Il [Juste-Lipse] simula une maladie |
Opin. des anc. phil. Stoïcisme. |
simuler |
Il jugera chaque homme selon la loi qu'il aura sincèrement admise |
Relig nat. 7 |
sincèrement |
Un certain niais qui a l'air plat et bête, mais qui a de l'esprit comme un démon, et qui est plus malin qu'un vieux singe |
le Neveu de Rameau. |
singe |
La fricassée d'anges de Fragonard est une singerie de Boucher |
Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 24, dans POUGENS |
singerie |
Une longue et habituelle singerie de bravoure lui avait imposé |
le Neveu de Rameau. |
singerie |
Dans la cinquième lettre sur la singularité, il [Sénèque] adresse à Lucilius des conseils dont quelques-uns d'entre nous pourraient profiter |
Claude et Nér. II, 51 |
singularité |
ôtez à Watteau ses sites, sa couleur, la grâce de ses figures, de ses vêtements, ne voyez que la scène et jugez |
Essai sur la peint. ch. 5 |
site |
Point d'assemblées, point de bal ; je gage qu'on n'use pas là deux sixains de cartes dans toute une année |
Mém. Est-il bon ? est-il méchant ? I, 4 |
sixain |
La honte d'une action rejaillit sur les parents.... il est rare qu'on ne fasse du mal qu'à soi |
Claude ct Nér. II, 23 |
soi |
La soif la plus ardente est celle de la richesse |
Opin. des anc. philos. Sarrasins. |
soif |
L'autre plus propre à commander dans un camp à la soldatesque qu'à représenter dans un palais |
Claude et Nér. I, 47 |
soldatesque |
Quel eût été le sort des anciens écrivains, entre les mains d'un homme qui solécisait par principe de religion, qui s'imaginait qu'observer les règles de la grammaire, c'était soumettre Jésus-Christ à Donat ? |
Pens. phil. 44 |
soléciser |
La Société [l'ordre des jésuites] est déclarée solidaire du P. la Valette [qui avait fait banqueroute] |
Opinion des anc. philos. (Jésuites). |
solidaire |
Il [Sénèque] s'écrie de deux amis : Ce sont deux hommes solidaires sous le destin |
Claude et Nér. II, 8 |
solidaire |
Il [Sénèque] parle du soliloque, la pratique habituelle de Sextius : à la fin de la journée, retiré dans sa chambre à coucher, Sextius.... s'interrogeait et se répondait |
Claude et Nér. II, 49 |
soliloque |
En mathématiques, on entend par une belle solution, la solution simple et facile d'un problème difficile et compliqué |
Rech. phil. sur le beau. |
solution |
Il [Leibnitz] était sombre, et passait souvent les nuits dans un fauteuil |
Opin. des anc. phil. (Leibnitzianisme). |
sombre |
Petit à petit cela fait somme |
Entretien avec la maréchale |
somme [1] |
Tout le monde connaît son sophisme [de Buridan] de l'âne placé entre deux bottes égales de foin |
Opin. des anc. phil. scolastiques. |
sophisme |
Il nous reste de lui [Eunape] un commentaire sur les vies des sophistes qu'il faut lire avec précaution |
Opin. des anc. philos. Éclectisme. |
sophiste |
Voilà. ma tendre et solide amie, l'ouvrage [Lettre à d'Alembert] du grand sophiste [J. J. Rousseau] |
Lett. à Mlle Voland, 1er juin 1759 |
sophiste |
Selon les lois de l'analyse des sorts.... je ne dois point être surpris qu'une chose arrive lorsqu'elle est possible |
Pens. phil. 21 |
sort |
Dieu soit loué, m'en voilà sorti |
Salon de 1767, Oeuvr t. XV, p. 164, dans POUGENS |
sorti, ie |
Elles [déclarations] font sortir d'une manière si forte la partialité des détracteurs de Sénèque |
Cl. et Nér. I, 86 |
sortir [1] |
On pardonne un mauvais ouvrage à un ouvrier indigent, on ne le pardonne point aux dieux : tout ce qui sort de leurs mains doit être parfait |
Cl. et Nér. II, 54 |
sortir [1] |
La maxime est sortie de la tête du poëte, comme Minerve de la tête de Jupiter |
Claude et Nér. II, 67 |
sortir [1] |
Je m'étais persuadé que j'avais du génie ; au bout de ma ligne, je lis que je suis un sot, un sot ! un sot ! |
le Neveu de Rameau. |
sot, otte |
Je crains que les assiduités que vous avez ici ne rendent soucieuse une personne à laquelle je serais bien fâché de causer la moindre peine |
Lett. à Mlle Voland, 19 sept. 1767 |
soucieux, euse |
Ces anges sont des espèces de Cupidons soufflés et transparents |
Salon de 1767, Oeuvr. t. XIV, p. 296, dans POUGENS |
soufflé, ée |
Elle a le front grand et haut, de grosses joues soufflées, des yeux ni grands ni petits |
Princesse d'Askow. |
soufflé, ée |
Je leur enjoindrai bien de ne vous pas souffler un mot de moi, ni à moi un mot de vous |
Lett. à Mlle Voland, 28 août 1768 |
souffler |
Le livre de Boulanger est très rare ici ; nous en avons fait venir par la poste deux ou trois exemplaires, qu'on nous a soufflés |
Lett. à Mlle Voland, 25 juill. 1762 |
souffler |
Je suis et nous sommes tous comme le souffleur de l'orgue qui disait : aujourd'hui nous avons été sublimes |
Lett. à Falconet, févr. 1766 |
souffleur, euse |
M. de Lauraguais est de retour de Genève ; il a passé huit jours auprès de Voltaire : nous avons bien fait, dit-il, de nous séparer ; deux grands poëtes ne peuvent se souffrir plus longtemps |
Lett. à Mlle Voland, 12 oct. 1761 |
souffrir |
Il ne restait rien d'honnête dans une âme souillée, aucune force dans une âme flétrie par la volupté |
Cl. et Nér. I, 25 |
souillé, ée |
Paracelse avait soulevé contre lui toute la médecine, en opposant la pharmacie chimique à la pharmacie galénique |
Opin. des anc. phil. syncrétistes. |
soulever |
Cela fait frissonner d'horreur, ou soulever le coeur de dégoût à celui qui a le moindre sentiment de l'élégance, de la noblesse, de la grâce |
Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 108 |
soulever |
Ce sera quelque parente de ce Germeuil qui n'aura pas de souliers à mettre à ses pieds |
Père de famille, v, 10 |
soulier |
Les jésuites restent sous le soupçon d'avoir dirigé sa main [de Ravaillac] |
Opin. des anc. phil. (Jésuites). |
soupçon |
Moi : J'ai peur que vous ne deveniez jamais riche. - Lui : Moi, j'en ai le soupçon |
Neveu de Rameau. |
soupçon |