Son insensibilité [du peuple romain] allait au point qu'au milieu des plus belles scènes [de Térence], il demandait un ours, des athlètes ou des gladiateurs ; il fallait à ce peuple des spectacles de sang |
Hist. anc. XI, 1 |
sang |
Les satrapes, dans les provinces éloignées du monarque, étaient en quelque sorte des souverains ; car l'usage leur avait donné plusieurs prérogatives de la souveraineté |
Hist. anc. II, 7 |
satrape |
On commence, je crois, à comprendre comment l'analogie nous conduit de proche en proche ; on le comprendra mieux encore dans la suite, et on sera bien convaincu qu'il n'y a point de saut dans l'esprit humain |
Lang. calc. II, 3 |
saut |
Aristippe eut un disciple célèbre dans sa fille Arété, elle se distingua parmi les femmes savantes |
Hist. anc. III, 18 |
savant, ante |
Des demi-savants qui sont de tous les sots les plus importuns aux yeux d'un homme sensé |
Art. de rais. I, 8 |
savant, ante |
C'est pourquoi, n'étant point encore sorti de sa chambre, il [l'aveugle de Cheselden] disait que, quoiqu'il la sût plus petite que la maison, il ne comprenait pas comment elle pourrait le lui paraître à la vue |
Traité sens, III, 5 |
savoir [1] |
Le sacerdoce était réuni dans leur personne avec le sceptre ; les monuments des nations les plus anciennes le prouvent |
Hist. anc. I, 8 |
sceptre |
Ces schismatiques qui prirent le nom de donatistes, de Donat, un de leurs chefs |
Hist. anc. XV, 8 |
schismatique |
Une science bien traitée n'est qu'une langue bien faite |
Oeuvr. t. XXIII, p. 7 |
science |
Les scolastiques et les cartésiens n'ont connu ni l'origine, ni la génération de nos connaissances ; c'est que le principe des idées innées et la notion vague de l'entendement d'où ils sont partis, n'ont aucune liaison avec cette découverte |
Art de pens. II, 6 |
scolastique |
Dans ce scolie Spinosa répond à quelques objections qu'il se fait faire par ceux qui ne conçoivent pas que la substance étendue soit un attribut de Dieu |
Trait. des syst. 10 |
scolie [1] |
Il n'y a que la justesse des expressions qui puisse accréditer les tours qu'il leur est permis [aux poëtes] de hasarder ; et, à cet égard, la poésie française est une des plus scrupuleuses |
Art d'écr. IV, 5 |
scrupuleux, euse |
Quand les passions nous donnent de violentes secousses, en sorte qu'elles nous enlèvent l'usage de la réflexion |
Conn. hum. II, 11 |
secousse |
Le sel [en raison des forts impôts qui le grevaient] fut un engrais enlevé aux terres : on cessa d'en donner aux bestiaux, et beaucoup de sujets ne continuèrent à en consommer que parce qu'on les contraignait à ne pas se passer d'une chose nécessaire |
Comm. gouv. II, 7 |
sel |
Il semble que ces philosophes [les stoïciens] aient imaginé qu'il suffit de dire qu'il n'y a ni bien ni mal, pour se rendre insensible à l'un et à l'autre |
Hist. anc. liv. III, ch. 22 |
sembler |
Ce sont des semences que je jette dans votre esprit ; et, pour qu'elles y germent un jour, il me suffira de vous prévenir de bonne heure contre le mauvais goût |
Art. d'écr. II, 10 |
semence |
Toutes nos connaissances viennent des sens ; or nos sens ne pénètrent point jusqu'à la substance des choses, ils n'en saisissent que les qualités |
Traité des syst. 10 |
sens [1] |
Toutes nos facultés viennent des sens, ou, pour parler plus exactement, des sensations ; car, dans le vrai, les sens ne sont que cause occasionnelle |
Oeuvr. t. III, p. 3 |
sensation |
La philosophie fait un nouveau pas : elle découvre que nos sensations ne sont pas les qualités mêmes des objets, et qu'au contraire elles ne sont que des modifications de notre âme |
Traité des sensat. I, II, 1 |
sensation |
Il ne suffit pas d'avoir des sensations pour avoir des idées, et nous n'avons des idées qu'autant que nous remarquons nos sensations |
Art de pens. I, 3 |
sensation |
Une idée abstraite veut être expliquée par une idée moins abstraite, et ainsi successivement, jusqu'à ce qu'on arrive à une idée particulière et sensible |
Traité des syst. 2 |
sensible |
Cet exemple suffit pour rendre ma pensée sensible |
Conn. hum. II, I, 9 |
sensible |
Les barbares n'auraient jamais pénétré dans l'Attique, si on ne leur eût découvert, dans les montagnes, un sentier que les Grecs avaient négligé de garder |
Hist. anc. II, 2 |
sentier |
Voulez-vous vous assurer d'avoir parlé le langage du sentiment, considérez si votre discours rend les accessoires qu'on devrait lire sur votre visage, dans vos yeux et dans tous vos mouvements |
Art d'écr. II, 12 |
sentiment |
La faculté de sentir est la première de toutes les facultés de l'âme, elle est même la seule origine des autres, et l'être sentant ne fait que se transformer |
Traité anim. II, 10 |
sentir |
Concluons que, si les bêtes sentent, elles sentent comme nous ; pour combattre cette proposition, il faudrait pouvoir dire ce que c'est que sentir autrement que nous ne sentons |
ib. II, 2 |
sentir |
Réduite au sentiment fondamental, elle [la statue] se sentira comme dans un point, s'il est uniforme ; et, s'il est varié, elle se sentira seulement de plusieurs manières à la fois |
Traité sensat. II, 12 |
sentir |
De la réflexion ou du pouvoir de disposer nous-mêmes de notre attention, naît le pouvoir de considérer nos idées séparément |
Conn. hum. II, 6 |
séparément |
Sans doute que les Anglais ont découvert qu'il leur était plus avantageux d'avoir un parlement septénaire que triennal ; mais j'avoue que je ne devine point leurs raisons |
Étud. hist. II, 5 |
septénaire |
La servitude, tombeau des nations |
Hist. anc. Lois, ch. II |
servitude |
Le gouvernement d'un seul est celui que l'usage aura introduit le premier ; et ce gouvernement se sera conservé, tant que les familles réunies auront eu à se défendre contre des ennemis inconnus |
Hist. anc. liv. I, ch. 7 |
seul, eule |
Je suis convaincu que l'usage des signes est le principe qui développe le germe de toutes nos idées |
Conn. hum. introd. |
signe |
L'arithmétique fournit un exemple bien sensible de la nécessité des signes |
Art de pens. I, 5 |
signe |
Il n'y a point d'intervalle sensible entre les vibrations ; il n'y a point de silence entre les sons : voilà pourquoi le son paraît continu |
Traité anim. ch. 6 |
silence |
Cela est si simple qu'on croirait inutile de le remarquer ; mais souvent les choses les plus simples échappent précisément parce qu'elles sont simples ; nous dédaignons de les observer |
Log. I, 4 |
simple [1] |
Alors on démêle tous les objets dont on a saisi la forme et la situation, et on les embrasse d'un seul regard ; l'ordre qui est entre eux dans votre esprit n'est donc plus successif, il est simultané |
Log. I, 2 |
simultané, ée |
Une multitude d'idées simultanées ne sauraient être distinctes qu'autant que nous nous sommes fait une habitude de les observer les unes après les autres |
ib. II, 2 |
simultané, ée |
Je faisais ce que je vous ai promis, lorsqu'il m'est survenu une affaire, qui a un rapport de simultanéité avec une époque sensiblement antérieure |
Gramm. II, 27 |
simultanéité |
La manie de se singulariser dénature les meilleurs esprits, parce que plus on s'écarte de la simplicité, plus on s'écarte du vrai |
Lang. calc. I, 15 |
singulariser |
Quand deux substantifs ont une signification fort approchante, on emploie volontiers l'adjectif au singulier : une force et une fermeté admirable, une politesse et une cordialité affectée |
Gramm. II, 5 |
singulier, ière |