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offenseur

nm (o-fan-seur)
  • Celui qui offense, qui a offensé. Il a été le premier offenseur. [D'urfé, Astrée, II, 2] Encore que ses blessures soient si sensibles, si aimé-je mieux être l'offensé que l'offenseur. [D'urfé, ib.] Plus l'offenseur est cher, et plus grande est l'offense. [Corneille, Le Cid] Plus l'offenseur est cher.... l'observateur a quelque fondement en sa répréhension de dire que ce mot offenseur n'est pas en usage ; toutefois, étant à souhaiter qu'il y fût pour opposer à offensé, cette hardiesse n'est pas condamnable. Acad. Sentim. Cid] Plus l'offenseur m'est cher plus je ressens l'injure. [Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis] J'ai eu raison de dire.... qu'on pardonne l'offense, mais qu'on n'aime jamais l'offenseur. [Massillon, Carême, Pardon des offenses.] Hélas ! reprenais-je avec amertume, je parle toujours de pardonner, sans songer que souvent l'offensé pardonne, mais que l'offenseur ne pardonne jamais. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Ils [les éléphants] vont droit à l'offenseur, et, quoique la masse de leur corps soit très pesante, leur pas est si grand qu'ils atteignent aisément l'homme le plus léger à la course. [Buffon, Quadrupèdes] On voulait excuser l'offenseur sur l'ivresse : je ne puis m'y tromper, répondit l'offensé ; ce qu'il me dit étant ivre, il le pense à jeun. [Duclos, Consid. moeurs, ch. 13]

REMARQUE

Offenseur, noté par l'Académie comme un mot nouveau dans le Cid, était cependant plus ancien que cette pièce, puisqu'il est dans l'Astrée.

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