Quand on se restreint dans la servitude de traduire mot à mot |
MALHERBE
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Lexique, éd. L. Lalanne. |
restreindre |
Il savait ainsi traduire aux regards tous les sentiments de son âme |
STAËL
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Corinne, VIII, 2 |
traduire |
Traduire selon le sens plus proche de la diction grecque |
LA BRUYÈRE
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Disc. sur Théophr. |
proche |
Les poëtes ne se traduisent point, peut-on traduire de la musique ? |
VOLTAIRE
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Lett. Mme du Deffant, 19 mai 1754 |
traduire |
Ce n'est que vers l'année 1725 qu'on a commencé en Espagne à traduire quelques-uns de nos livres de physique |
VOLTAIRE
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Héraclius de Calderon, Dissert. |
vers [2] |
Rancé (Jean le Bouthillier de), né en 1616, commença par traduire Anacréon, et institua la réforme effrayante de la Trappe |
VOLTAIRE
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Louis XIV, Écrivains, Rancé. |
réforme |
Il faut traduire la nature, comme elle s'offre aux sens ; et son interprète ne doit jamais être son commentateur |
J. SENNEBIER
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Ess. sur l'art d'observer, t. II, p. 35, dans POUGENS. |
nature |
L'honneur que vous [le cardinal Quirini] m'avez fait de traduire en si beaux vers la Henriade et le poëme de Fontenoy |
VOLTAIRE
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Sémiram. Dissert. |
traduire |
J'admire toujours la fécondité et la flexibilité de votre langue [l'italien] dans laquelle on peut tout traduire heureusement |
VOLTAIRE
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Lett. Albergati, 1er nov. 1759 |
flexibilité |
M. Woepcke voulait employer tout l'été à traduire l'ouvrage [d'Albirouni sur les sciences des Indiens], et à recalculer les données astronomiques de l'auteur |
MOHL
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Rapp. ann. à la soc. asiat. 1864, p. 21 |
recalculer |
Ces studieux jeunes gens s'efforçaient de traduire en paroles catéchétiques les paroles brillantes, semées naguère d'une chaire plus élevée |
COURNOT
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Discours, Revue de l'instruction publique, 22 nov. 1860 |
catéchétique |
On dit que l'apostat la Bletterie, qui avait fait un livre passable sur le brave apostat Julien, vient de traduire Tacite en ridicule |
VOLTAIRE
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Lett. La Harpe, 2 juin 1768 |
ridicule [1] |
Oui, oui, continuez [à traduire Homère en vers] ; la nation ne vous donnera pas quinze mille livres sterling, comme les Anglais les ont données à Pope [pour la traduction de l'Iliade] |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Scoliaste. |
sterling |
Si ce qu'on prétend traduire n'est pas même une pensée, si ce n'est qu'une impression fugitive, un rêve inachevé de l'imagination ou de l'âme du poëte, un son vague et inarticulé de sa lyre.... que restera-t-il sous la main du traducteur ? |
LAMARTINE
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Disc. de récept. à l'Acad. franç. |
traducteur |
J'ai supputé, vous aurez achevé dans cinquante ans de traduire le Pétrarque à un sonnet par mois ; cet ouvrage est digne de vous, ce ne sera pas un impromptu |
SÉVIGNÉ
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82 |
impromptu |
Homère, ce poëte si sensé, si harmonieux, si sublime, devient puéril, insipide et d'une bassesse insupportable quand on entreprend de le traduire en latin mot à mot, comme saint Jérôme l'a sagement remarqué |
ROLLIN
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Traité des Ét. I, 1 |
mot |
Je regarde la traduction des Géorgiques par M. Delille comme un des ouvrages qui font le plus d'honneur à la langue française ; et je ne sais même si Boileau aurait osé traduire les Géorgiques |
VOLTAIRE
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Lett. Chabanon, 6 févr. 1771 |
traduction |
Penser traduire Hérodote dans notre langue académique, langue de cour, cérémonieuse, roide, apprêtée, pauvre d'ailleurs, mutilée par le bel usage, c'est étrangement s'abuser |
COURIER
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Hérodote, Préface du traducteur |
langue |
Si vous voulez qu'on vous traduise un jour, commencez par traduire vous-même |
D'ALEMBERT
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Élog. Saci. |
traduire |
La bouche la plus ingénue ne peut être que l'interprète de la pensée ; elle ne peut que la traduire ; et les regards peignent la pensée même |
GENLIS
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Mères riv. t. II, p. 180, dans POUGENS |
regard |
La thèse où il demandait si l'homme a commencé par être ver, piqua tellement la curiosité des dames, et des dames du plus haut rang, qu'il fallut la traduire en français pour les initier dans des mystères dont elles n'avaient point la théorie |
FONTENELLE
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Geoffroy. |
initier |
On voit que penser traduire Hérodote dans notre langue académique, langue de cour, cérémonieuse, roide, apprêtée, pauvre d'ailleurs, mutilée par le bel usage, c'est étrangement s'abuser ; il y faut employer une diction naïve, franche, populaire et riche comme celle de la Fontaine |
COURIER
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Prospectus d'une trad. d'Hérod. |
diction |