Les premiers législateurs de la Grèce ne proposèrent pas à ces peuples des doctrines abstraites et sèches |
Opin. des anc. phil. (Grecs). |
sec, sèche |
Malgré toutes les attentions de mes hôtes, malgré la beauté du séjour de la Haye, je sèche sur pied ; il faut que je vous revoie tous |
Lett. à Mlle Voland, 3 sept. 1774 |
sécher |
Secouons, s'il se peut, de mon âme l'impression que cet enfant y a faite |
Père de famille, II, 5 |
secouer |
Il y a des bienfaits qui doivent être secrets, ce sont ceux qui secourent ; il y en a qui doivent être publics, ce sont ceux qui honorent |
Cl. et Nér. II, 58 |
secourir |
Nous en serions encore à la recherche des arts les plus simples et les plus importants, si ceux qui les ont découverts en avaient toujours fait des secrets |
Peinture en cire, Oeuv. t. XV, p. 329, dans POUGENS. |
secret [2] |
Lorsqu'on présenta à Voltaire Denys le Tyran, première et dernière tragédie de Marmontel, le vieux poëte dit : il ne fera jamais rien, il n'a pas le secret |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 209, dans POUGENS |
secret [2] |
Nicolas Malebranche naquit à Paris, le 16 août 1638, d'un secrétaire du roi |
Opin. des anc. philos. (Malebranchisme). |
secrétaire |
Pourquoi les tyrans n'ordonnaient-ils pas la blessure au coeur ou la section des artères, dont on périt si rapidement ? |
Claude et Nér. I, 14 |
section |
Il faut montrer de la sécurité quand on en jouit ; il en faudrait montrer bien davantage si l'on n'en jouissait pas |
Claude et Nér. I, 69 |
sécurité |
La séité ou le soi, la quiddité ou le ce |
Opin. des anc. philos. (éclectisme). |
séité |
L'autre bras posé sur la selle à modeler, l'ébauchoir à la main ; il y a sur la selle un buste commencé |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 31, dans POUGENS |
selle |
Juges, quel est celui que vous avez assis sur la sellette ? |
Claude et Nér. I, 123 |
sellette |
[Dans un tableau] un grand personnage sémillant est ridicule ; un petit personnage grave ne l'est pas moins |
Salon de 1767, t. IX, p. 60, édit. 1821 |
sémillant, ante |
Il y a trois sortes de substances, deux naturelles, dont l'une est corruptible, comme les animaux, et l'autre sempiternelle, comme le ciel ; la troisième immobile |
Opin. des anc. philos. Philos. péripatéticienne. |
sempiternel, elle |
Je trouvais que, de tous les sens, l'oeil était le plus superficiel ; l'oreille, le plus orgueilleux ; l'odorat, le plus voluptueux ; le goût, le plus superstitieux et le plus inconstant ; le toucher, le plus profond |
Lett. sur les sourds-muets. |
sens [1] |
Pour distinguer le sens interne des facultés corporelles connues sous ce nom, j'appelle sens interne du beau, la faculté qui discerne le beau dans la régularité, l'ordre et l'harmonie |
Rech. philos. sur le beau, Oeuvr. t. II, p. 415, dans POUGENS. |
sens [1] |
Le sens interne du beau est une faculté par laquelle nous distinguons les belles choses, comme le sens de la vue est une faculté par laquelle nous recevons la notion des couleurs et des figures |
ib. p. 413 |
sens [1] |
Il me reste à parler, dans les livres suivants, de la culture d'une espèce de sixième sens appelé sens commun, moins parce qu'il est commun à tous les hommes, que parce qu'il résulte de l'usage bien réglé des autres sens |
Ém. II |
sens [1] |
Croire avec Hutcheson, Smith et d'autres, que nous ayons un sens moral propre à discerner le bon et le beau, c'est une vision dont la poésie peut s'accommoder, mais que la philosophie rejette |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 41, dans POUGENS |
sens [1] |
M. de Saint-Lambert est un homme d'un sens exquis ; on n'a ni plus de finesse, ni plus de sensibilité que Mme d'Houdetot |
Lett. à Mlle Voland, 10 sept. 1760 |
sens [1] |
Toute expression qui ne trouve pas hors de notre esprit un objet sensible auquel elle puisse se rattacher, est vide de sens |
Opin. des anc. philos. (Locke). |
sens [1] |
Berkeley [l'idéaliste] attend encore une réponse : lier l'existence réelle de son propre corps avec la sensation n'est point une chose facile |
Claude et Nér. II, 31 |
sensation |
Les sensations n'ayant rien qui ressemble essentiellement aux objets.... |
Lett. sur les aveug. |
sensation |
La sensibilité n'est jamais sans faiblesse d'organisation |
Parad. coméd. Mém. t. IV, p. 13, dans POUGENS |
sensibilité |
À la moindre circonstance inopinée, l'homme sensible la perd [la tête] ; il ne sera ni un grand roi, ni un grand ministre, ni un grand capitaine, ni un grand avocat, ni un grand médecin |
Parad. coméd. Mém. t. IV, p. 12, dans POUGENS |
sensible |
Ou il est présenté à une troupe d'ignorants qui ne sont pas en état de le sentir, ou il est senti par quelques envieux qui se taisent |
Rech. phil. sur le beau, Oeuv. t. II, p. 465, dans POUGENS. |
sentir |
La demeure de l'oisif est un sépulcre |
Claude et Nér. II, 29 |
sépulcre |
La sérénité n'habite que dans l'âme de l'homme de bien ; il fait nuit dans celle du méchant |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 182, dans POUGENS. |
sérénité |
Le censeur que M. de Sartine nous a donné pour l'ouvrage [l'Encyclopédie], est un capucin renforcé qui joue de la serpe à tort et à travers |
Lett. à Mlle Voland, 2 sept. 1769 |
serpe |
Le Laocoon souffre, il ne grimace pas ; cependant la douleur cruelle serpente depuis l'extrémité de son orteil jusqu'au sommet de sa tête |
Ess. sur la peint. 4 |
serpenter |
Rameau, qui ne laisse rien et à qui la charité fournira la serpillière dont on l'enveloppera |
le Neveu de Rameau. |
serpillière [1] |
N'oublions jamais que le serviteur peut valoir mieux que son maître |
Claude et Nér. II, 67 |
serviteur |
Du plus loin qu'il [mon père] m'aperçut [chargé de prix du collége], il laissa son ouvrage, il s'avança sur sa porte, et se mit à pleurer ; c'est une belle chose qu'un homme de bien et sévère qui pleure |
Lett. à Mlle Voland, 18 oct. 1760 |
sévère |
À quoi servent les lois, si vous vous mettez à leur place, et si vous sévissez pour des crimes inconnus ? |
Lett. à Mlle Voland, 28 sept. 1761 |
sévir [1] |
Je vous félicite d'avoir obtenu pleine et entière justice, et d'avoir été loué de vos contemporains sans si, ni mais, ni car |
Lett. à Falconet, févr. 1766 |
si [1] |
Arnauld prétend que la doctrine de Malebranche n'est ni nouvelle ni sienne |
Opin. des anc. philos. (Malebranchisme). |
sien, sienne |
C'est le vrai caractère que nature a gravé sur le front de ceux qu'elle a signés poëtes, sculpteurs.... |
sur Térence. |
signer |
Le secret et le silence sont les conditions d'un pacte entre le bienfaiteur délicat et son obligé |
Claude et Nér. II, 58 |
silence |
En général, la scène silencieuse nous plaît plus que la scène bruyante |
Pensées sur la peint. |
silencieux, euse |
La simplicité est un des principaux caractères de la beauté ; elle est essentielle au sublime |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 230 |
simplicité |