La gravure tue le peintre qui n'est que coloriste ; la traduction tue l'auteur qui n'a que du style |
DIDEROT
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ib. p. 356 |
gravure |
Afin d'en sauver à tout le moins l'apparence.... vous direz .... que c'est la traduction d'une ode |
GUEZ DE BALZAC
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Liv. VII, lett. 27 |
apparence |
Ma petite drôlerie [traduction] dont vous me demandez des nouvelles, est assez dégrossie |
COURIER
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Lett. I, 219 |
dégrossi, ie [1] |
Ma petite drôlerie [traduction], dont vous me demandez des nouvelles, est assez dégrossie |
COURIER
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Lett. I, 219 |
drôlerie |
En voulant donner une traduction plus fidèle, il craint de gâter un ouvrage qui a eu du succès |
D'ALEMBERT
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Lett. au roi de Prusse, 10 déc. 1773 |
fidèle |
Jacques Amyot, plus connu par sa naïve traduction de Plutarque que par cette ambassade |
VOLTAIRE
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Moeurs, 172 |
naïf, ive |
Ce n'est qu'un.... essai [la traduction d'un livre de Tacite].... un si rude jouteur m'a bientôt lassé |
ROUSSEAU
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Trad. du 1er livre des Histoires, Avert. |
rude |
Traducteur élégant [d'Ablancourt] et dont on appela chaque traduction la belle infidèle |
VOLTAIRE
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Louis XIV, écrivains, d'Ablancourt. |
traduction |
À mesure que, dans un ouvrage, le caractère de la pensée tient plus à l'expression, la traduction devient plus épineuse |
MARMONTEL
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Oeuv. t. x, p. 270 |
traduction |
Une petite drôlerie [traduction] dont vous me demandez des nouvelles, est assez dégrossie, j'en suis à l'épiderme |
COURIER
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Lett. I, 219 |
épiderme |
La fidélité de la traduction est reconnue par M. Dow, et cet aveu a d'autant plus de poids que tous deux diffèrent sur quelques autres articles |
VOLTAIRE
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Polit. et législ. Frag. hist. sur l'Inde, XXII |
fidélité |
Après Pertharite, M. Corneille, rebuté du théâtre, entreprit la traduction en vers de l'Imitation de Jésus-Christ |
FONTENELLE
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Vie de Corn. |
rebuté, ée |
Je n'ai pas fait difficulté de mettre lié et garrotté dans ma traduction de Quinte-Curce, et messieurs de l'Académie ont trouvé ce mot bon, et ne l'ont noté ni de vieux ni de bas |
VAUGELAS
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Nouv. rem. p. 277, dans POUGENS |
garrotté, ée [1] |
On a joué à Londres une traduction de Tancrède avec un très grand succès ; la pièce m'a paru fort bien écrite |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 8 juill. 1772 |
jouer |
La traduction qu'il [l'abbé Delille] a entreprise de l'Énéide, prépare un nouveau tourment à l'envie, et de nouvelles sottises aux mauvais critiques |
D'ALEMBERT
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Éloges, Segrais. |
nouveau |
Jusqu'au temps très récent où quelques Occidentaux lurent le nom de Gomer dans une mauvaise traduction des Septante |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Celtes |
occidental, ale |
On ne doit pas omettre que dans les divertissements des Amants magnifiques il se trouve une traduction de l'ode d'Horace donec gratus eram tibi |
VOLTAIRE
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Vie de Molière. |
omettre |
M. Simon, auteur d'une traduction du Nouveau Testament que M. le Cardinal de Noailles et M. de Meaux condamnèrent par des instructions pastorales.... il se rebéqua par des remontrances |
SAINT-SIMON
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114, 244 |
rebéquer (se) |
On a beau y réussir [dans une traduction] et avoir fait des merveilles ; ce n'est jamais qu'un habit retourné, et l'honneur est toujours au premier ouvrier |
LESAGE
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Guzm. d'Alfar. Préface |
retourné, ée |
L'autre ouvrage considérable et qui n'est pas encore imprimé, est la traduction de Quinte-Curce, sur laquelle il [Vaugelas] avait été trente ans, la changeant et la corrigeant sans cesse |
PELLISSON
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Hist. Acad. t. I, p. 300, dans POUGENS |
être [1] |
M. de Valavez vous aura fait voir une traduction que j'ai faite.... voilà pourquoi je gratifierai ma paresse en cette occasion, avec votre congé |
MALHERBE
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ib. |
gratifier |
Je suis quelque fois honni dans ma patrie ; les étrangers me consolent ; on a joué à Londres une traduction de Tancrède avec un très grand succès |
VOLTAIRE
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ib. 8 juill. 1772 |
honni, ie |
Sa traduction de Quinte-Curce [de Vaugelas], qui parut en 1646, fut le premier bon livre écrit purement ; et il s'y trouve peu d'expressions et de tours qui aient vieilli |
VOLTAIRE
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Louis XIV, 32 |
tour [2] |
Vous m'enverrez la traduction, ainsi que vous avez fait la latine |
BOSSUET
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Lett. quiét. 317 |
faire [1] |
Je les laisse en latin, de peur que ma traduction n'ôte trop de leur grâce et de leur force |
CORNEILLE
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Pomp. au lecteur. |
ôter |
Je n'invite point à cette lecture ceux qui ne cherchent dans la poésie que la pompe des vers ; ce n'est ici qu'une traduction fidèle où j'ai tâché de conserver le caractère et la simplicité de l'auteur |
CORNEILLE
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Imit. préf. éd. de 1670 |
où |
Le comte de Bussy ne laissa pas d'adresser ce qu'il avait fait [traduction des Amours d'Hélène], si ce fut à Mme de Sévigné ou bien à Mme de la Fayette, je ne sais ; suffit que ce fut à une femme de beaucoup d'esprit |
COURIER
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Éloge d'Hélène. |
suffire |
S'il est vrai qu'il n'y ait point de traduction exacte qui égale l'original, c'est qu'il n'y a point de langues parallèles, même entre les modernes |
DUCLOS
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Oeuv. t. IX, p. 94 |
traduction |
On a dit de la traduction qu'elle était comme l'envers de la tapisserie, cela suppose une industrie bien grossière et bien maladroite |
MARMONTEL
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Élém. litt. Oeuv. t. x, p. 281, dans POUGENS |
envers [2] |
C'est une vieille traduction d'un vieil auteur en vieux français, réimprimé, non pour le public, mais pour mes amis amateurs de ces éruditions |
COURIER
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Lett. I, 378 |
érudition |
Cette traduction [des Géorgiques, par Lefranc de Pompignan], si péniblement travaillée, en vers durs, raboteux, martelés, sans couleur et sans harmonie |
MARMONTEL
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Mém. VII |
martelé, ée |
Le savant et pauvre Théodore de Gaza, qui, ayant dédié à Sixte IV sa traduction du livre d'Aristote sur les animaux, en reçut pour tout remerciement le prix de la reliure, que ce pape lui fit rendre |
D'ALEMBERT
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Éloges, Dangeau, note 1 |
reliure |
Oui, oui, continuez [à traduire Homère en vers] ; la nation ne vous donnera pas quinze mille livres sterling, comme les Anglais les ont données à Pope [pour la traduction de l'Iliade] |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Scoliaste. |
sterling |
Le Cid, après tout, était une imitation très embellie de Guillain de Castro, et, en plusieurs endroits, une traduction ; Cinna, qui le suivit, était unique |
VOLTAIRE
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Louis XIV, 32 |
suivre |
Madame, j'avoue qu'il est assez singulier qu'en donnant la paix aux Turcs, on me donne aussi une traduction d'une comédie ; je vois bien qu'il y a certaines âmes qui ne sont pas embarrassées de leur universalité |
VOLTAIRE
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Lett. à Catherine II, 1er déc. 1772 |
universalité |
Il est vrai que, dans un autre de ses dialogues [de Perrault], s'il vient à la preuve, et prétend montrer que le commencement de la première ode de ce grand poëte [Pindare] ne s'entend point, c'est ce qu'il prouve admirablement par la traduction qu'il en a faite |
BOILEAU
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Longin, Subl réfl. 8 |
entendre |
Il y a deux vers dans le 6e livre de l'Énéide, qui ont été fort estimés... : On voyait là, dit la traduction, le cocher Tydacus, Qui tenant l'ombre d'une brosse Nettoyait l'ombre d'un carrosse |
CH. PERRAULT
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Mémoires, Avignon, 1759, p. 9 |
ombre [1] |
Avez-vous à Paris la traduction du plaidoyer de l'empereur Julien contre les Galiléens, par le marquis d'Argens ? il serait à souhaiter que tous les fidèles eussent ce bréviaire dans leur poche |
VOLTAIRE
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Damilaville, 15 oct. 1764 |
poche |
Je regarde la traduction des Géorgiques par M. Delille comme un des ouvrages qui font le plus d'honneur à la langue française ; et je ne sais même si Boileau aurait osé traduire les Géorgiques |
VOLTAIRE
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Lett. Chabanon, 6 févr. 1771 |
traduction |
Si la religion de M. Pope ne lui permet pas d'avoir une place, elle n'empêche pas que sa traduction d'Homère ne lui ait valu deux cent mille francs ; j'ai vu longtemps en France l'auteur de Rhadamiste près de mourir de faim |
VOLTAIRE
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Consid. due aux gens de lettres |
faim |