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végéter

vi (vé-jé-té. La syllabe gé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je végète, excepté au futur et au conditionnel : je végéterai, je végéterais)
  • 1En parlant des arbres et des plantes, se nourrir et croître. Tout ce qui a vie dans la nature vit sur ce qui végète ; et les végétaux vivent, à leur tour, des débris de tout ce qui a vécu et végété. [Buffon, Quadrupèdes] Tout naît, végète, et meurt pour végéter encore. [Delille, Les trois règles de la Nature]

    Fig. Le peu de minutes qui me restent encore à végéter entre le mont Jura et les Alpes. [Voltaire, Correspondance]

  • 2 Fig. Vivre dans l'inaction ou dans une situation gênée. Près du trône si tu grandis, Si je végète sans puissance.... [Béranger, Chansons]

    Ne faire plus que végéter, n'avoir presque plus l'usage de ses facultés intellectuelles. Il est bien âgé, il ne fait que végéter.

  • 3 Fig. Vivre sans intérêt, sans mouvement, sans émotions. Je ne tiens plus à rien ; il ne me reste plus qu'à végéter. [Mme Du Deffant. Lett. à H. Walpole, t. II, p. 174, dans POUGENS] On ne vit qu'à Paris et l'on végète ailleurs. [Gresset, Le méchant] Si on a des passions vives, on s'égare ; si l'on n'en a point, on végète. [Genlis, Veillées du château p. 80, dans POUGENS]

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- REM. Comme végéter s'emploie figurément, pour vivre dans une situation malaisée, il n'est pas rare de voir cette expression employée en parlant de plantes qui poussent mal, mais auxquelles pourtant on ne peut rien demander de plus que de végéter. Végéter est bien employé dans l'exemple suivant : On se trouve dans un vestibule assez vaste garni de tapis ; deux rangées d'arbustes verts y végètent été comme hiver, les Jeux en France, 1 vol. in-8°, 1871, Paris, Ch. Schiller, p. 79, si tant est que l'auteur n'ait pas voulu dire que ces arbustes verts poussent mal. Il est évident que végéter pour vivre mal ne peut se dire des végétaux.

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