La lecture de tous les bons livres est comme une conversation avec les plus honnêtes gens des siècles passés qui en ont été les auteurs, et même une conversation étudiée en laquelle ils ne nous découvrent que les meilleures de leurs pensées |
Méth. I, 6 |
étudié, ée |
J'avais un peu étudié, étant plus jeune, entre les parties de la philosophie, à la logique, et, entre les mathématiques, à l'analyse des géomètres et à l'algèbre |
Méth. II, 6 |
étudier |
De cela même que je pensais à douter de la vérité des autres choses, il suivait très évidemment et très certainement que j'étais |
Méth. IV, 2 |
évidemment |
Si quel qu'un pouvait apprendre en un jour à jouer du luth excellemment |
Méth. VI, 11 |
excellemment |
On ne peut pas dire qu'elle soit en quelqu'une de ses parties à l'exclusion des autres |
Pass. 29 |
exclusion |
Je ne vois pas comment on pourrait l'excuser [Dieu] de tromperie, si en effet ces idées [des objets extérieurs] étaient produites par d'autres causes que par des choses corporelles |
Médit. VI, 9 |
excuser |
Encore que les raisons pour lesquelles je l'avais prise [la résolution de publier un livre] fussent très fortes, mon inclination, qui m'a toujours fait haïr le métier de faire des livres, m'en fit incontinent trouver assez d'autres pour m'en excuser |
Méth. VI, 1 |
excuser |
La sueur vient quand on fait de l'exercice |
Pass. 129 |
exercice |
S'il y en a qui nient qu'ils aient des idées distinctes de l'esprit et du corps.... sur ce qu'ils n'ont jamais expérimenté d'avoir été sans corps |
Rép. II, 6 |
expérimenter |
J'expérimente déjà que ma connaissance s'augmente et se perfectionne peu à peu |
Médit. III, 19 |
expérimenter |
Entre plusieurs opinions également reçues [pour la conduite de la vie], je ne choisissais que les plus modérées, tant à cause que ce sont toujours les plus commodes pour la pratique et vraisemblablement les meilleures, comme aussi afin de me détourner moins du vrai chemin, en cas que je faillisse, que si, ayant choisi l'un des extrêmes, c'eût été l'autre qu'il eût fallu suivre |
Méth. III, 2 |
extrême |
J'y avais montré quelle doit être la fabrique des nerfs et des muscles du corps humain |
Méth. v, 9 |
fabrique |
Tout de même que les peintres, ne pouvant également bien représenter dans un tableau plat toutes les diverses faces d'un corps solide, en choisissent une des principales |
Méth. v, 2 |
face |
Revenant à examiner l'idée que j'avais d'un être parfait, je trouvais que l'existence y était comprise en même façon qu'il est compris en celle d'un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits |
Méth. IV, 5 |
façon |
Accoutumés à ne rien considérer qu'en s'imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles |
ib. IV, 6 |
façon |
J'ai tâché d'expliquer celles [les expériences] qui faisaient le plus à mon sujet |
Diopt. 2 |
faire [1] |
C'est lui [l'amour] qui sert de matière aux faiseurs de romans et aux poëtes |
Pass. 90 |
faiseur, euse |
Il n'y a point d'animal tant parfait et tant heureusement né qu'il puisse être, qui fasse le semblable [qui parle comme l'homme] ; ce qui n'arrive pas de ce qu'ils ont faute d'organe |
Méth. v, 9 |
faute |
Il est manifeste que, nonobstant la souveraine bonté de Dieu, la nature de l'homme, en tant qu'il est composé de l'esprit et du corps, ne peut qu'elle ne soit quelquefois fautive et trompeuse |
Médit. VI, 22 |
fautif, ive |
Il est nécessaire de feindre qu'il [Dieu] soit trompeur, si nous voulons révoquer en doute les choses que nous concevons clairement |
Rép. II, 29 |
feindre |
Et parce que cela ne se peut pas même feindre.... |
Rép. II, 29 |
feindre |
Avec combien peu de fidélité rapportez-vous mes paroles, lorsque vous feignez que j'ai dit.... |
Rép. aux cinquièmes object. 42 |
fidélité |
Qu'ils [les lecteurs] repassent si longtemps et si souvent cette considération [l'incertitude des sens] en leur esprit, qu'enfin ils acquièrent l'habitude de ne plus se fier si fort en leurs sens |
Rép. aux secondes object. 67 |
fier [1] |
On sentira qu'à toutes les fois que le coeur s'accourcira, il pressera le doigt |
Foetus. |
fois [1] |
Par une chose complète, je n'entends autre chose qu'une substance revêtue de formes ou d'attributs qui suffisent pour me faire connaître qu'elle est une substance |
Rép. aux quatre object. 11 |
forme |
Il n'y a que dans les jugements que se puisse rencontrer la vraie et formelle fausseté ; il se peut néanmoins trouver dans les idées une certaine fausseté matérielle, à savoir lorsqu'elles représentent ce qui n'est rien comme si c'était quelque chose |
Médit. III, 13 |
formel, elle |
Dans la notion que nous avons de ces facultés [d'imaginer et de sentir], ou, pour me servir des termes de l'école, dans leur concept formel, elles enferment quelque sorte d'intellection |
Médit. VI, 9 |
formel, elle |
La couleur, la dureté, la figure, etc. n'appartiennent point à la raison formelle de la cire, c'est-à-dire qu'on peut concevoir tout ce qui se trouve nécessairement dans la cire sans avoir besoin pour cela de penser à elles |
Rép. aux 3es object. 13 |
formel, elle |
Cette vérité [que le néant ne peut rien produire] n'est pas seulement claire et évidente dans les effets qui ont cette réalité que les philosophes appellent actuelle ou formelle, mais aussi dans les idées où l'on considère seulement la réalité qu'ils nomment objective |
Médit. III, 11 |
formel, elle |
Je comprends fort bien que l'être objectif d'une idée ne peut être produit par un être qui existe seulement en puissance (lequel, à proprement parler, n'est rien), mais seulement par un être formel ou actuel |
ib. 19 |
formel, elle |
Il faut nécessairement qu'elle [la cause de l'idée] soit en quelque substance différente de moi, dans laquelle toute la réalité qui est objectivement dans les idées.... soit contenue formellement ou éminemment ; et cette substance est ou un corps, c'est-à-dire une nature corporelle dans laquelle est contenu formellement et en effet tout ce qui est objectivement et par représentation dans ces idées |
Médit. VI, 9 |
formellement |
Les mêmes choses sont dites être formellement dans les objets des idées quand elles sont en eux telles que nous les concevons ; et elles sont dites y être éminemment quand elles n'y sont pas à la vérité telles, mais qu'elles sont si grandes qu'elles peuvent suppléer à ce défaut par leur excellence |
Rép. aux 2es object. 60 |
formellement |
Je trouve en moi deux idées du soleil toutes diverses : l'une tire son origine des sens.... par laquelle il me paraît extrêmement petit ; l'autre est prise des raisons de l'astronomie.... ou est formée par moi-même de quelque sorte que ce puisse être, par laquelle il me paraît plusieurs fois plus grand que toute la terre |
Médit. III, 9 |
former |
Peut-être qu'il y a en moi quelque faculté ou puissance propre à produire ces idées [des corps] sans l'aide d'aucunes choses extérieures, comme en effet il m'a toujours semblé jusques ici que, lorsque je dors, elles se forment ainsi en moi sans l'aide des objets qu'elles représentent |
Médit. III, 9 |
former |
Les chirurgiens, qui, ayant lié le bras médiocrement fort, au-dessus de l'endroit où ils ouvrent la veine, font que le sang en sort plus abondamment que s'ils ne l'avaient point lié |
Méth. V, 7 |
fort, orte |
La volonté seule ou la liberté du franc arbitre que j'expérimente en moi être si grande que je ne conçois point l'idée d'aucune autre plus ample |
Médit. IV, 7 |
franc, franche [3] |
Ils la touchent [la paume] en biaisant de leur raquette, ce qu'ils nomment couper ou friser |
Diopt. 1 |
friser [1] |
Elles s'allaient rencontrer de front l'une l'autre |
Monde, 8 |
front |
Ceux qui ont la fortune chez eux ont raison de demeurer tous autour d'elle ; mais ceux de la maison desquels elle est fugitive.... |
Lett. à Élisabeth, t. IX, p. 372, éd. COUSIN. |
fugitif, ive |
Ils veulent soutenir, au dédit de ce que l'on voudra, que c'est une chose impossible [que les bêtes n'aient point de pensée].... ce n'est point la coutume d'en venir aux gageures que lorsque les preuves nous manquent |
Rép. aux 6es object. 5 |
gageure |