Les fortunes divisées restreignent les sciences et les arts à l'utile |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 165, dans POUGENS |
restreindre |
Magnifique retable d'autel à tourner la tête à tout un petit couvent de religieuses |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 468 |
retable |
Il [Pyrrhon] ne retint de la doctrine de ses maîtres que les principes qui favorisaient son penchant naturel à ce doute |
Opin. des anc. philos. Pyrrhonisme philos. |
retenir |
Pour de la logique, si nature vous en avait départi, à égale mesure, il n'y aurait plus qu'à vous écouter et vous retenir par coeur |
Lett. à Falconet, sept. 1766 |
retenir |
Ne craignez rien pour ma santé ; nous nous retirons de bonne heure, nous ne soupons presque pas |
Lett. à Mlle Voland, 15 juin 1774 |
retirer |
Si les grands maîtres se retirent, les subalternes se retireront, ne fût-ce que pour se donner un air de grands maîtres |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 6, dans POUGENS |
retirer |
Toute ma tendresse s'est retirée sur toi, ma chère nièce |
Père de famille, III, 4 |
retirer |
L'ouvrage est rapporté dans l'atelier de l'artiste, et le jour pris pour le retoucher |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 38, dans POUGENS |
retoucher |
Les eaux de la mer baignaient le pied du phare et d'une autre longue fabrique adjacente, en retour d'équerre, qui s'enfuyait dans le lointain |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 226, dans POUGENS |
retour |
La Providence n'avait permis cette retraite de Moïse chez les Arabes que pour y porter la connaissance du vrai Dieu et de sa religion |
Opin. des anc. philos. Arabes. |
retraite [1] |
Il [Sénèque] n'eut pour ennemis.... parmi les modernes que des têtes rétrécies par un fanatisme détracteur des vertus païennes |
Claude et Nér. II, 106 |
rétréci, ie |
C'est un état bien singulier que celui du rêve, aucun philosophe que je connaisse n'a encore assigné la vraie différence de la veille et du rêve |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 253, dans POUGENS |
rêve [1] |
Les artistes appellent réveillons des accidents de lumière qui rompent la monotonie d'un endroit de la toile |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 209, dans POUGENS. |
réveillon |
Le peintre revient sur son travail, et le corrige tant qu'il lui plaît |
Observ. sur la sculpt. Oeuv. t. XV, p. 309, dans POUGENS. |
revenir |
Que peut-on attendre de précis de celui qui n'a aucune habitude de réfléchir et de revenir sur lui-même ? |
Lett. sur les aveugles. |
revenir |
Ennemi du tumulte et des embarras, il [Héraclide] revint des affaires publiques à l'étude de la philosophie |
Opin. des anc. phil. Héracl. |
revenir |
Ma soeur est vive, agissante, gaie, décidée, prompte à s'offenser, lente à revenir |
Lett. à Mlle Voland, 31 juill. 1759 |
revenir |
Le commandeur : Sais-tu ce qui te revient du bien de ta mère ? - Saint-Albin : Je n'y ai jamais pensé, et je ne veux pas le savoir |
Père de famille, II, 8 |
revenir |
Tel peut-être veille comme un sot et rêve comme un homme d'esprit |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 257, dans POUGENS |
rêver |
Comme il était révérencieux, et comme, un moment après, il était violent, emporté, bourru, impoli ! |
Lett. à Mlle Voland, 25 nov. 1760 |
révérencieux, euse |
Cette flétrissure [imprimée par les magistrats aux livres et aux personnes], est-ce que vous ne savez pas que le temps l'enlève et la reverse sur le magistrat injuste ? la ciguë valut un temple au philosophe d'Athènes |
Claude et Nér. II, 109 |
reverser [1] |
Ce fut [Malebranche] un rêveur des plus profonds et des plus sublimes |
Opin. des anc. philos. (Malebranchisme). |
rêveur, euse |
La vue d'un beau visage ou d'un beau tableau affecte plus que celle d'une seule couleur ; un ciel étoilé, qu'un rideau d'azur |
Rech. philos. sur le beau, Oeuv. t. II, p. 464, dans POUGENS |
rideau |
Mal appliquer le ridicule, c'est souffler sur une glace : l'humidité de l'haleine disparaît d'elle-même, et le cristal reprend son éclat |
Mémoires, Prom. d'un scept. |
ridicule [1] |
S'il y avait un homme alors auprès duquel la philosophie d'Eusèbe devait réussir, c'était l'empereur Julien ; cependant il n'en fut rien |
Opin. des anc. phil. (Éclectisme). |
rien |
On rit par occasion, mais on n'est pas rieur par état |
Essai sur la peint. ch. 5 |
rieur, euse |
À parler rigoureusement, Jésus-Christ ne fut point un philosophe, ce fut un Dieu |
Opin. des anc. phil (Jésus-Christ). |
rigoureusement |
Celui qui ne riait pas aux comédies de Regnard, n'avait pas le droit de rire aux comédies de Molière |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 183, dans POUGENS |
rire |
Ce sera à leurs risques et fortunes, je les en avertis |
Pensées philos. § 43 |
risque |
Sénéque arrive à Rome sous Auguste ; il était dans l'âge de l'adolescence, au temps où les rites judaïques et égyptiens furent proscrits, la cinquième année de Tibère |
Cl. et Nér. I, 9 |
rit |
Néron plaide pour les habitants d'Ilion ; il prend la robe virile avant l'âge |
Claude et Néron, I, 32 |
robe |
L'espèce de chaussée rocailleuse que le pied du rocher formait en se prolongeant |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 175, dans POUGENS |
rocailleux, euse |
Les profès [chez les jésuites] ont renoncé à toute dignité ecclésiastique ; ils ne peuvent accepter la crosse, la mitre ou le rochet que du consentement du général |
Opin. des anc. philos. (jésuites). |
rochet [1] |
Ne pourrait-il pas me dire, comme Diogène à celui qui lui reprochait d'avoir rogné les espèces : il est vrai ; ce que tu es à présent, je le fus autrefois, mais tu ne deviendras jamais ce que je suis |
Claude et Nér. I, 22 |
rogner |
Cette volumineuse compilation.... n'est qu'un ramas d'insipides rognures |
Lett. à M. le Breton. |
rognure |
Un contrat social où l'on montre le pouvoir souverain comme résultant de toutes les petites rognures de la liberté de chacun |
Lett. de Ramsay. |
rognure |
Les principes les plus raides de sa secte [stoïcienne] |
Claude et Nér. II, 88 |
roide |
Bouchardon a vêtu Louis XV à la romaine, et il a bien fait |
Ess. sur la peinture, ch. 5 |
romain, aine [1] |
Je voudrais qu'on trouvât un autre nom pour les ouvrages de Richardson, qui élèvent l'esprit, qui touchent l'âme, qui respirent partout l'amour du bien, et qu'on appelle aussi des romans |
Élog. de Richardson. |
roman [2] |
Ce qui m'inclinerait à croire que le roman historique est un mauvais genre : vous trompez l'ignorant, vous dégoûtez l'homme instruit, vous gâtez l'histoire par la fiction et la fiction par l'histoire |
Claude et Nér. II, 101 |
roman [2] |