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souffrir

vt (sou-frir), je souffre, tu souffres, il souffre, nous souffrons, vous souffrez, ils souffrent ; je souffrais ; je souffris ; je souffrirai ; je souffrirais ; souffre, souffrons, souffrez ; que je souffre, que nous souffrions, que vous souffriez ; que je souffrisse ; souffrant ; souffert
  • 1Le sens étymologique et propre est supporter ; il se divise en deux acceptions : résister à quelque chose de fâcheux, de pénible ; endurer.

    Résister à. Il ne saurait souffrir le soleil, le serein. C'est une place qui ne peut souffrir un siége. Cet homme ne peut souffrir la mer. Je ne comprends pas comme M. de Grignan peut aller dans un pays [les montagnes du Dauphiné] dont les ours ne peuvent souffrir la demeure. [Sévigné, 9 mars 1689] Accoutumés à demeurer dans des maisons commodes, à vivre dans l'abondance et dans l'oisiveté, ils ne pouvaient plus souffrir la faim, la soif, les longues marches, les veilles, ni les autres travaux de la guerre. [Rollin, Histoire ancienne]

    Souffrir un assaut, soutenir un assaut.

    Terme de manége. Souffrir l'éperon, se dit d'un cheval qui n'est pas sensible à l'éperon.

    Souffrir l'étalon, se dit de la jument quand elle est bien en chaleur.

    Endurer. Souffrir la prison avec fermeté. Souffrir patiemment la mauvaise fortune. Et j'aurais cette injure impunément soufferte ! [Rotrou, Venceslas] Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode. [Molière, Le misanthrope] Moi qui ne puis pas souffrir la vue ni l'imagination d'un précipice. [Sévigné, 9 mars 1689] Représentez-vous un homme né dans les richesses et qui les a dissipées ; il ne peut souffrir sa pauvreté. [Bossuet, Oraisons funèbres] L'imagination ne peut souffrir les vérités abstraites et extraordinaires : elle les regarde, ou comme des spectres qui lui font peur, ou comme des fantômes dont elle se moque. [Malebranche, De la Recherche de la vérité] [Elle] .... souffre des affronts que ne souffrirait pas L'hôtesse d'une auberge à dix sous par repas. [Boileau, Satires] Ah ! je ne puis, Albine, en souffrir la pensée. [Racine, Britannicus] Amilcar, surnommé Barca, souffrait avec peine le dernier traité que le malheur des temps avait forcé les Carthaginois d'accepter. [Rollin, Histoire ancienne] Ceux qui souffraient la servitude, et ceux qui, par leurs intérêts particuliers, cherchaient à la faire souffrir. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]

    Ne pouvoir souffrir une personne, une chose, avoir de l'aversion pour cette personne, cette chose. M. de Lamoignon ne pouvait souffrir ces hommes chargés des affaires du public et des particuliers, qui se regardent comme invisibles. [Fléchier, Oraisons funèbres] Je sens qu'il m'ennuie à mourir ; Je l'estime beaucoup et ne puis le souffrir. [Destouches, Le glorieux] Il a commencé par établir que je ne pouvais pas le souffrir. [Marivaux, Le legs] Il m'est impossible d'aimer Héraclius [de Corneille], je vous l'avoue ; je crois vous avoir cité Mme du Châtelet, qui ne pouvait souffrir cette pièce, dans laquelle il n'y a pas un sentiment qui soit vrai. [Voltaire, Correspondance]

    Je ne puis souffrir que cela se fasse, il m'est désagréable que cela se fasse. Chavigni, qui était rentré dans le cabinet, son unique élément, et qui y était rentré par le moyen de M. le Prince, ne pouvait souffrir qu'il l'abandonnât ; et il pouvait encore moins souffrir qu'il se tînt en bonne intelligence avec Mazarin qui était l'objet de son horreur. [Retz, Mémoires] Mais je ne puis souffrir qu'un esprit de travers.... Se donne en te louant une gêne inutile. [Boileau, Disc. au roi.]

  • 2Ne pas se détériorer, en parlant des choses. Le poisson non salé ne pouvait souffrir le transport au delà de trente à quarante heures. [Merc. Tabl. de Par. 34]
  • 3Tolérer, ne pas empêcher. Ce n'est pas qu'un emploi ne doive être souffert. [La Fontaine, Fables] On pourrait aucunement Souffrir ce défaut aux hommes. [La Fontaine, ib. IX, 1] Je souffre bien que tu le sois [Sosie], Souffre aussi que je le puisse être. [Molière, L'amphytrion] Mme la Dauphine ne souffrait pas qu'on touchât aux oints du Seigneur. [Fléchier, Oraisons funèbres] Jusqu'à quand souffre-t-on que ce peuple respire ? [Racine, Esther] On n'y souffre ni meubles précieux, ni habits magnifiques, ni festins délicieux, ni palais dorés. [Fénelon, Télémaque] V Charles II n'avait bien voulu souffrir qu'on le fît catholique sur la fin de sa vie, que par complaisance pour ses maîtresses et pour son frère. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] On vient d'imprimer dans un journal l'article Femme, qu'on tourne horriblement en ridicule ; je ne peux pas croire que vous ayez souffert un tel article dans un ouvrage sérieux [l'Encyclopédie]. [Voltaire, Correspondance] Il faut souffrir ce qu'on ne peut empêcher. [Beaumarchais, Le mariage de Figaro, ou La folle journée]

    Souffrir quelqu'un, le tolérer, le laisser faire ceci ou cela. Bien plus, on ne vous souffre ici que ce seul jour. [Corneille, Nicomède] L'ordre de l'empereur n'admet ici personne, Et ma commission n'y souffre que vous deux. [Rotrou, Bélisaire] Et l'Académie, entre nous, Souffrant chez soi de grands fous.... [Boileau, Epîtres] Aux bords que j'habitais je n'ai pu vous souffrir. [Racine, Phèdre] Vos sentiments sont avoués de votre père, et vous pouvez souffrir à vos genoux un homme que vous allez épouser. [Marivaux, Les serments indiscrets]

    Souffrir se dit pour laisser, avec un nom de personne pour régime direct et un verbe à l'infinitif. En Europe, où les rois sont d'une humeur civile, Je ne leur rase point de château ni de ville ; Je les souffre régner. [Corneille, l'Illus. com. II, 2] Il y avait des diacres continuellement appliqués à prendre garde que chacun fût attentif, et à ne souffrir personne sommeiller, rire, parler à l'oreille, ou faire quelque signe à un autre. [Fleury, Moeurs des chrétiens, XL.]

  • 4Permettre. Souffrez que votre fille embrasse vos genoux. [Corneille, Polyeucte] Je ne vous puis souffrir de dire une sottise. [Corneille, Le menteur] Jusques.... à lui souffrir, en cervelle troublée, De courir tous les bals et les lieux d'assemblée. [Molière, L'école des maris] Le père Lemoine a apporté une modération à cette permission générale [donnée aux femmes par les casuistes de se parer] ; car il ne le veut point du tout souffrir aux vieilles. [Pascal, Les provinciales] Vous êtes obligés de leur souffrir [à vos domestiques] ce que vous ne voulez pas vous interdire ; il faut fermer les yeux à des désordres que vous autorisez par vos moeurs. [Massillon, Petit carême] S'il en est ainsi, rendez-moi ma montre ; je ne souffrirai pas.... - Copp : Ah ! vous ne souffrirez pas.... vous le prenez avec moi sur un singulier ton. [A. Duval, Jeun. de Henri V, II, 10]
  • 5Recevoir quelque dommage. L'escadre a souffert un vrai désastre.

    Souffrir une rude, une furieuse tempête, être agité d'une rude, d'une furieuse tempête.

    Souffrir un coup de vent, être battu d'un coup de vent

  • 6Éprouver une peine physique ou morale de quelque chose. Souffrir la douleur, souffrir le martyre, souffrir une perte, un dommage. Les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles ; nous ne les sentons plus, nous les souffrons. [Pascal, Pensées] Coulanges a la goutte comme un petit débauché ; il crie.... il voit du monde.... il ne souffre pas même ses douleurs sérieusement. [Sévigné, 4 févr. 1689] Combien dans cet exil ai-je souffert d'alarmes ! [Racine, Andromaque] Il ajouta qu'il les avait menés à Samos pour y souffrir l'exil qu'ils avaient fait souffrir à Philoclès. [Fénelon, Télémaque] Dans ce dernier adieu ne va pas m'attendrir ; Et sache voir du moins ce que je sais souffrir. [P. Lebrun, Marie St. V, 5]

    Par exagération. Souffrir mort et passion, éprouver des douleurs cruelles ; et aussi être vivement impatienté. Sa lenteur me fait souffrir mort et passion.

    On dit de même : souffrir le martyre.

  • 7Admettre, recevoir, être susceptible, en parlant des choses. Pour un coeur généreux ce trépas a des charmes, La gloire qui le suit ne souffre point de larmes. [Corneille, Horace] Une pièce d'éloquence remplie des plus belles et des plus nobles expressions que la langue puisse souffrir. [Corneille, Lett. à l'abbé de Pure, 12 mars 1659] Supposé, comme il est vrai, que les exercices de la piété souffrent des intervalles. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Les termes sont si clairs qu'ils ne souffrent aucune interprétation. [Pascal, Les provinciales] Si l'origine qui nous est commune souffrait quelque distinction solide et durable entre ceux que Dieu a formés de la même terre, qu'y aurait-il dans l'univers de plus distingué que Madame ? [Bossuet, Oraisons funèbres] Puisqu'il est essentiel à Dieu d'être simple et indivisible, sa substance ne souffre point de partage. [Bossuet, Sermons] Ne dites pas à ce zélé magistrat qu'il travaille plus que son grand âge ne le peut souffrir. [Bossuet, Oraisons funèbres] Il persista dans sa retraite, tant que l'état des affaires le put souffrir. [Bossuet, ib.] Quelle liberté s'est-elle donnée qui pût, je ne dis pas mériter une censure, mais souffrir une mauvaise interprétation ? [Fléchier, Oraisons funèbres] Si les historiens de l'antiquité sont en général supérieurs aux nôtres, cette vérité souffre toutefois de grandes exceptions. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]
  • 8 vi Supporter, soutenir la douleur physique ou morale. Néarque : Il suffit, sans chercher, d'attendre et de souffrir. - Polyeucte : On souffre avec regret quand on n'ose s'offrir. [Corneille, Polyeucte] Le trépas vient tout guérir ; Mais ne bougeons d'où nous sommes : Plutôt souffrir que mourir, C'est la devise des hommes. [La Fontaine, Fables] Il faut souffrir pour la charité, souffrir pour la vérité, souffrir pour la paix, souffrir pour l'obéissance. [Bourdaloue, Myst. Ascens. t. I, p. 422] Après s'être acquittée de tous les devoirs à la cour, Mme de Montausier a souffert comme on souffre dans les cloîtres, sans murmurer et sans se plaindre. [Fléchier, Oraisons funèbres] Quiconque ne sait pas souffrir n'a point un grand coeur. [Fénelon, Télémaque] Souffre, meurs ou guéris ; mais surtout vis jusqu'à ta dernière heure. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Souffre un moment encor ; tout n'est que changement ; L'axe tourne, mon coeur ; souffre encore un moment. [Chénier, Élégies]
  • 9Laisser prendre licence. Celui qui souffre beaucoup s'apprête à beaucoup souffrir. [Letourneur, Trad. de C. Harlowe, Lett. 120]
  • 10Sentir de la douleur, de la peine physique ou morale. Souffrir de la tête, de la poitrine. Ils [les chrétiens] souffrent sans murmure et meurent avec joie. [Corneille, Polyeucte] Quoique les maux [d'amour] se succèdent ainsi les uns aux autres, on ne laisse pas de souhaiter la présence de sa maîtresse par l'espérance de moins souffrir ; cependant, quand on la voit, on croit souffrir plus qu'auparavant. [Pascal, Pass. de l'am.] Si le prince se plaignait, c'était seulement d'avoir si peu à souffrir pour ses péchés. [Bossuet, Oraisons funèbres] La rude loi de souffrir. [Bossuet, Oraisons funèbres] Il [l'homme] ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. [La Bruyère, XI] Ceux qui n'ont pas souffert ne savent rien, ils ne connaissent ni les biens ni les maux ; ils ignorent les hommes ; ils s'ignorent eux-mêmes. [Fénelon, Télémaque] Un de ces coeurs tendres et miséricordieux, qui souffrent de toute leur prospérité à la vue des infortunes d'autrui. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] Quand on a souffert, ou qu'on craint de souffrir, on plaint ceux qui souffrent ; mais, tandis qu'on souffre, on ne plaint que soi. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Ah ! que nous avons à souffrir de la nature, de la fortune, des méchants et des sots ! [Voltaire, Correspondance] Est-ce la peine de vivre quand on souffre ? oui, car on espère toujours qu'on ne souffrira pas demain ; du moins c'est ainsi que j'en use depuis plus de soixante ans. [Voltaire, Correspondance] Quoique, par souffrir, on entende proprement éprouver une sensation désagréable, il est certain que la privation d'une sensation agréable est une souffrance plus ou moins grande. [Condillac, Log. I, 8] Il remarqua l'attitude de Napoléon, celle qu'il conserva pendant toute cette retraite : elle était grave, silencieuse et résignée ; souffrant moins du corps que les autres, mais bien plus d'esprit, et acceptant son malheur. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812] Il [Dieu] fit l'eau pour couler, l'aquilon pour courir, Les soleils pour brûler, et l'homme pour souffrir. [Lamartine, Méditations poétiques] Ô Muse que m'importe ou la mort ou la vie ? J'aime, et je veux pâlir ; j'aime, et je veux souffrir. [Musset, la Nuit d'août.]

    On dit dans un sens analogue : Sa modestie souffre quand on le loue

    Il a cessé de souffrir, se dit quelquefois pour : il est mort.

  • 11Éprouver du dommage matériel ou moral. Les enfants souffrent des divisions des parents. Souffrir dans son commerce, dans sa réputation. L'armée a beaucoup souffert dans cette expédition. Si la malignité de l'esprit d'indépendance s'est déclarée sans réserve en Angleterre, les rois en ont souffert, mais aussi les rois en ont été la cause. [Bossuet, Oraisons funèbres] Cet autre .... augmente d'année à autre de réputation : les plus grands politiques souffrent de lui être comparés. [La Bruyère, X]

    Absolument. Ciel ! faut-il que le rang dont on veut tout couvrir, De cent sots tous les jours nous oblige à souffrir ! [Molière, Les fâcheux]

  • 12Il se dit des choses qui éprouvent un dommage, une diminution. Les vignes ont souffert de la gelée. Le pays souffrit beaucoup des ravages de la guerre. S'il est vrai, comme je le crois, que vos affaires n'en souffriront pas. [Sévigné, 329] Je prie Dieu que sa santé n'en souffre pas. [Bossuet, Lett. abb. 25] La justice, la police, tout souffre de ce désordre. [Fénelon, Télémaque] Son ardeur pour s'instruire et son application à son métier, qui ne souffre point de ses autres études. [D'alembert, Lett. au roi de Pr. 20 nov. 1772]
  • 13Se souffrir, vpron Avoir l'un pour l'autre de la tolérance. Ces deux hommes se souffrent réciproquement. M. de Lauraguais est de retour de Genève ; il a passé huit jours auprès de Voltaire : nous avons bien fait, dit-il, de nous séparer ; deux grands poëtes ne peuvent se souffrir plus longtemps. [Diderot, Lettres à Sophie Voland]

    Ces deux hommes ne peuvent se souffrir, ils ont de la haine l'un pour l'autre.

  • 14Être supporté. Ces dissonances qui se souffrent dans le rapport de plusieurs voix ou instruments. [Descartes, Musique, diversité des sons] Si ceux-ci [les fornicateurs] se souffrent pour ne point troubler la tranquillité publique. Hist. du conc. de Trente, trad. de LE COURAYER, t. I, p. 116] Au grand scandale de la religion tout cela se souffre. [Merc. Tabl. de Par. 90]
  • 15Se tolérer soi-même. L'âme se résout en même temps de combattre sans cesse ses imperfections, et de se souffrir néanmoins soi-même sans s'abandonner jamais au découragement. [Nicole, Ess. de mor. 2e traité, ch. 5]
  • 16 nm Le souffrir, l'état de souffrir. Dans l'humilité du christianisme le souffrir est plus estimé que le faire. [Guez de Balzac, Le Prince]

PROVERBES

Souffre quand tu seras enclumeau, et frappe quand tu seras marteau.

Le papier souffre tout, on écrit sur le papier tout ce qu'on veut, vrai ou faux, bon ou mauvais. Après avoir bien rêvé sur son obstination [d'une demoiselle de la cour de Charles II], il [le frère du roi] crut que l'écriture pourrait faire ce que n'avaient pu les regards, les discours, ni les ambassades ; le papier souffre tout ; mais, par malheur, elle ne souffrait point le papier. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

REMARQUE

1. Souffrir dans le sens d'éprouver une douleur physique, suivi d'un infinitif, veut la préposition à : Je souffre à marcher ; et la préposition de, quand il s'agit d'une douleur morale : Je souffre de vous voir dans cette situation.

2. Souffrir, permettre, avec que, veut le subjonctif : Souffrez que cela se fasse.

3. Souffrir, permettre, au lieu de que et le subjonctif, peut prendre de avec l'infinitif, et, s'il y a un complément, ce complément est précédé de à : On ne souffrit pas à Luther de dire que ....

+

SOUFFRIR. - REM. Ajoutez :

4. On peut voir, au n° 3, Je les souffre régner de Corneille ; cet exemple et quelques autres témoignent qu'au sens de laisser, souffrir, ayant pour sujet un nom de personne, se construit avec un infinitif sans interposition de préposition. Cet exemple-ci de Molière montre qu'en ce sens et avec cette construction, souffrir peut avoir pour sujet un nom de chose : Il ne faut pas que ce coeur m'échappe ; et j'y ai déjà jeté des dispositions à ne pas me souffrir longtemps pousser des soupirs, Don Juan, II, 2.

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