour de vieille guerre, ruses, adresses qui sont à la disposition d'un vieux chasseur, d'un homme expérimenté. Nous en savons plus d'un, dit-il, en les gobant ; C'est tour de vieille guerre.... [La Fontaine, Fables]

  • 5L'art militaire. la connaissance des moyens employés pour faire la guerre. Non content de lui enseigner la guerre [à son fils], comme il a fait jusqu'à la fin par ses discours, le prince le mène aux leçons vivantes et à la pratique. [Bossuet, Oraisons funèbres] Il savait faire la guerre. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Quant à lui [Napoléon], sa tête est son conseil, tout part de là ; mais Alexandre, qui le conseillera ? qui opposera-t-il ? il n'a que trois généraux, Kutusof, qu'il n'aime pas parce qu'il est Russe ; Beningsen, trop vieux il y a six ans, aujourd'hui en enfance ; et Barclay ; celui-ci manoeuvrera, il est brave, il sait la guerre ; mais c'est un général de retraite. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    Homme de guerre, homme qui sait la guerre. Je dois craindre Licine, il est homme de guerre. [Tristan, La Mort de Chrispe ou Les Malheurs domestiques du Grand Constantin]

    Gens de guerre, militaires, soldats. J'ai vu des gens de guerre épandus par la ville. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]

  • 6Ensemble d'attaques, de défenses, d'opérations. Ainsi la guerre était partout, devant, sur nos flancs, derrière nous ; l'armée s'affaiblissait ; l'ennemi devenait chaque jour plus entreprenant. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    Petite guerre, celle qui se fait par détachements ou par partis, dans le dessein d'incommoder, de harceler l'ennemi dans sa marche.

    Petite guerre, simulacre de combat pour faire manoeuvrer et exercer les troupes.

    Anciennement. La petite guerre, la maraude, la picorée. Une poule et un oison, qui avaient bien la mine d'avoir été pris à la petite guerre. [Scarron, Le Roman comique]

  • 7 Absolument. Le département de la guerre, le ministère, les bureaux de ce département. Ministre de la guerre. Il travaille à la guerre. Chef de bureau à la guerre.
  • 8Guerre ouverte, hostilité déclarée. Le mauvais vouloir de cette puissance finit par se changer en guerre ouverte.

    Fig. Inimitié, agression, qui ne se cache pas. Mais sans discrétion tu vas à guerre ouverte. [Régnier, Élégies] Quoi qu'il en soit enfin, je ne t'abuse pas ; Je fais la guerre ouverte.... [Regnard, Le joueur]

  • 9Nom de guerre, nom que chaque soldat prenait autrefois en s'enrôlant ; par exemple : la Tulipe, Sans-Quartier. Louis [le dauphin fils de Louis XIV] le bien nommé, c'est Louis le Hardi ; D'un pareil nom de guerre on traitait les neuf preux. [La Fontaine, Poésies mêlées, LXIV (ballade sur le nom de Louis le Hardi)]

    Fig. Sobriquet donné par plaisanterie. Le Magnifique était un nom de guerre. [La Fontaine, Magn.]

    Prendre un nom de guerre, changer son nom véritable, prendre un nom de fantaisie.

  • 10Il se dit en parlant des animaux qui en attaquent d'autres pour en faire leur proie. Le loup fait la guerre aux brebis. Les lions ne font point la guerre aux lions. [Fénelon, Télémaque] Tous les animaux sont perpétuellement en guerre ; chaque espèce est née pour en dévorer une autre. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    État de guerre, état d'hostilité de tous contre tous. Hobbes.... voulant prouver que les hommes naissent tous en état de guerre, et que la première loi naturelle est la guerre de tous contre tous. [Montesquieu, Défense de l'Esprit des lois, I, 1]

    Poétiquement. Faire la guerre aux habitants de l'air, aux habitants des forêts, chasser. Je vais faire la guerre aux habitants de l'air. [Boileau, Epîtres]

  • 11 Fig. Toute espèce de débat, de démêlé, de lutte. Cet homme est toujours en guerre avec ses voisins. Cela [saisir l'occasion] s'entend principalement à la guerre et des actions militaires ; mais il y a de la guerre, qui le croira ? même dans les actions paisibles et désarmées ; il faut combattre partout de façon ou d'autre. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour] Deux coqs vivaient en paix : une poule survint, Et voilà la guerre allumée. [La Fontaine, Fables] Il faut faire aux méchants guerre continuelle ; La paix est fort bonne de soi ; J'en conviens, mais de quoi sert-elle Avec des ennemis sans foi ? [La Fontaine, ib. III, 13] Tenez entre eux divisés les méchants ; La sûreté du reste de la terre Dépend de là : semez entre eux la guerre, Ou vous n'aurez avec eux nulle paix. [La Fontaine, ib. VII, 8] Hircan et Aristobule eurent guerre pour le sacerdoce. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Cette Eglise à laquelle il avait fait une si longue guerre. [Bossuet, ib. III, 10]

    Familièrement. Faire la guerre à quelqu'un, lui faire souvent des réprimandes, lui chercher querelle. Ne lui faites point la guerre sur tout ceci. [Sévigné, 453] Mme de Pontchartrain, à qui je fais la guerre sur le jansénisme, dit qu'on verrait comme vous en useriez avec son confesseur. [Maintenon, Lettres] Elle ne cessait de lui faire la guerre sur sa méchante humeur. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Je lui fis la guerre de ce caprice. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Un manque de civilité dont mon oncle ne cesse de me faire la guerre depuis ce matin. [Picard, La Petite ville]

    Faire la guerre à quelque chose, s'en prendre à cette chose, l'attaquer, la détruire. Elle fait la guerre à ses beaux cheveux. [Sévigné, 55]

    Faire la guerre au pain, en manger beaucoup.

    Faire la guerre à, combattre, lutter contre. Notre société [les jésuites] a pour but de travailler à établir les vertus, de faire la guerre aux vices, et de servir un grand nombre d'âmes. [Pascal, Les provinciales] Le vice audacieux, des hommes avoué, à la triste innocence en tous lieux fit la guerre. [Boileau, Satires]

    Faire la guerre à ses passions, combattre, réprimer ses passions.

    Faire la guerre aux mots, critiquer minutieusement le style.

  • 12Guerre de plume, discussion, dispute par des écrits entre des hommes de différents partis. Je m'intéresse plus à la guerre des Russes contre les Ottomans qu'à la guerre de plume du parlement. [Voltaire, Correspondance] À quoi bon rendre guerre pour guerre ? [Bonnet, Lett. div. Oeuv. t. XII, p. 185, dans POUGENS]
  • 13 Fig. Guerre se dit des choses qui combattent, qui attaquent, qui sont en lutte. Les éléments en guerre. Dont l'air intempéré fait guerre aux animaux. [Régnier, Satires] Mon esprit agité fait guerre à mes pensées. [Régnier, Élégies] Allez, honneurs, plaisirs, qui me livrez la guerre. [Corneille, Polyeucte] Si de tels souvenirs ne me faisaient la guerre. [Corneille, Tite et Bérénice] Un mal qui répand la terreur,... La peste, puisqu'il faut l'appeler par son nom, Faisait aux animaux la guerre. [La Fontaine, Fables] Elle a dans la tête une philosophie Qui déclare la guerre au conjugal lien, Et vous traite l'Amour de déité de rien. [Molière, La princesse d'Élide] Où l'honneur a toujours guerre avec la fortune. [Boileau, Satires]
  • 14Nom d'un jeu qui se joue sur un billard.

PROVERBES

À la guerre comme à la guerre, c'est-à-dire il faut souffrir la fatigue ou prendre du bon temps selon les occasions.

La guerre nourrit la guerre, une armée subsiste aux dépens du pays où elle se trouve.

Guerre et pitié ne s'accordent pas ensemble, à la guerre on a peu de pitié et il serait dangereux d'en avoir.

Qui terre a guerre a, celui qui possède de la terre est sujet à avoir des procès. Par allusion à ce proverbe Voltaire a dit (Lett. d'Argental, 4 oct. 1748) : " Je ne m'attendais pas à ce nouveau trait de calomnie ; mais qui plume a guerre a ", c'est-à-dire les gens de lettres sont exposés à être attaqués.

La guerre est bien forte quand les loups se mangent l'un l'autre, se dit quand on voit deux personnes de même profession avoir querelle.

On ne fait la guerre que pour faire enfin la paix, c'est-à-dire il faut toujours finir par s'accorder.

REMARQUE

La locution de guerre lasse a été trouvée par plusieurs grammaticalement inexplicable ; faire quelque chose de guerre lasse, étant faire une chose las de la guerre ; aussi des grammairiens ont-ils voulu la corriger et dire : de guerre las. D'autres ont dit qu'il fallait écrire de guerre las quand il s'agissait d'un homme, et de guerre lasse quand il s'agissait d'une femme ; et que l'erreur était née de la prononciation de l's dans las, comme plusieurs la font sentir dans hélas (hé-las'). Il nous semble qu'il n'y a rien à changer, que lasse se rapporte bien à guerre, et que la locution représente une figure hardie où la lassitude est transportée de la personne à la guerre : de guerre lasse, la guerre étant lasse, c'est-à-dire les gens qui font la guerre étant las de la faire.

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