Je songe que les sucs alimentent l'abeille, Elle en pétrit son miel, en bâtit son palais |
Im. I |
pétrir |
Peu dit beaucoup à qui sait écouter |
Convers. I |
peu |
Et d'un peuple d'élus la demeure éternelle |
Par. perdu, X |
peuple [1] |
Telle sur un rameau, durant la nuit obscure, Philomèle plaintive attendrit la nature |
Géorg. IV |
philomèle |
L'un veut qu'on l'aime et l'autre qu'on l'admire ; L'un se fait craindre et l'autre nous attire ; L'un est le phosphore brillant Qui luit sans échauffer.... |
Convers. II |
phosphore |
Plus loin un suc pierreux, distillé dans leurs veines, Incruste lentement des forêts souterraines |
Trois règn. IV |
pierreux, euse |
Chez ces graves Romains, qui de nous se peindrait Cornélie en pierrot, et César en gilet ? |
Imagin. VII |
pierrot |
C'est le piéton modeste, un bâton à la main, à qui la rêverie abrége le chemin |
Jard. ch. II |
piéton, onne |
Et comme ces pinces fidèles, Qui des tisons de mon ardent foyer, De temps en temps, pour m'égayer, Font pétiller les vives étincelles |
Convers. prologue. |
pince |
Au lieu d'être piquant, souvent on est bizarre |
Jard. ch. I |
piquant, ante |
Qui regarde en pitié les fables du Tenare, Et s'endort au vain bruit de l'Achéron avare |
Géorg. II |
pitié |
La nature est mon plan, mon tableau l'univers |
Trois règnes, ch. II |
plan [2] |
Le Temps, un cercle en main, plane sur l'univers |
Trois règnes, IV |
planer [1] |
Que de plants inconnus, d'arbustes étrangers Ombragent nos jardins et peuplent nos vergers ! |
Trois règnes, IV |
plant |
Heureux donc qui jouit d'un bois formé par l'âge ! Mais plus heureux celui qui créa son bocage, Ces arbres, dont le temps prépare la beauté ! Il dit comme Cyrus : c'est moi qui les plantai |
Jard. II |
planter |
Sur le damier.... Les cases, les couleurs, et le plein et le vide |
Hom. des ch. I |
plein, eine [1] |
César pleure à l'aspect du buste d'Alexandre ; Pleurs affreux, que de sang vous avez fait répandre ! |
Imag. VII |
pleur |
L'homme pleure, et voilà son plus beau privilége |
Pit. ch. I |
pleurer |
Alexandre pleura de n'avoir point d'Homère |
Imag. v. |
pleurer |
Lorsque l'habit jaloux qui cache ton amante Descend, glisse à longs plis sur sa taille élégante |
Trois règnes, III |
pli |
Zéphir vient se jouer dans ses flottants habits, Et la pudeur craintive en arrange les plis |
Hom. des ch. I |
pli |
Il [le jeune oiseau] sort, et, balancé sur la branche pliante, Il hésite, il essaie une aile encor tremblante |
Trois règnes, VIII |
pliant, ante |
Que je plains les nochers, lorsqu'aux prochains rivages, Les plongeons effrayés, avec des cris sauvages, Volent du sein de l'onde ! |
Géorg. I |
plongeon |
L'oeil plonge avec effroi sous sa profonde voûte |
Én. VI |
plonger |
Là, l'homme avec son coeur revient s'entretenir, Médite le présent, plonge dans l'avenir |
Jard. ch. IV |
plonger |
Quelquefois de l'orage avant-coureur brûlant, Des cieux se précipite un astre étincelant.... Tantôt on voit dans l'air des feuilles voltiger, Et la plume en tournant sur les ondes nager |
Géorg. I |
plume |
Voyez cet arbre aux cieux monter avec audace ; Son feuillage est peuplé d'harmonieux oiseaux ; Ses fleurs parfument l'air, ses ondoyants rameaux Amusent les zéphirs ; mais sa base profonde Attache sa racine aux fondements du monde ; Telle est la poésie.... |
Imag. v. |
poésie |
Je ne te suivrai point dans cette mer profonde Où chaque astre est un point, et chaque point un monde |
Trois règnes, I |
point [1] |
Lorsque insensiblement un point noir et douteux De loin paraît, s'élève, et s'agrandit aux yeux |
Én. III |
point [1] |
Sur un fragile amas d'arguments pointilleux Bâtit du faux savoir le trophée orgueilleux |
Trois règnes, I |
pointilleux, euse |
On voit sur son poitrail ses muscles se gonfler, Et ses nerfs tressaillir, et ses veines s'enfler |
Géorg. III |
poitrail |
Le discoureur aimable est ce mortel charmant Qui, poli sans fadeur, confiant sans audace, Répond avec justesse, interrompt avec grâce |
Convers. III |
poli, ie |
Et parer le couchant des pompes de l'aurore |
Parad. perdu, IV |
pompe [1] |
M. de Buffon surtout, ayant à peindre les merveilles de la nature, était plus autorisé à déployer, dans son ouvrage, toute la pompe de son style et toute la richesse de son imagination |
Trois règnes, Disc. prélim. |
pompe [1] |
Roulant pompeusement ses flots majestueux |
Convers. I |
pompeusement |
Soudain, de monts en monts s'élançant vers les cieux, Le pompeux Saint-Gothard apparaît à mes yeux |
Passage du Saint-Gothard. |
pompeux, euse |
Il [un érudit] sait par coeur les noms des princes du sénat, Tous les Romains promus au grand pontificat |
Convers. I |
pontificat |
Il [le rabâcheur] hante tous les lieux propres à son métier, Et des salons Trublet populacier, Emmagasine à l'aventure Le bel esprit dont il est le courtier |
Convers. I |
populacier, ière |
Le moins populaire de tous les langages [la poésie] a seul le droit de populariser ce qu'il y a dans le monde de plus brillant et de plus utile |
Trois règnes, Disc. prél. |
populariser |
Versailles s'occupa de popularité ; Chacun eut ses wiskys, ses vapeurs et son thé |
Hom. des ch. ch. II |
popularité |