L'exactitude de l'esprit n'a presque rien de pénible : ce n'est point une servitude comme l'imagination la représente |
Rech. I, 1 |
exactitude |
L'excès ou le défaut d'une idée sur une autre, ou, pour me servir des termes ordinaires, l'excès ou le défaut d'une grandeur |
Rech. VI, I, 5 |
excès |
La preuve de l'existence de Dieu la plus belle, la plus relevée ; la plus solide et la première, ou celle qui suppose le moins de choses, c'est l'idée que nous avons de l'infini |
Rech. III, II, 6 |
existence |
J'entends clairement cette explication, et je la reçois |
Recherche, éclaircissement, liv. VI |
explication |
L'algèbre réduit à des expressions simples et générales et qui n'ont qu'un très petit nombre de lettres, les résolutions d'un nombre infini de problèmes et souvent même des sciences entières |
Recherche, VI, I, 5 |
expression |
Les esprits fins sont ceux qui remarquent par la raison jusques aux moindres différences des choses ; qui prévoient les effets des causes cachées, peu ordinaires et peu visibles ; enfin ce sont ceux qui pénètrent davantage les sujets qu'il considèrent |
Recherche, II, II, ch. VIII, 1 |
fin, fine [2] |
La plus commune opinion est celle des péripatéticiens, qui prétendent que les objets de dehors envoient des espèces qui leur ressemblent, et que ces espèces sont portées par les sens extérieurs jusqu'au sens commun : ils appellent ces espèces-là impresses, parce que les objets les impriment dans les sens extérieurs |
Rech. vér. III, II, 2 |
impresse |
" Plusieurs auteurs se sont servis de cette locution inscrite dans le Dictionnaire de l'Académie : C'est Dieu qui imprime à la matière son mouvement et qui règle sa détermination |
Recherche, I, I, 2 |
imprimer |
Il n'y a rien de plus consolant ni de plus instruisant tout ensemble pour un chrétien que la lecture des livres saints |
Convers. chrét. VI |
instruisant, ante |
Laissons aux astronomes à mesurer la grandeur et le mouvement des astres |
Entret. sur la métaph. X, 7 |
laisser |
Ce n'est pas un défaut que d'avoir le cerveau propre pour imaginer fortement les choses et recevoir des images très distinctes et très vives des objets les moins considérables, pourvu que l'âme demeure toujours la maîtresse de l'imagination |
Rech. vér. III, II, 1 |
maîtresse |
Les hommes ne sentent pas la chaleur qui est dans leur coeur, quoiqu'elle donne la vie et le mouvement à toutes les autres parties de leur corps ; il faut qu'ils se touchent et qu'ils se manient pour s'en convaincre, parce que cette chaleur est naturelle ; il en est de même de la vanité, elle est si naturelle à l'homme qu'il ne la sent pas |
Rech. vér. II, 6 |
manier [1] |
Les trois manières dont l'âme aperçoit, savoir par les sens, par l'imagination et par l'esprit, ne la touchent pas toutes également |
Rech. vér. I, 18 |
manière |
Les plaisirs étant des manières d'être de notre âme |
Rech. vér. liv. VI, part. 2, conclus. |
manière |
Il est manifeste que le commun des hommes doit être dans une ignorance très grossière à l'égard même des choses qui ont quelque rapport à eux |
Rech. vér. IV, 2 |
manifeste [1] |
La matière ou l'étendue renferme en elle deux propriétés ou deux facultés : la première faculté est celle de recevoir différentes figures, et la seconde est la capacité d'être mue |
Rech. vér. I, 1 |
matière |
Il vaut mieux ne point méditer que de méditer sur des chimères |
Rech. vérité, III, 2, 9 |
méditer |
Quelquefois un même homme les voit [les objets] plus grands de l'oeil gauche que du droit, selon les observations que l'on en a faites, qui sont rapportées dans le journal des savants de Rome, du mois de janvier 1669 |
Rech. vér. I, 6 |
même |
Il n'y a rien de méprisable dans la nature, et tous les ouvrages de Dieu sont dignes qu'on les respecte et qu'on les admire |
Rech. vér. I, 6 |
méprisable |
Un docteur pour nous instruire de la vérité, ou plutôt un moniteur assez fidèle pour nous disposer à en être instruits |
Recherche, V, II, 9, Conclusion. |
moniteur |
C'est Dieu même qui éclaire les philosophes dans les connaissances que les hommes ingrats appellent naturelles, quoiqu'elles ne leur viennent que du ciel |
Rech. vér. III, II, 6 |
naturel, elle |
Il est évident que des sons et des paroles n'ont point et ne peuvent avoir naturellement de rapport aux choses qu'elles signifient, quoi qu'en disent le divin Platon et le mystérieux Pythagore |
Rech. vér. Éclairciss. liv I, t. IV, p. 101, dans POUGENS. |
naturellement |
Il n'est pas nécessaire de passer deux fois la ligne pour voir observer religieusement des lois et des coutumes déraisonnables |
Rech. vér. II, III, 2 |
nécessaire |
S'étant approché jusqu'au point qu'on appelle le foyer négatif de la loupe, c'est-à-dire un foyer pris de l'autre côté de la loupe |
Rech. vér. éclairciss. sur l'optique, t. IV, p. 439, dans POUGENS. |
négatif, ive |
La noblesse d'une science se tire de la noblesse de son objet : c'est un grand principe |
Rech. vér. IV, 7 |
noblesse |
Ils appellent indifféremment du nom odieux de novateur les hérétiques et les nouveaux philosophes |
Rech. vér. II, II, 3 |
novateur, trice |
Les causes naturelles ne sont point de véritables causes : ce ne sont que des causes occasionnelles, qui n'agissent que par la force et l'efficace de la volonté de Dieu |
Rech. vér. VI, II, 3 |
occasionnel, elle |
Épicure avait raison de dire que les offenses étaient supportables à un homme sage ; mais Sénèque a tort de dire que les sages ne peuvent pas même être offensés |
Rech. vér. II, III, 4 |
offensé, ée |
Les médecins ne visitent point assez et ordonnent trop |
Rech. vér. Éclairc. liv. III, t. IV, p. 241, dans POUGENS. |
ordonner |
Dieu veut l'ordre dans ses ouvrages : ce que nous concevons clairement être conforme à l'ordre, Dieu le veut ; et ce que nous concevons clairement être contraire à l'ordre, Dieu ne le veut pas |
Rech. vér. éclairc. liv. I, t. IV, p. 72, dans POUGENS. |
ordre |
Il faut conclure que les passions sont de l'ordre de la nature, puisqu'elles ne peuvent être de l'ordre de la grâce |
Rech. vér. V, 1 |
ordre |
Quoique les musiciens distinguent fort bien les différentes consonnances, ce n'est point qu'ils en distinguent les rapports par des idées claires ; c'est l'oreille seule qui juge chez eux de la différence des sons ; la raison n'y connaît rien |
Rech. vér. Éclairc. liv. III, t. IV, p. 213, dans POUGENS. |
oreille |
Depuis le péché, l'esprit de l'homme est tout païen |
Rech. vér. VI, II, 3 |
païen, enne |
Il est constant que nous ne saurions juger de la grandeur du mouvement d'un corps que par la longueur de l'espace que ce même corps a parcouru |
Rech. vér. I, 8 |
parcourir |
Il n'est pas permis de croire les hommes sur leur parole, lorsqu'ils accusent les autres des plus grands crimes |
Rech. vér. IV, 6 |
parole |
Qu'avons-nous tant faire de savoir si Saturne est environné d'un anneau ou d'un grand nombre de petites lunes, et pourquoi prendre parti là-dessus ? |
Rech. vér. IV, 7 |
parti [3] |
Dieu, comme parle saint Thomas, connaît parfaitement sa substance ou son essence, il y découvre par conséquent toutes les manières dont elle est participable par les créatures |
Rech. vér. IV, 11 |
participable |
Toutes ces idées particulières ne sont que des participations de l'idée générale de l'infini |
Rech. vér. III, 2e part. ch. 6 |
participation |
Lorsqu'on descend dans le particulier |
Rech. vér. VI, 8 |
particulier, ère |
La partie principale du cerveau dans laquelle l'âme réside plus particulièrement |
Rech. vérité, II, I, 5 |
particulièrement |