Toutes les parties dont l'oeil est composé ont un rapport si juste et si sagement proportionné à l'action de la lumière, que la lumière et les yeux sont visiblement faits l'un pour l'autre, et partent d'une même main |
Rech. vér. Éclairc. sur la lum. t. IV, p. 414, dans POUGENS. |
partir [2] |
Il [Régis] me passe que Dieu agit toujours par les voies les plus simples |
Rech. vér. Rép. à Régis, ch. 2 |
passer |
Je crois pouvoir dire que toutes les passions se peuvent rapporter aux trois primitives : savoir, au désir, à la joie et à la tristesse |
Rech. vér. V, 10 |
passion |
Il ne faut donc pas multiplier le nombre des passions selon le nombre des objets qui sont infinis, mais seulement selon les principaux rapports qu'ils peuvent avoir avec nous |
ib. V, 7 |
passion |
De cette manière on reconnaîtra que l'amour et l'aversion sont les passions mères |
ib. |
passion |
Il est vrai néanmoins que les personnes passionnées nous passionnent, et qu'elles font dans notre imagination des impressions qui ressemblent à celles dont elles sont touchées |
Rech. vér. II, III, 1 |
passionner |
Depuis le péché, les plaisirs des sens ont abaissé l'âme vers les choses sensibles |
Rech. vér. I, 5 |
péché |
Ce terme pédant est fort équivoque ; mais l'usage, ce me semble, et même la raison veulent qu'on appelle pédants ceux qui, pour faire parade de leur fausse science, citent à tort et à travers toutes sortes d'auteurs, qui parlent simplement pour parler et pour se faire admirer des sots |
Rech. vér. II, III, 3 |
pédant |
Si Alexandre penche la tête, ses courtisans penchent la tête |
Rech. vér. II, III, 2 |
pencher |
Passer toutes les nuits pendu à une lunette pour découvrir dans les cieux quelque nouvelle planète |
Rech. vér. IV, 7 |
pendu, ue |
La pensée toute seule est donc l'essence de l'esprit, ainsi que l'étendue toute seule est l'essence de la matière |
Rech. vér. III, I, 1 |
pensée [1] |
Nos jugements ont plus d'étendue que nos perceptions |
Rech. vér. III, II, 9 |
perception |
Les corps peuvent donc changer, mais ils ne peuvent pas périr |
Rech. vér. IV, 2 |
périr |
Il est trop clair par l'expérience, que Dieu a fait des machines pour être détruites ; nous sommes l'ouvrage de sa sagesse, et nous périssons ; pourquoi n'en serait-il pas de même du monde ? |
Phil. Newt. I, 6 |
périr |
Il ne se fait dans ce cas, comme dans les mouvements contraires, qu'une permutation réciproque des mouvements, à cause de l'égalité des masses |
Rech. vér. Lois des mouv. part. 2 |
permutation |
Les personnes d'étude ne veulent pas se donner la peine de philosopher par ordre |
Rech. vér. III, I, 3 |
personne |
À la vue de la perte prochaine d'un grand bien, il se forme naturellement sur le visage des caractères de rage et de désespoir |
Rech. vér. v, 3 |
perte |
Les petits esprits, avec toute leur vivacité et toute leur délicatesse, ont la vue trop courte pour voir tout ce qui est nécessaire à l'établissement de quelque système ; ils s'arrêtent à de petites difficultés qui les rebutent, ou à quelques lueurs qui les éblouissent |
Rech. vér. II, II, 7 |
petit, ite |
Le bon sens et l'expérience nous assurent que le meilleur moyen pour n'être point blessé par la douleur d'une piqûre, c'est qu'il ne faut point se piquer ; mais les stoïciens disent : Piquez, et je vais, par la force de mon esprit et par le secours de ma philosophie.... |
Rech. vér. v, 2 |
piquer |
Les plaies du coeur sont plus dangereuses que celles de l'esprit |
Rech. vér. IV, 8 |
plaie |
Sachant que ma rétine n'est pas plane, mais concave, la géométrie m'apprend que les lignes perpendiculaires sur une surface concave se croisent nécessairement |
Rech. vér. Éclairc. sur l'opt. t. IV, p. 477, dans POUGENS. |
plan, ane [1] |
L'Écriture sainte, les Pères, les plus gens de bien |
Rech. vér. éclairc. l. VI, t. IV, p. 300, dans POUGENS |
plus |
S'ils lisent l'Écriture sainte, ce n'est pas pour y apprendre la religion et la piété ; les points de chronologie, de géographie, et les difficultés de grammaire les occupent tout entiers |
Rech. vér. IV, 7 |
point [1] |
Le cercle, l'ellipse, et généralement toute figure régulière ou irrégulière, curviligne, se peut considérer comme un polygone d'un nombre infini de côtés |
Rech. vér. III, I, 1 |
polygone |
Quand un homme se met en tête de devenir savant, et que l'esprit de polymathie commence à l'agiter |
Rech. vér. IV, 7 |
polymathie |
Lorsqu'on a appliqué un verre à la machine du vide et qu'on en a pompé l'air grossier, autant qu'il se peut |
Rech. vér. Éclairc. sur la lum. t. IV, p. 391, dans POUGENS |
pomper |
La force qui met nos esprits en mouvement, c'est la volonté de Dieu qui nous anime et qui nous porte vers le bien |
Rech. vér. éclairc. liv. VI, t. IV, p. 315, dans POUGENS. |
porter [1] |
Les plus habiles praticiens, ceux qui ont l'oreille la plus délicate et la plus fine, ne sont pas encore assez sensibles pour reconnaître la différence qu'il y a entre certains sons |
Rech. vér. VI, I, 4 |
praticien |
Je dois distinguer l'idée de ma main, de la perception que j'en ai ; les idées des objets sont donc préalables aux perceptions que nous en avons |
Rech. vér. Rép. à Régis, 2 |
préalable |
L'on ne doit pas s'imaginer que ce qui précède un effet en soit la véritable cause |
Rech. vér. VI, I, 3 |
précéder |
Lorsque la suite du discours détermine le sens auquel on les prend [les termes] |
Rech. vér. Éclairc. l. I, t. IV, p. 36, dans POUGENS. |
prendre |
L'esprit se rebute et s'abat aussitôt qu'il a fait quelque effort pour se prendre et pour s'arrêter à quelque vérité |
Rech. vér. III, II, 9 |
prendre |
Lorsque notre âme veut se représenter sa nature et ses propres sensations, elle fait effort pour s'en former une image corporelle ; elle se cherche dans tous les êtres corporels, elle se prend tantôt pour l'un et tantôt pour l'autre |
Rech. vér. I, 13 |
prendre |
Les fausses louanges que les commentateurs lui donnent [à leur auteur] sont souvent cause que des personnes peu éclairées, qui s'adonnent à la lecture, se préoccupent et tombent dans une infinité d'erreurs |
Rech. II, 2e part. ch. 6 |
préoccuper |
Ils aiment mieux recourir.... à des qualités de la lune pour le flux et le reflux de la mer, qu'au pressement de l'air qui environne la terre |
Rech. vér. I, 6 |
pressement |
La moindre force est capable de les séparer [les deux moitiés de la sphère d'Otto de Guericke], lorsque l'air, étant rentré dans la sphère de cuivre, pousse les surfaces concaves et intérieures, autant que l'air de dehors presse les surfaces extérieures et convexes |
Rech. vér. VI, II, 9 |
presser |
Il [Adam] sentait comme nous des plaisirs, et même des douleurs ou des dégoûts prévenants et indélibérés |
Rech. I, 5 |
prévenant, ante |
Il y a cette différence entre le plaisir prévenant et le plaisir de la joie, que celui-là prévient la raison, et que celui-ci la suit |
ib. Éclairc. t. IV, p 40, dans POUGENS |
prévenant, ante |
Il faut remarquer que la douleur est un mal réel et véritable, et qu'elle n'est pas plus la privation du plaisir que le plaisir n'est la privation de la douleur |
Rech. vér. v, 3 |
privation |
L'expérience apprend que la lune paraît d'autant plus grande qu'elle est plus proche de l'horizon |
Rech. vér. Rép. à Régis, ch. IV |
proche |