Aux deux côtés du soc de larges orillons En écartant la terre exhaussent les sillons |
Géorg. I |
orillon |
Le vrai pasteur ressemble à cet antique ormeau Qui, des jeux du village ancien dépositaire, Leur a prêté cent ans son ombre héréditaire |
Hom. des ch. I |
ormeau [1] |
Un jour le laboureur, dans ces mêmes sillons, Où dorment les débris de tant de bataillons, Heurtant avec le soc leur antique dépouille, Trouvera sous ses pas des dards rongés de rouille, Entendra retentir les casques des héros, Et d'un oeil effrayé contemplera leurs os |
Géorg. I |
os |
Et de nos bataillons Les ossements épars ont blanchi les sillons |
Én. XI |
ossements |
Ôte-moi du passé le cruel souvenir, Et la douleur présente et les maux à venir |
Paradis perdu, X |
ôter |
Déjà l'obscure nuit versait l'oubli des maux |
Én. IX |
oubli |
L'oubli de tous les droits né de l'oubli des dieux |
Imag. I |
oubli |
Le terrible ouragan mugit, part et s'élance, La ruine le suit et l'effroi le devance |
Trois règnes, II |
ouragan |
Des révolutions tel l'ange désastreux Va semant la terreur sur son passage affreux ; Moeurs, lois, trônes, autels, tout tombe, et d'un long âge L'ouragan politique anéantit l'ouvrage |
Trois règnes, II |
ouragan |
Par lui, des fils d'Éli la brutale luxure Outragea le saint lieu, les lois et la nature |
Parad. perdu, I |
outrager |
Sur un nuage d'or Junon du haut des airs Sur ces fameux rivaux tenait les yeux ouverts |
Én. XI |
ouvert, erte |
Et dans le même jour, et dans les mêmes lieux, Où des scènes de sang avaient frappé les yeux, Le bal était ouvert et le plaisir barbare Passait des cris de mort aux sons de la guitare |
Trois règnes, V, 5 |
ouvert, erte |
Combien l'Europe a vu d'illustres ouvriers S'exercer avec gloire aux plus humbles métiers ! |
Pitié, IV |
ouvrier, ière |
C'est là [dans les mines], c'est encor là que, cachant sa puissance, L'éternel ouvrier, dans un profond silence, Compose lentement et décompose tout |
Trois règnes, V |
ouvrier, ière |
....Et d'agiles vaisseaux Ouvriront les combats sur la scène des eaux |
Én. V |
ouvrir |
Puissent de frais gazons, puissent de claires ondes Dans un riant pacage arrêter mes brebis ! |
Imag. VIII |
pacage |
Là, la paille docile, Prend mille aspects nouveaux sous une main agile |
Imag. VI |
paille |
Le dieu puissant des ondes, Dont il [Protée] paît les troupeaux dans les plaines profondes |
Géorg. IV |
paître |
Là paissent la génisse et le taureau superbe |
Géorg. II |
paître |
Que nos langues séchées à nos palais brûlants demeurent attachées ! |
Pitié, IV |
palais [2] |
Il tient l'urne terrible en ses fatales mains, Et juge sans retour tous les pâles humains |
Én. IV |
pâle |
Mais sur son palefroi s'avance un chevalier Beau, jeune, et précédé de son noble écuyer |
Imag. IV |
palefroi |
Ce beau front que flétrit une pâleur mortelle |
Én. X |
pâleur |
L'or et le diamant, l'art, la nature même, Ce qu'enferme la terre et l'humide séjour Pâlit près d'un rayon du grand astre du jour |
Parad. perdu, III |
pâlir |
Des spectres pâlissants, de livides fantômes |
Géorg. IV |
pâlissant, ante |
Prismes éblouissants, dont les pans azurés, Défiant le soleil dont ils sont colorés, Peignent de pourpre et d'or leur éclatante masse |
Hom. des ch. III |
pan [1] |
Après lui vient le paon de lui-même ébloui ; Son plumage superbe, en cercle épanoui, Déploie avec orgueil la pompe de sa roue : Iris s'y réfléchit, la lumière s'y joue |
Paradis perdu, VII |
paon |
Art charmant ! j'aime à voir la mouche papetière, Du bel art de Didot inventant la matière, Des cuves d'Annonay suppléer les chiffons |
Trois règnes, VII |
papetière |
Et l'art consolateur Qui confie au papier les sentiments du coeur |
l'Imag. VI |
papier |
Voyez ce papillon échappé du tombeau ; Sa mort fut un sommeil, et sa tombe un berceau |
Trois règnes, VII |
papillon |
Et, suivant dans les airs son léger tourbillon, Flore attend ses destins des jeux d'un papillon |
ib. VI |
papillon |
[Le babillard] Parce qu'il fait du bruit, il croit faire merveille, Papillote à mes yeux, et lasse mon oreille |
Convers. II |
papilloter |
D'Homère et de Platon durant les premiers âges Le papyrus du Nil conservait les ouvrages |
Trois règnes, VI |
papyrus |
Et toi, fils de Vénus, Vois par ce que je suis ce qu'autrefois je fus |
Én. v. |
par [1] |
Il enregistre à son retour Nuit par nuit, jour par jour, semaine par semaine, Les revers de l'hymen, les exploits de l'amour |
Convers. VI |
par [1] |
Voilà mon sort ; mais vous, par le flambeau du monde, Par sa douce clarté que je ne verrai plus, Par votre cher Ascagne et ses jeunes vertus, Par les mânes d'Anchise, abrégez ma misère ! |
Én. VI |
par [1] |
Souvent la froide main de la paralysie Dans un débile corps joint la mort à la vie |
Trois règn. I |
paralysie |
Quel plaisir, entouré d'un double paravent, D'écouter la tempête et d'insulter au vent ! |
Trois règnes, I |
paravent |
Moi-même, comparant le parc anglais au nôtre, J'hésitai, je l'avoue, entre Kent et Le Nôtre |
Hom. des ch. II |
parc |
Et de ce beau tissu brodé par son amante, L'or flexible parcourt la trame éblouissante |
Én. IV |
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