.... Diviser les esprits, Aigrir des gens brouillés ou brouiller des amis |
Méchant, IV, 4 |
diviser |
Différents dans leurs genres, mais placés dans la même carrière, rivaux sans divisions, concurrents dignes de s'estimer.... les Corneille, les Bossuet, les Racine, les Fénelon.... |
Disc. de réception à l'Acad. |
division |
Exceptez-en quelques vieilles dolentes, Des jeunes soeurs jalouses surveillantes ; Il était cher à toute la maison |
Vert-Vert, I |
dolent, ente |
Mille bonbons, mille exquises douceurs Chargeaient toujours les poches de nos soeurs |
Ver-Vert. |
douceur |
Bourré de sucre et brûlé de liqueurs, Vert-Vert, tombant sur un tas de dragées, En noir cyprès vit ses roses changées |
Vert-Vert, IV |
dragée |
....Les dragons, race assez peu dévote, Ne parlaient là que langue de gargote ; Charmant aux mieux les ennuis du chemin, Ils ne fêtaient que le patron du vin |
Vert-Vert, III |
dragon |
Tant il trouva la langue à la dragonne Plus de bel air que les termes de nonne |
Vert-Vert, ch. III |
dragonne [1] |
L'hyperbole aux longues échasses |
les Ombres. |
échasse |
Loin de ce médisant infâme, Qui de l'imposture et du blâme Est l'impur et bruyant écho |
Chartreuse. |
écho |
Pour un enfant qui sort du monastère, C'était échoir en dignes compagnons ! |
Vert-Vert, III |
échoir |
Irais-je, adulateur sordide, Encenser un sot dans l'éclat, Amuser un Crésus stupide, Et monseigneuriser un fat ? |
Chartreuse. |
éclat |
À la veille, morbleu, d'avoir un régiment, Planter là l'univers, s'éclipser brusquement, Quitter Londre et la cour pour sa maudite terre ! |
Sidnei, I, 1 |
éclipser |
Nos jardins ont encor des roses ; Où règnent les amusements, Il est toujours des fleurs écloses, Et les plaisirs font le printemps |
au P. Bougeant. |
éclos, ose |
On juge bien qu'étant à telle école [chez des religieuses], Point ne manquait du don de la parole L'oiseau disert.... |
Vert-Vert, II |
école |
J'ai vu mille peines cruelles Sous un vain masque de bonheur, Mille petitesses réelles Sous une écorce de grandeur |
Chartreuse. |
écorce |
Une indifférence suprême, Voilà mon principe et ma loi ; Tout lieu, tout destin, tout système Par là devient égal pour moi |
Chartreuse. |
égal, ale |
Pourrai-je de couleurs aimables Égayer le sombre tableau De mon domicile nouveau ? |
Chartreuse. |
égayer [1] |
Fuir Paris, ce serait m'égorger de ma main |
Méchant, II, 7 |
égorger |
Et dans cet éternel fracas De riens pompeux et d'embarras |
au P. Bougeant. |
embarras |
Elles craignaient qu'un refus obstiné Ne les brouillât avec nos soeurs de Nantes : Ainsi jugea l'État embéguiné |
Vert-Vert, ch. II |
embéguiné, ée |
La vie est un dépôt confié par le ciel ; Oser en disposer, c'est être criminel |
Édouard III, IV, 7 |
en [2] |
Mon procureur fera cette expédition ; C'est un homme admirable et qui par son adresse Aurait fait enfermer les sept Sages de Grèce, S'il eût plaidé contre eux.... |
Méchant, II, 3 |
enfermer |
Loin de ces ignobles zoïles, De ces enfileurs de dactyles, Coiffés de phrases imbéciles Et de classiques préjugés |
Chartreuse. |
enfileur |
Les beaux diseurs du nouveau style, Qui, par de bizarres détours, Quittant le ton de la nature, Répandent sur tous leurs discours L'académique enluminure |
Chartreuse. |
enluminure |
J'épargne aux yeux d'autrui l'objet fastidieux D'homme ennuyé partout et partout ennuyeux |
Sidnei, II, 2 |
ennuyé, ée |
Qui, pour vivre à Paris avec l'air d'être heureux, Au fond n'y sont pas moins ennuyés qu'ennuyeux |
Méchant, II, 3 |
ennuyeux, euse |
Il est proscrit, déclaré détestable, Abominable, atteint et convaincu D'avoir tenté d'entamer la vertu Des saintes soeurs.... |
Vert-Vert, IV |
entamer |
Car quoique loin de tout, enterré dans ces lieux, Je suis toujours sensible aux biens de ma patrie |
Méchant, III, 9 |
enterré, ée |
Mais trop de vers entraînent trop d'ennui |
Vert-Vert, I |
entraîner [1] |
Déjà les coeurs s'envolent à Nevers ; Voilà d'abord vingt têtes à l'envers |
Vert-Vert, II |
envers [2] |
Et la grosse gaieté de l'épaisse opulence |
Méch. II, 3 |
épais, aisse |
Quelque épithalame à la glace Dans un petit monde bourgeois |
Chartreuse. |
épithalame |
Tranquillisez mon coeur, vous l'éprouvez sans doute |
Méchant, v, 7 |
éprouver |
Dans maint auteur de science profonde, J'ai lu qu'on perd à trop courir le monde ; Très rarement en devient-on meilleur ; Un sort errant ne conduit qu'à l'erreur |
Vert-vert, I |
errant, ante [1] |
Sur son voyage et ses longues erreurs, On aurait pu faire une autre odyssée |
Vert-Vert, I |
erreur |
Car quel malheur qu'il fût si dépravé.... Et qu'il portât, sous un si beau plumage, La fière humeur d'un escroc achevé |
Vert-Vert, IV |
escroc |
L'esprit qu'on veut avoir gâte celui qu'on a |
Méch. IV, 7 |
esprit |
Quel luxe ! quel étalage ! Le voilà bien paré ! ma foi, c'est grand dommage Que vous ayez ici perdu votre étalage ! |
Méch. IV, 5 |
étalage |
Il est un art de donner d'heureux tours à l'étamine, à la plus simple toile |
Vert-Vert, ch. I |
étamine [1] |
Une femme qui fuit le monde en enrageant, Parce qu'on n'en veut plus, et se croit philosophe, Qui veut être méchante et n'en a pas l'étoffe |
Méchant, IV, 9 |
étoffe |