Après avoir passé des années entières à creuser le tronc d'un gros arbre avec des pierres tranchantes, ils [les anciens hommes] se mettaient sur la mer dans ce tronc, et allaient terre à terre portés par le vent et par les flots |
FONTENELLE
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Mond. 2e soir. |
terre |
L'existence de deux ou de plusieurs cerveaux distincts sur le même tronc produit deux ou plusieurs individualités personnelles entées sur un tronc commun |
BONNET
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Ess. analyt. âme, ch. 24 |
individualité |
Le tronc de branches dévêtu |
RÉGNIER
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Stances rel. |
dévêtu, ue |
Et n'y voyant qu'un tronc dont la tête est coupée |
CORNEILLE
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Pomp. V, 1 |
coupé, ée [1] |
Un rameau d'un arbre est moins âgé que sa tige, et son aubier que son tronc |
BERNARDIN DE SAINT-PIERRE
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Harm. liv. V, Harm. anim. |
aubier |
Une greffe est une sorte de bouture plantée dans un tronc vivant |
BONNET
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Consid. corps org. Oeuv. t. v. p. 432, dans POUGENS. |
greffe [2] |
Une hydre est un composé de plusieurs personnes sur un tronc commun |
BONNET
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Considér. corps org. Oeuv. t. VI, p. 109, dans POUGENS. |
hydre |
Le tronc de branches dévêtu.... Reprenant sa perruque verte |
RÉGNIER
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Stances relig. |
perruque |
Le tronc toujours vif que les branches retranchées laissaient en son entier |
BOSSUET
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ib. II, 12 |
retranché, ée |
Son corps [de Déiphobe] tout mutilé n'est plus qu'un tronc hideux |
DELILLE
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Én. VI |
tronc |
Vous dites qu'on a ouvert un tronc à Saint-Merri |
PASCAL
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Prov. XVII |
tronc |
Près du lieu où parlait le vieillard, se voyait un catalpa au tronc noueux |
CHATEAUBRIAND
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Natchez, I, 76 |
catalpa |
Je creusai à mon général une fosse profonde, j'y réunis le tronc et le chef de Maurice |
CHATEAUBRIAND
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Mart. 230 |
chef |
Ce potentat jadis si grand, si vénérable, N'est plus qu'un tronc sanglant, qu'un débris déplorable |
DELILLE
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Énéide, II |
débris |
Son vieux tronc, par sa durée séculaire, insultant à la fragilité des générations humaines |
DELILLE
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Trois règ. Disc. prél. |
séculaire |
Outougamiz anéanti s'appuyait contre le tronc d'un arbre : il ne parlait plus, sa douleur le submergeait |
CHATEAUBRIAND
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Natch. 2e partie, vers la fin. |
submerger |
Il y a des vices qui ne tiennent à nous que par d'autres, et qui, en ôtant le tronc, s'emportent comme des branches |
PASCAL
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Pens. VI, 11, édit. HAVET. |
tronc |
Son tronc [du mancenillier] d'un bois serré, pesant, veiné, propre aux ouvrages de menuiserie |
RAYNAL
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Hist. phil. XII, 5 |
veiné, ée |
Anim.... Contre la fureur de l'aquilon rapide, Le saule caverneux nous prêtait son tronc vide |
LAMARTINE
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Harm. III, 2 |
caverneux, euse |
Dans les chablis, la partie de l'arbre brisé restée debout ; on dit aussi quille ou tronc |
BAGNERIS
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Manuel de sylviculture, p. 6, Nancy, 1873 |
chandelier [2] |
Dans la brune clairière où l'arbre au tronc noueux Prend, le soir, un profil humain et monstrueux |
HUGO
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Voix intér. VII |
clairière |
Et le tronc [le corps de Pompée] sous les flots coule dorénavant Au gré de la fortune et de l'onde et du vent |
CORNEILLE
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Pomp. II, 2 |
gré |
Autour d'un vieux tronc noueux et d'une grosseur prodigieuse, les nymphes vinrent raconter leur douleur |
FÉNELON
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t. XIX, p. 68 |
noueux, euse |
Je ne vois rien en vous qu'un lâche, un imposteur.... Et d'un tronc fort illustre une branche pourrie |
BOILEAU
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Sat. v. |
pourri, ie |
Tantôt au fond des bois, à l'entour du vieux tronc, Il [le boa] enlace sa queue et redresse son front |
DELILLE
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Trois règnes, VII |
redresser |
Je ne vois rien en vous qu'un lâche, un imposteur.... Et d'un tronc fort illustre une branche pourrie |
BOILEAU
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Sat. v. |
tronc |
[à Venise] le tronc où tout délateur peut, à tous les moments, jeter avec un billet son accusation |
MONTESQUIEU
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Esp. XI, 6 |
tronc |
Ces greffes malheureuses qui n'ont point repris, qui touchent bien le tronc de l'arbre qui les soutient, mais qui n'en sont pas vivifiées |
FLÉCHIER
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Sermons, Jour de Noël. |
reprendre |
On donne à ce héros [Pompée] la mer pour sépulture ; Et le tronc sur les flots roule dorénavant Au gré de la fortune, et de l'onde, et du vent |
CORNEILLE
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Pomp. II, 2 |
tronc |
On peut comparer les empires à un arbre dont les branches trop étendues ôtent tout le suc du tronc et ne servent qu'à faire de l'ombrage |
MONTESQUIEU
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Lettres pers. 121 |
arbre |
Tel le mapou, dont le tronc de quatre ou cinq pieds de diamètre, sur une flèche de quarante, servait à former des canots d'une seule pièce |
RAYNAL
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Hist. phil. X, 3 |
flèche [1] |
Un pont portatif.... c'était un tronc à demi pourri avec deux bâtons de saule pour garde-fous |
LA FONTAINE
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Psyché, II, p. 119 |
garde-fou |
....Les plus charmants de tous ces arbres, les papayas ; leur tronc droit, grisâtre et guilloché soutient une touffe de longues feuilles à côtes |
CHATEAUBRIAND
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Voir Amér. Descr. sites Florid. |
guilloché, ée |
Quand le luxe monte plus vite et plus haut que le travail, il dépérit dans sa source, il flétrit et dessèche le tronc qui lui donne la séve |
RAYNAL
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Hist. phil. XIX, 8 |
luxe |
Je cours longtemps en vain ; mais enfin, d'une roche, J'en découvre le tronc [du corps de Pompée] vers un sable assez proche |
CORNEILLE
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Pomp. V, 1 |
roche [1] |
Les races provenant d'un tronc commun s'éloigneront d'autant plus de cette race primitive, qu'elles en auront été séparées plus anciennement |
BUFFON
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Ois. t. XII, p. 233 |
tronc |
À quatre pieds de terre on ouvre dans le tronc de l'érable deux trous de trois quarts de pouce de profondeur et perforés de haut en bas |
CHATEAUBRIAND
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Amér. Récolte du sucre d'érable |
perforé, ée |
L'impression la plus mélancolique que l'on éprouve au musée du Vatican, c'est en contemplant les débris de statues que l'on y voit rassemblés ; le torse d'Hercule, des têtes séparées du tronc |
STAËL
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Corinne, VIII, 2 |
torse [1] |
Mon âme avec effroi regarde derrière elle, Et voit son peu de jours passés et déjà froids, Comme la feuille sèche autour du tronc des bois |
LAMARTINE
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Harm. IV, 11 |
froid, oide [1] |
Mon vieux tronc a porté quelques fruits cette année.... les sots et les fanatiques auront bon temps cet automne et l'hiver prochain ; mais gare le printemps |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 28 août 1760 |
gare [1] |