Nous devons observer exactement cette règle de ne juger jamais par les sens de ce que les choses sont en elles-mêmes, mais seulement du rapport qu'elles ont avec notre corps |
Rech. I, 5 |
sens [1] |
Il est évident de tout ceci, que les sens ne nous sont donnés que pour la conservation de notre corps, et non pour apprendre la vérité |
ib. I, 10 |
sens [1] |
Les sensations ne sont rien autre chose que des manières d'être de l'esprit ; et c'est pour cela que je les appellerai des modifications de l'esprit |
Rech. vér. I, 1 |
sensation |
Il faut bien prendre garde à tempérer de telle manière la sensibilité de ses expressions que l'on ne fasse que rendre l'esprit plus attentif |
Recherche, VI, 3 |
sensibilité |
Ceux qui s'abandonnent à toutes sortes de divertissements très sensibles et très agréables, ne sont pas capables de pénétrer des vérités qui renferment quelque difficulté considérable |
Recherche, II, 2e part. ch. 8, 1 |
sensible |
On ne connaît son âme que par le sentiment intérieur qu'on en a |
Rech. vér. VI, II, 6 |
sentiment |
Je distingue entre connaître par idée claire, et connaître par sentiment intérieur |
Rech. vér. Rép. à Regis, ch. 2 |
sentiment |
Ils n'apportent presque jamais une attention forte et sérieuse pour découvrir la vérité |
Rech. vér. I, 18 |
sérieux, euse |
S'il y a des choses que l'on doive ignorer, ce sont celles qui ne servent à rien |
Rech. vér. IV, 2 |
servir |
S'il est certain que tout ce qui est intelligible se réduit aux êtres et aux manières d'être, il est évident que tout terme qui ne signifie aucune de ces choses ne signifie rien |
Rech. vér. Éclairc. liv. III, t. IV, p. 220, dans POUGENS. |
signifier |
Nul homme n'est à soi-même sa raison, sa lumière, sa sagesse ; si ce n'est peut-être lorsque sa raison est une raison particulière, sa lumière une fausse lueur, sa sagesse une folie |
Rech. vér. éclair. liv. I, t. IV, p. 91, dans POUGENS. |
son [1] |
C'est une chose assez ordinaire à certaines personnes d'avoir, la nuit, des songes assez vifs pour s'en ressouvenir exactement lorsqu'ils sont réveillés |
Rech. vér. II, 3, ch. dern. |
songe |
Encore que je sois persuade que les véritables sorciers soient très rares, que le sabbat ne soit qu'un songe, et que les parlements qui renvoient les accusations des sorcelleries soient les plus équitables |
Rech. vér. II, 3, ch. dernier. |
sorcier, ière |
L'imagination ne peut souffrir les vérités abstraites et extraordinaires : elle les regarde, ou comme des spectres qui lui font peur, ou comme des fantômes dont elle se moque |
Rech. vér. éclairc. liv. I, t. IV, p. 67, dans POUGENS. |
souffrir |
Il faut se soumettre à l'autorité de l'Église, parce qu'elle ne peut jamais se tromper ; mais il ne faut pas se soumettre aveuglément à l'autorité des hommes, parce qu'ils peuvent toujours se tromper |
Rech. vér. IV, 3 |
soumettre |
Il n'y a rien dans mes écrits qui puisse faire, je ne dis pas juger, mais seulement soupçonner à une personne équitable, que j'aie jamais eu un sentiment si extravagant et si impie |
Rech. vér. t. III, Rép. dans POUGENS |
soupçonner |
Ce n'est pas ici le lieu de découvrir les souplesses de l'amour-propre |
Rech. vér. II, II, 6 |
souplesse |
La proposition que M. Régis prétend prouver dans le chapitre 30 du troisième tome de sa philosophie, et par laquelle il le finit, n'est pas soutenable |
Rech. vér. Rép. à Régis, ch. 1 |
soutenable |
Les poids, pour demeurer en équilibre, doivent être en proportion réciproque avec leurs distances du soutien ; c'est-à-dire, qu'un poids doit être à l'autre poids, comme la distance qui est entre le dernier et le soutien, est à la distance du premier d'avec le même soutien |
Rech. vér. VI, I, 4 |
soutien |
Les idées que Dieu a eues [des êtres en les créant] ne sont point différentes de lui-même ; et ainsi toutes les créatures, même les plus matérielles et les plus terrestres, sont en Dieu, quoique d'une manière toute spirituelle que nous ne pouvons comprendre |
Rech. vér. III, II, 5 |
spirituel, elle |
Je crois que ceux-là se trompent, qui pensent que la rébellion du corps n'est cause que des vices grossiers, tels que sont l'intempérance et l'impudicité ; et non de ceux qu'on appelle spirituels, comme l'orgueil et l'en vie |
Rech. vér. Éclair. l. I, t. IV, p. 116, dans POUGENS. |
spirituel, elle |
On doit conclure de tout ceci, que les esprits créés seraient peut-être plus exactement définis, substances qui aperçoivent ce qui les touche ou les modifie, que de dire simplement que ce sont des substances qui pensent |
Recherc. vér. rép. à Régis, ch. 2 |
substance |
Les jacobins se croient obligés de suivre saint Thomas, et pourquoi ? c'est souvent parce que ce saint docteur était de leur ordre |
Rech vér. v, 6 |
suivre |
Ainsi les satellites de Jupiter et les couches qui les entraînent doivent suivre la règle de Kepler |
Rech. vér. éclairc. sur la lum. |
suivre |
Le superbe est un homme riche et puissant, qui a un grand équipage, qui mesure sa grandeur par celle de son train, et sa force par celle des chevaux qui tirent son carrosse |
Rech. vér. v, 7 |
superbe [1] |
Les premières, qu'on appelle perceptions pures, sont, pour ainsi dire, superficielles à l'âme, elles ne la pénètrent et ne la modifient pas sensiblement |
Rech. vér. I, 1 |
superficiel, elle |
Un fort grand nombre d'esprits superficiels qui n'approfondissent jamais rien, et qui n'aperçoivent que confusément les différences des choses |
Rech. vér. II, part. 2, ch. 8, 2 |
superficiel, elle |
On peut distinguer l'ordre surnaturel du naturel en plusieurs manières ; car on peut dire que le surnaturel a rapport aux biens futurs |
Rech. vér. éclairc. l. VI, t. IV, p. 288, dans POUGENS. |
surnaturel, elle |
Il y a certaines gens qui apprennent toute leur vie à parler, et qui devraient peut-être se taire toute leur vie |
Rech. vér. V, 11 |
taire |
Il faut que les sens et les passions se taisent, si l'on veut entendre la parole de la vérité |
Rech. vér. IV, 11 |
taire |
Le fond de l'oeil étant tapissé par la choroïde aussi bien que par la rétine |
Rech. vér. Éclair. sur l'opt. t. IV, p. 443 |
tapissé, ée |
Il faut se tâter, se manier, se sonder, pour savoir qu'on est vain |
Rech. vér. II, II, 6 |
tâter |
L'esprit est tellement esclave de l'imagination, qu'il lui obéit toujours lorsqu'elle est échauffée |
Rech. vér. v, 11 |
tellement |
Leur but principal est de savoir au vrai les opinions qu'ils ont tenues, sans se mettre beaucoup en peine de ce qu'il en faut tenir |
Rech. vér. II, II, 4 |
tenir |
Il n'y a rien à quoi l'on ne tienne, quoiqu'on ne le sente pas toujours ; de même qu'on ne sent pas toujours que son âme est unie, je ne dis pas à son bras et à sa main, mais à son coeur et à son cerveau |
Rech. vér. IV, 13 |
tenir |
Toutes les choses de la nature se tiennent et se prouvent les unes les autres |
Rech vér. IV, 2 |
tenir |
Une plume dans le vide d'air doit tomber aussi vite que du plomb |
Rech. vér. Éclair. sur la lum. t. IV, p. 412, dans POUGENS. |
tomber |
La différence des tons ne vient point de la force des vibrations de l'air, mais de leur promptitude |
Rech. vér. Éclairc. sur la lum. t. IV, p. 338, dans POUGENS. |
ton [2] |
Les hommes se plaisent généralement dans tout ce qui les touche de quelque passion que ce puisse être ; ils ne donnent pas seulement de l'argent pour se faire toucher de tristesse par la représentation d'une tragédie, ils en donnent aussi à des joueurs de gobelets pour se faire toucher d'admiration |
Rech. V, 8 |
toucher [1] |
Le tour des paroles de Tertullien, de Sénèque, de Montaigne et de quelques autres, a tant de charmes et tant d'éclat, qu'il éblouit l'esprit de la plupart des gens, quoique ce ne soit qu'une faible peinture et comme l'ombre de l'imagination de ces auteurs |
Rech. vér. II, III, 3 |
tour [2] |