Citations correspondant à « apercevoir » : 65 citations trouvées dans le Littré (40 affichées)
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Apercevoir par où un raisonnement pèche CONDILLAC Conn. hum. II, 7 pécher
Tout ce qu'il me semble d'apercevoir, c'est que.... ROUSSEAU Lett. à Deluc, 26 fév. 1763 sembler
L'art d'observer est moins l'art de penser que d'apercevoir SENNEB. Ess. sur l'art d'observer, t. I, p. 6, dans POUGENS. observer
Si ma présence dut déconcerter ces messieurs, je n'eus pas lieu de m'en apercevoir MARIVAUX Paysan parv. t. III, 6e part. p. 116, dans POUGENS déconcerter
J'avais doublé le pas sans vous apercevoir CORNEILLE Galerie, IV, 2 pas [1]
Quoi ! j'aurais trépassé sans m'en apercevoir ? MOLIÈRE l'Ét. II, 5 trépasser
Maulevrier eut soin de la laisser apercevoir [la princesse des Ursins] des privances.... SAINT-SIMON 157, 57 apercevoir
L'art de voir est l'art d'apercevoir les rapports, et tout s'enchaîne aux yeux du génie BONNET Consid. corps organ. Oeuvres, t. v, p. 260, dans POUGENS. enchaîner
Mon ami, l'ignorante ignore son devoir, Et peut s'en écarter sans s'en apercevoir DESTOUCHES Homme sing. I, 2 ignorant, ante
Elle franchit ce dernier pas sans presque s'en apercevoir MASSILLON Carême, Fautes lég. pas [1]
C'est me renouveler les douleurs de l'éloignement que de me faire apercevoir les travers de mes inquiétudes SÉVIGNÉ à Mme de Grignan, 8 sept. 1680 travers
J'eus toutes les peines du monde à lui faire apercevoir que je le trichais ROUSSEAU Ém. III tricher
Un esprit élevé ne daigne apercevoir dans son objet que les rapports qui l'agrandissent MARMONTEL Élém. litt. Oeuvres, t. x, p. 198, dans POUGENS esprit
Madame, faites vos malles ; j'ai eu la maladresse de laisser apercevoir à Philippe que j'en savais plus que lui DIDEROT Princ. de polit. 125 malle
On ne peut perdre la présence d'un tel ami [Corbinelli] sans s'en apercevoir à tout moment SÉVIGNÉ 25 oct. 1686 présence
Je crus m'apercevoir que, dans certains moments, il n'avait pas entièrement sa tête GENLIS Ad. et Th. t. II, p. 408, dans POUGENS tête
Celui qui le premier a pu l'apercevoir [l'huître] En sera le gobeur ; l'autre le verra faire LA FONTAINE Fabl. IX, 9 gobeur, euse
Tel est le médecin philosophe qu'Hippocrate comparait à un dieu, sans s'apercevoir qu'il le retraçait en lui-même BARTHÉLEMY Anach. ch. 73 retracer
Elle [la princesse des Ursins] craignit de laisser rien apercevoir au roi qui le fronçât et qui le tînt en garde SAINT-SIMON 144, 100 froncer
Ce bouton [de vaccine] était rond, et commençait à faire apercevoir la dépression ombilicale du centre HALLÉ Instit. Mém. scienc. 1807, 1er sem. p. 25 ombilical, ale
[Au théâtre] J'ai cru m'apercevoir que les remords et la religion faisaient toujours un très grand effet sur le public VOLTAIRE Lett. Mme de Fontaine, 4 janv. 1761 remords
Qu'on ne croie pas connaître les poëtes par les traductions ; ce serait vouloir apercevoir le coloris d'un tableau dans une estampe VOLTAIRE Ess. poés. Ép. II traduction
M. de Vendôme commença à s'apercevoir que ce feu d'enfer par lequel il avait compté de les écraser [les ennemis] ne leur nuirait guères SAINT-SIMON 209, 63 enfer
La grandeur et la gloire, ces grandes paroles par lesquelles l'arrogance humaine tâche de s'étourdir elle-même pour ne pas apercevoir son néant BOSSUET Duch. d'Orl. arrogance
Chaque loge, en s'ouvrant, laisse apercevoir plusieurs graines arrondies, enveloppées d'une bourre blanche, qui est le coton proprement dit RAYNAL ib. coton
[La contrition] Ce n'est pas même une simple déplaisance de la raison, qui, naturellement droite, ne peut s'empêcher d'apercevoir le désordre du péché et de le condamner BOURDALOUE Pensées, t. I, p. 289 déplaisance
Je ne puis plus soutenir ces grandes paroles par lesquelles l'arrogance humaine tâche de s'étourdir elle-même pour ne pas apercevoir son néant BOSSUET Duch. d'Orl. étourdir
Certains rayons de lumière firent apercevoir à M. de Turenne qu'il n'y avait qu'une vérité simple et indivisible qui ne se montre qu'à ceux qui la cherchent FLÉCHIER Turenne. simple [1]
Pour peu qu'on ait réfléchi sur l'origine de nos connaissances, il est aisé de s'apercevoir que nous ne pouvons en acquérir que par la voie de la comparaison : ce qui est absolument incomparable est entièrement incompréhensible BUFFON De l'homme, t. IV, p. 154 incomparable
Son palatin [du roi de Pologne] plut a tout le monde par son esprit, sa sagesse, et une aisance qui ne laissait jamais apercevoir au dehors qu'il fût le mentor du jeune prince SAINT-SIMON 368, 116 palatin [1]
Malgré les vices qu'il est aisé d'apercevoir dans ces singulières institutions [les compagnies marchandes], la compagnie [hollandaise] s'éleva à des prospérités très éclatantes RAYNAL Hist. phil. II, 20 prospérité
Certains rayons de grâce et de lumière lui firent apercevoir qu'en vain remplirait-il les plus beaux endroits de l'histoire, si son nom n'était écrit dans le livre de vie FLÉCHIER ib. remplir
Il est un degré de talent où l'on ne peut plus apercevoir, entre deux hommes livrés aux mêmes recherches, d'autre différence que celle de leur siècle CONDORCET Linné. siècle
La liberté qu'on avait dans l'Église de participer ou à une ou à deux espèces, fit qu'on fut longtemps sans s'apercevoir de leur perpétuelle affectation [des Manichéens] à rejeter celle du vin consacré BOSSUET Var. XI, § 12 espèce
Ah ! sire, êtes-vous donc à vous apercevoir Qu'il sème.... MAIRET Solim. II, 2 être [1]
Les objets que nous voyons habituellement ne nous font pas apercevoir de la rapidité de notre vie BERNARDIN DE SAINT-PIERRE Paul et Virg. habituellement
La grandeur et la gloire ?... je ne puis plus soutenir ces grandes paroles, par lesquelles l'arrogance humaine tâche de s'étourdir elle-même pour ne pas apercevoir son néant BOSSUET Duch. d'Orl. humain, aine
Je ne puis pas soutenir ces grandes paroles [la grandeur et la gloire] par lesquelles l'arrogance humaine tâche de s'étourdir elle-même, pour ne pas apercevoir son néant BOSSUET ib. néant
Je ne relis point les ouvrages de Sénèque sans m'apercevoir que je ne les ai point encore assez lus DIDEROT Claude et Nér. II, 2 relire
Pauvres, ils [les paysans] affectaient de le paraître encore plus, parce que les taxes, qui étaient personnelles et arbitraires, croissaient aussitôt qu'un laboureur laissait apercevoir de l'aisance CONDILLAC Comm. gouv. II, 17 taxe