J'ai vu aujourd'hui le roi [le jeune Louis XIV] qui s'en allait à la chasse ; c'est un beau prince, fort et robuste ; c'est dommage qu'il ne sait pas son métier.. |
Lett. t. II, p. 386 |
métier |
Je tiens pour certain qu'il pourrait plus gagner à Paris qu'il ne fera en Italie, où il y a meilleure mine que bon jeu et même peu d'estime pour les gens de lettres |
Lett. t. II, p. 333, dans POUGENS |
mine [1] |
De toutes ces plaintes féminines, je n'en fais ni mise ni compte |
Lettres, t. IV, p. 162, dans POUGENS |
mise |
Les chevaliers de Malte... cadets de bonne maison qui ne veulent rien savoir, rien valoir, mais qui voudraient bien tout avoir ; au reste, gens de bien et d'honneur, moines d'épée... |
Lett. t. II, p. 425 |
moine |
Nous sommes ici tous obsédés de moines et moineaux de tout plumage |
Nouv. lett. t. I, p. 50, dans POUGENS |
moineau |
Naudé ayant l'esprit tout plein de considérations sur la vie des princes, sur le gouvernement du monde et sur la moinerie aujourd'hui dans l'Europe |
Lett. t. II, p. 478 |
moinerie |
M. Sauval travaille à nous faire une histoire de la ville de Paris ; vous savez que cet abrégé du monde est divisé en ville, cité et université |
Lett. t. II, p. 223 |
monde [1] |
Hier fut ici pendue une femme pour avoir exposé de la fausse monnaie, et celui qui la faisait a eu sa grâce ; il y a de l'apparence que c'est qu'il avait de bonne monnaie, outre la fausse qu'il faisait |
Lett. t. II, p. 204 |
monnaie |
Depuis la guerre on ne fait rien ici de nouveau ; les libraires sont trop morfondus, et depuis quatre mois les presses n'ont roulé que sur des paperasses mazarines |
Lett. t. II, p. 516 |
morfondu, ue |
Tous nos marchands sont ici merveilleusement morfondus de cette guerre trop longue |
ib. p. 552 |
morfondu, ue |
De sorte que le roi ne doit du tout rien de sa santé à ce remède mortifère [l'émétique] |
Lettres, t. II, p. 416 |
mortifère |
Ne voilà pas une belle description de nos maîtres mouches et passefins [les jésuites] ? |
Lett. t. II, p. 214 |
mouche |
Les femmes de la halle, qui sont les muettes de Paris, mais qui ne laissent pas de babiller plus que le reste du monde |
Lettres, t. II, p. 601 |
muet, ette |
L'amour-propre fait bien des Narcisses, et, quoique ce beau garçon des poëtes n'ait jamais été marié, la race n'en est pas éteinte |
Lettres, t. II, p. 556 |
narcisse [2] |
Pour empêcher ce tumulte qui peut, comme une boule de neige, s'accroître merveilleusement |
Nouv. lett. t. II, p. 377, dans POUGENS |
neige |
Il n'y a point de meilleur remède pour les douleurs néphrétiques que de boire de l'eau froide et de se faire saigner |
Lett. dans RICHELET |
néphrétique |
Ceux qui vont trop vite sont sujets à se casser le nez |
Lett t. II, p. 294, dans POUGENS |
nez |
Il y en a trois ou quatre douzaines [d'apothicaires] qui ressemblent bien mieux à des gens qui vont donner du nez en terre faute d'emploi qu'à de bons marchands |
Nouv. lett. t. I, p. 111, dans POUGENS |
nez |
En sortant du palais, je l'abordai en lui disant : M. Renaudot, vous pouvez vous consoler, car vous avez gagné en perdant. Comment donc ? me répondit-il. C'est, lui dis-je, que vous étiez camus lorsque vous êtes entré ici, et que vous en sortez avec un pied de nez |
Lett. t. II, p. 42 |
nez |
Les jésuites de Compiègne qui ne se sont nichés là que depuis un an |
Nouv. lett. t. II, p. 198, dans POUGENS |
nicher |
C'était [Voiture] un Parisien, homme d'esprit et de bonnes lettres, qui était officier de M. le duc d'Orléans |
Lettres, t. II, p. 559 |
officier [2] |
Il y a trop de larrons et de vauriens, et trop de gens oiseux qui ne cherchent qu'à faire bonne chère et à être braves aux dépens d'autrui |
Lett. t. III, p. 225, dans POUGENS |
oiseux, euse |
Ces opérateurs d'iniquités [les jésuites] sont plus dangereux que n'étaient autrefois, du temps du Messie, les scribes et les pharisiens |
Lettres, t. II, p. 440 |
opérateur, trice |
Employé jusqu'aux oreilles en procès et en chicane, qui est un métier qu'il aime fort |
Lett. t. II, p. 1 |
oreille |
Il est asthmatique, orthopnoïque, il a des étouffements la nuit |
Lettres, t. II, p. 457 |
orthopnoïque |
Hier à la croix du Trahoir fut rompu, avec toutes les solennités requises, un corps d'osier à la place du vrai corps qui est mort dans le fort l'Évêque où il était prisonnier |
Lett. t. II, p. 199 |
osier |
Pour la dispense du pape, j'en suis bien guéri, aussi bien que de toutes les autres fanfreluches romaines et papalines |
Lett. t. II, p. 41 |
papalin |
Le bonhomme M. Benoît m'a autrefois dit que, l'an 1654, la papimanie mourrait en France, que nous deviendrions alors tous réformés.... |
Lett. t. II, p. 120 |
papimanie |
....Des Mazarins l'insolente bravade Qui font voir d'Emery [surintendant des finances] en son lit de parade, Lui qu'on ne devait voir qu'en parade au gibet |
t. II, p. 19 |
parade |
On ne sait ce qui en arrivera [du sermon hardi d'un moine] ; tout au pis aller, un moine n'a rien à perdre ; il n'y a pas plus loin en paradis de la Bastille que de son couvent |
Lett. t. II, p. 388 |
paradis |
Et comme elle recommençait à faire parler d'elle.... |
Nouv. lett. t. I, p. 331, dans POUGENS |
parler [1] |
Il y a ici du bruit pour la nouvelle monnaie que l'on veut faire et que le parlement veut empêcher ; c'est qu'il y a des partisans qui offrent bien de l'argent pour en avoir le parti |
Lett. t. II, p. 149 |
parti [3] |
Les deux massacreurs et voleurs ont tout avoué, et auraient déjà passé le pas, n'était que.... |
Nouv. lett. t. I, p. 119, dans POUGENS |
pas [1] |
Ces maîtres passe-fins [les jésuites] |
Lett. t. II, p. 145 |
passe-fin |
On publie à son de trompe et cri public par les carrefours de Paris l'ordonnance du roi contre les passements d'or et d'argent, les dentelles, les points de Gêne, de Venise et de Raguse, les carrosses dorés et autres superfluités |
Lettr. t. II, p. 257 |
passement |
Ils ont ici, depuis peu, tant pateliné et flatté le Mazarin |
Lett. t. I, p. 81, dans POUGENS |
pateliner |
Le roi a été au palais, où il a fait vérifier quantité d'édits de divers offices ; M. Bignon y a harangué devant le roi très pathétiquement ; et nonobstant tout a passé |
Lett. t. II, p. 158 |
pathétiquement |
La méthode de la saignée, la paucité des remèdes |
Lettres, t. II, p. 256 |
paucité |
Il [un médecin] s'est vanté qu'il ne voulait point faire de visite qu'on ne lui avançât une demi-pistole, et voulait être payé avant le coup, comme les bourreaux |
Lettres, t. II, p. 331 |
payer |
Lui ont donné trois fois le vin émétique, et l'ont envoyé au pays d'où personne ne revient |
Lett. t. III, p. 2, dans POUGENS |
pays |