Le temps de l'usage du remède s'appelle une saison ; la durée d'une saison est de vingt-sept jours |
Mém. Voir Bourbonne |
saison |
Grâce à l'extrême confiance que j'ai en ma raison, ma foi n'est point à la merci du premier saltimbanque |
Pens. phil. 50 |
saltimbanque |
Les hommes ont banni la divinité d'entre eux ; ils l'ont reléguée dans un sanctuaire ; les murs d'un temple bornent sa vue ; elle n'existe point au delà |
Pens. philos. n° 26 |
sanctuaire |
Outre les dessins dont j'ai parlé, il y en a d'autres à la sanguine et sur papier bleu, qui sont jolis et d'un bon crayon |
Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 24, dans POUGENS |
sanguine |
Des secours continus, des satisfactions réciproques [dans la famille] |
Père de famille, II, 2 |
satisfaction |
Rien n'est plus satisfaisant que de voir deux grands artistes s'honorer d'une estime mutuelle |
Observ. sur la sculpt. Oeuv. t. IV, p. 318, dans POUGENS. |
satisfaisant, ante |
Pour la vieille qui l'a attiré chez elle, et la jeune dont il a la tête tournée, il y a beaux jours que j'aurais fait sauter tout cela |
Père de famille, III, 7 |
sauter |
Sautez tout de suite aux vingt dernières pages de Clarisse |
Élog. de Richardson. |
sauter |
Ensuite, il ouvre une fenêtre, il prend son coussin, il le saute et le baise |
Lett. à Riccoboni. |
sauter |
Le plus grand effort de l'art consiste souvent à sauver la difficulté |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 175 dans POUGENS. |
sauver |
Où tout doit être pressenti, préparé, sauvé, montré, annoncé |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 128 |
sauver |
Ayez, mademoiselle, le courage d'être savante ; il ne faut que des exemples tels que le vôtre pour inspirer le goût des langues anciennes |
Lett. sur les Sourds et muets |
savant, ante |
Quatre cent soixante savants qui s'étaient réfugiés dans des montagnes avec ce qu'ils avaient pu emporter de leurs bibliothèques, furent pris et expirèrent au milieu des flammes |
Opin. des anc. philos. (Chinois). |
savant, ante |
Chinois, qu'est-ce qui soutient le monde ? Un gros éléphant. Et l'éléphant, qui le soutient ? Une tortue. Et la tortue ? Je n'en sais rien |
Suffis. de la nat. n° 22 |
savoir [1] |
Quintilien sera-t-il plus excusable de n'être pas éloquent en donnant des préceptes d'éloquence.... que Sénèque d'être laconique et scabreux en philosophant ? |
Claude et Nér. II, 103 |
scabreux, euse |
Il [Malebranche] se livra tout entier au cartésianisme, au grand scandale de ses confrères |
Opin. des anc. philos. (Malebranchisme). |
scandale |
Votre mère a l'âme scellée des sept sceaux de l'Apocalypse ; sur son front est mis Mystère |
Lett. à Mlle Voland, 10 mai 1759 |
sceau |
On a dit qu'il n'y avait point de grand génie sans une nuance de folie ; cela me paraît du moins aussi vrai de toute grande scélératesse |
Claude et Nér. I, 69 |
scélératesse |
Le seul vice que je connaisse dans l'univers est l'avarice ; tous les autres, quelque nom qu'on leur donne, ne sont que des degrés de celui-ci ; c'est le Protée de tous les vices ; analysez la vanité, l'orgueil, l'ambition, la fourberie, la tartuferie, le scélératisme, tout cela se résout en ce subtil élément, le désir d'avoir |
dans LAVEAUX |
scélératisme |
Sénèque ne ferme presque pas une de ses lettres sans la sceller de quelques maximes d'Épicure |
Claude et Nér. II, 4 |
sceller |
Quand il n'en coûte aucun sacrifice à l'art, ne vaut-il pas mieux mettre la vertu que le vice en scène ? |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 180, dans POUGENS |
scène |
Le scepticisme est le premier pas vers la vérité |
Pens. philos. n° 31 |
scepticisme |
Le scepticisme ne convient pas à tout le monde, il suppose un examen profond et désintéressé |
ib. 24 |
scepticisme |
Pyrrhon, disciple d'Anaxarque de la secte éléatique, exerça le premier cette philosophie pusillanime et douteuse, qu'on appelle de son nom pyrrhonisme, et, de sa nature, scepticisme |
Opin. des anc. philos. (philos. pyrrhonienne). |
scepticisme |
Le scepticisme n'eut ni chez les anciens, ni chez les modernes, aucun athlète plus redoutable que Bayle |
ib. |
scepticisme |
Le mot sceptique, qui est grec dans son origine, signifie proprement contemplatif, c'est-à-dire un homme qui balance les raisons de part et d'autre, sans décider pour aucun côté |
Opin. des anc. philos. scepticisme. |
sceptique |
D'Alembert : Sceptique je me serai couché, sceptique je me lèverai. - Diderot : sceptique ? est-ce qu'on est sceptique ? |
Mém. Entret. d'Alemb. |
sceptique |
Qu'est-ce qu'un sceptique ? c'est un philosophe qui a douté de tout ce qu'il croit, et qui croit ce qu'un usage légitime de sa raison et de ses sens lui a démontré vrai |
Pens. philos. n° 30 |
sceptique |
Il n'y a plus qu'un bouleversement général du globe qui puisse éteindre les sciences, les arts, et ensevelir les noms des hommes célèbres qui les ont cultivés |
Lett. à Falconet, janv. 1866 |
science |
De cascade en cascade, j'étais tombé là [chez un financier] ; j'y étais comme un coq en pâte ; j'en suis sorti ; il faudra de rechef scier le boyau |
le Neveu de Rameau. |
scier |
La philosophie qu'on appelle scolastique, a régné depuis le commencement du XIe ou XIIe siècle jusqu'à la renaissance des lettres |
Opin. des anc. philos. (scolastiques). |
scolastique |
La scolastique est moins une philosophie particulière, qu'une méthode d'argumentation syllogistique, sèche et serrée, sous laquelle on a réduit l'aristotélisme fourré de cent questions puériles |
Opin. des anc. philos. (scolastiques). |
scolastique |
L'aristotélisme s'étendit peu à peu, et ce fut la philosophie régnante pendant le XIIIe et le XIVe siècles entiers ; elle prit alors le nom de scolastique |
Opin. des anc. philos. (Jésus-Christ). |
scolastique |
Sculpter, c'est dessiner avec l'ébauchoir et le ciseau ; graver, c'est dessiner, soit avec le burin, soit avec le touret |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 355, dans POUGENS |
sculpter |
Comme disait au salon un homme du peuple : tout ce qui n'est pas de la sculpture est de la sculpterie |
Oeuvr. compl. 1821, t. X, p. 82 |
sculpterie |
Les sculpteurs sont proprement les artistes du souverain ; c'est du ministère que leur sort dépend |
Observ. sur la sculpt. Oeuv. t. XV, p. 316, dans POUGENS. |
sculpteur |
En sculpture point de milieu, sublime ou plat |
Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 119, dans POUGENS |
sculpture |
Ce sont des ouvrages de sculpture qui transmettent à la postérité les progrès des beaux-arts chez une nation |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 349 |
sculpture |
Si la sculpture ne souffre point une idée commune, elle ne souffre pas davantage une exécution médiocre |
ib. p. 320 |
sculpture |
M. Rousseau est éloquent et pathétique, Hobbes sec, austère et vigoureux |
Opin. des anc. philos. (Hobbisme). |
sec, sèche |