D'un ton grave et d'un accent appuyé |
ROUSSEAU
|
Ém. v. |
appuyé, ée |
Au lieu de mettre de l'accent dans son parler, il y met de l'air |
ROUSSEAU
|
Ém. I |
air [2] |
Quoiqu'il ait un accent traînant très sensible |
ROUSSEAU
|
Hél. VI, 5 |
traînant, ante |
Enfin sa bouche flétrie Ose prendre un noble accent |
BÉRANGER
|
Judas. |
accent |
Mon écuyer a l'accent un peu burlesque pour un récit héroïque |
HAMILTON
|
Gramm. 3 |
burlesque |
Conjuguez avec moi, pour bien prendre l'accent |
REGNARD
|
le Distr. III, 3 |
prendre |
C'est une musique sans modulation, où l'accent de l'âme humaine ne se fait déjà plus sentir |
STAËL
|
Corinne, XV, 3 |
modulation |
Un regard, un silence, un accent de sa voix.... ô lyre, en disent plus que ta vaine harmonie |
LAMARTINE
|
Nouv. méd. X |
silence |
L'air de cour est contagieux ; il se prend à Versailles, comme l'accent normand à Rouen ou à Falaise |
LA BRUYÈRE
|
8 |
accent |
L'air de cour est contagieux ; il se prend à Versailles, comme l'accent normand à Rouen ou à Falaise |
LA BRUYÈRE
|
8 |
air [1] |
Et le tout en faveur de M. le chevalier Damis, qui n'a vaillant qu'un accent gascon qui vous amuse |
MARIVAUX
|
l'Heur. stratag. I, 4 |
vaillant [2] |
On y parle [à Sienne] aussi purement l'italien qu'à Florence et sans l'âpreté et l'accent guttural du florentin |
DUCLOS
|
Voir Ital. Oeuvres, t. VII, p. 171, dans POUGENS |
guttural, ale |
Il me semble déjà dans mon oreille entendre De sa touchante voix l'accent tremblant et tendre |
LAMARTINE
|
Jocelyn, Prologue. |
sembler |
Il me semble déjà dans mon oreille entendre De sa touchante voix l'accent touchant et tendre |
LAMARTINE
|
Jocelyn, Prol. |
tendre [1] |
Il n'y eut personne qui pût endurer la traînerie de leur musique [des Français, à l'Opéra], après l'accent vif et marqué de l'italienne |
ROUSSEAU
|
Confess. VIII, 2e part. |
traînerie |
Il [le pic] n'a que des cris sauvages, dont l'accent plaintif, en troublant le silence des bois, semble exprimer ses efforts et sa peine |
BUFFON
|
Ois. t. XIII, p. 3 |
troubler |
Pour s'écrier d'un triste et pitoyable accent : Qu'on sauve Bélisaire et qu'il est innocent, Qu'elle doit sa décharge au remords qui la presse |
ROTROU
|
Bélis. V, 7 |
décharge |
Là où mon desseing est de representer, en parlant, une profonde nonchalance d'accent et de visage, et des mouvements fortuits et impremeditez, comme naissants des occasions presentes... |
MONTAIGNE
|
IV, 89 |
imprémédité, ée |
Il [un prédicateur] a débuté par un accent provençal ; mais, en sortant de son trouble, il est entré dans un chemin si lumineux, il a si bien établi son discours.... |
SÉVIGNÉ
|
17 |
lumineux, euse |
Sa femme horriblement laide faisait l'adorable, et disait mille sottises assaisonnées d'un accent biscaïen qui leur donnait du relief |
LESAGE
|
Gil Bl. III, 3 |
relief |
L'accent ou ton en prononciation est une loi ou regle certaine pour elever ou abaisser la prononciation d'une chacune syllabe |
MEIGRET
|
dans LIVET, la Gramm. franç. p. 104 |
accent |
Le caractère particulier à la langue française est l'équisyllabisme, toutes les fois que la voyelle n'est pas surmontée d'un accent circonflexe ou rendue douteuse par une syllabe féminine qui la suit |
LEGOARANT
|
|
équisyllabisme |
Comment concevrez-vous jamais que la langue française, dont l'accent est si uni, si simple, si modeste, si peu chantant, soit bien rendue par les bruyantes et criardes intonations de ce récitatif ? |
ROUSSEAU
|
Lett. sur la mus. franç. |
criard, arde |
Quoiqu'avec beaucoup d'étranger dans ses expressions et dans son accent, il [Law] s'exprimait en fort bons termes |
SAINT-SIMON
|
441, 147 |
étranger, ère [1] |
L'accent du pays où l'on est né demeure dans l'esprit et dans le coeur, comme dans le langage |
LA ROCHEFOUCAULD
|
Réflex. 342 |
accent |
Cicéron observe que chaque voix a son médium, et que c'est dans ce ton moyen que l'orateur doit commencer, pour s'élever ensuite ou s'abaisser selon que le demandent l'accent de la nature et celui de la langue |
MARMONTEL
|
Élém. de litt. t. VI, p. 266, dans POUGENS |
médium |
[Napoléon] sachant bien.... que les délicatesses et les grâces que quelques-uns apportent de nos salons sont à leurs yeux [des soldats] faiblesse, pusillanimité, et que c'est pour eux comme une langue étrangère qu'ils ne comprennent pas et dont l'accent les frappe en ridicule |
SÉGUR
|
Hist. de Nap. III, 3 |
ridicule [1] |
Le style représente, pour ainsi dire, au lecteur le maintien, l'accent, le geste de celui qui s'adresse à lui ; et, dans aucune circonstance, la vulgarité des manières ne peut ajouter à la force des idées ni à celle des expressions |
STAËL
|
De la littérature, I, 19 |
vulgarité |
Le contentement se lit dans les yeux, dans le maintien, dans l'accent, dans la démarche, et semble se communiquer à celui qui l'aperçoit |
ROUSSEAU
|
Rêver. du prom. solit. Prom. 9 |
contentement |
Les Gracques, fondus au sable, ont été riflés outre mesure ; sous prétexte d'effacer les bavures, on a donné au travail du sculpteur un accent uniforme qui ne pouvait se rencontrer ni dans la terre, ni dans le plâtre |
G. PLANCHE
|
Revue des Deux-Mondes, 16 sept. 1855, p. 1153 |
rifler |
Lorsqu'il avait bien saisi le sens d'un morceau, je le lui déclamais, en marquant bien l'accent, la prosodie, la cadence des vers, les repos, les demi-repos, les articulations de la phrase |
MARMONTEL
|
Mém. IX |
repos |
Nulle cadence, nul accent mélodieux dans les airs du peuple ; les instruments militaires, les fifres de l'infanterie, les trompettes de la cavalerie, tous les cors, tous les hautbois, les chanteurs des rues, les violons de guinguette, tout cela est d'un faux à choquer l'oreille la moins délicate |
ROUSSEAU
|
Hél. II, 23 |
faux, fausse [1] |
Dans l'accent naturel de la parole, ainsi que dans celui du chant, dans la quantité prosodique et dans la mesure vocale, il y a des temps forts et des temps faibles |
MARMONTEL
|
Oeuv. t. VIII, p. 458 |
temps |