Les quantités négatives ont été un écueil pour tous ceux qui ont entrepris de les expliquer |
Lang. calc. II, 7 |
quantité |
La dénomination de quantités imaginaires a été mal choisie ; il fallait dire expressions imaginaires : expressions, parce qu'elles ressemblent aux expressions qui signifient quelque chose ; et imaginaires, parce que dans le vrai elles ne signifient rien |
Lang. calc. II, 13 |
quantité |
Les nations, dit Cicéron, devraient ne se regarder que comme les différents quartiers d'une même cité ; la nature a établi une société générale entre tous les hommes |
Étud. hist. I, 5 |
quartier |
Il faudrait l'interroger avec adresse [un aveugle-né opéré de la cataracte], et éviter toutes les questions qui indiquent la réponse |
Traité sens. III, 6 |
question |
Lorsque nous sommes méchants, nous avons de quoi devenir meilleurs |
Traité anim. II, 9 |
quoi |
Si vous les croyez [les flatteurs], vous serez tenté de vous croire quelque chose de plus qu'un homme, et, dupe de vos courtisans, vous vous trouverez rabaissé même au-dessous d'eux |
Étud. hist. I, 1 |
rabaissé, ée |
Ceux qui voudront acheter tâcheront de rabattre sur tous ces profits ; et ils rabattront avec d'autant plus de facilité, que les marchands, en plus grand nombre, seront plus pressés de vendre |
Comm. gouv. I, 8 |
rabattre |
Remarquons que, pour abréger, au lieu de dire, quantité radicale, on dit un radical, multiplier, diviser des radicaux |
Lang. calc. II, 13 |
radical, ale |
Les quantités qui sont sous le radical s'additionnent, se soustraient, se multiplient et se divisent de la même manière que les autres |
Lang. calc. II, 13 |
radical, ale |
On dit communément que les animaux sont bornés à l'instinct, et que la raison est le partage de l'homme ; ces deux mots instinct et raison, qu'on n'explique point, contentent tout le monde, et tiennent lieu d'un système raisonné |
Trait. anim. II, 5 |
raison |
Pour découvrir la raison de ce qui est mal, le moyen le plus simple et le plus sûr, c'est de chercher la raison de ce qui est bien |
Art. d'écr. I, 4 |
raison |
Il n'y a rien sans une raison suffisante : par conséquent l'ordre dans lequel nos perceptions nous représentent les êtres, a sa raison dans l'ordre qui est entre les êtres mêmes |
Traité des syst. ch. 8 |
raison |
Un syllogisme n'est pas un raisonnement, ce n'est qu'une certaine forme qu'on fait prendre à un raisonnement qu'on a déjà fait |
Gramm. Motif des étud. Oeuv. t. V, p. CXXXIX, dans POUGENS. |
raisonnement |
L'art de raisonner se réduit à une langue bien faite |
Traité des syst. ch. 3 |
raisonner |
Raisonner, c'est comparer des idées afin de passer, des rapports qui sont connus, à la découverte de ceux qui ne le sont pas |
Hist. anc. III, 26 |
raisonner |
Les langues ne sont pas un ramas d'expressions prises au hasard, ou dont on ne se sert que parce qu'on est convenu de s'en servir |
Lang. calc. Préamb. |
ramas |
Ils [les yeux] doivent juger un objet plus ramassé et plus petit, quand il est dans un éloignement où quantité de traits de son image se confondent |
Traité sens, III, 3 |
ramassé, ée [1] |
Fénelon veut peindre Pygmalion tourmenté.... voilà, je pense, l'ordre des idées ; elles ne sauraient être trop rapprochées ; c'est surtout dans ces descriptions que le style doit être rapide |
Art d'écr. III, 2 |
rapide |
Plus occupés des mots que des pensées, ils désapprouvent les ellipses, lorsqu'elles paraissent rapprocher des mots qu'on n'a pas encore vus ensemble |
Art d'écr. I, 10 |
rapprocher |
La ville [Thèbes] fut rasée : Alexandre ne conserva que la maison des prêtres et celle de Pindare |
Hist. anc. II, 10 |
rasé, ée |
Tantôt elle [l'imagination] amuse par des propos riants, d'autres fois elle ravit par la hardiesse de ses saillies |
Conn. hum. II, 10 |
ravir |
Les philosophes ont été de tout temps sujets à réaliser leurs abstractions, c'est-à-dire à supposer, sans fondement, que les choses ressemblent exactement aux idées qu'ils s'en font |
Art de rais. II, 1 |
réaliser |
Ils ont donné à ce qui n'est pas les réalités de ce qui existe |
Art de pens. I, 8 |
réalité |
Sa cour [de Philippe de Macédoine] était le réceptacle de ce qu'il avait pu ramasser de plus vil chez les Grecs ou chez les barbares |
Hist. anc. II, 9 |
réceptacle |
Vous avez vu quelle lumière, quelle grâce et quelle force une pensée reçoit d'une pensée qui lui ressemble ; il s'agit actuellement de considérer ce qu'elle reçoit d'une pensée qui lui est opposée |
Art d'écr. II, 5 |
recevoir [1] |
Aussi n'ont-ils [les Romains] eu ni géomètre, ni astronome, ni physicien ; Varron, le seul savant que la République ait produit, s'est borné à des recherches d'érudition |
Hist. anc. XI, 2 |
recherche |
Dans le commerce, celui qui prend des marchandises pour les payer dans un terme convenu, reconnaît par écrit qu'il payera telle somme ; et cette reconnaissance, entre les mains de celui à qui il la fait, se nomme créance, parce qu'elle est un titre, sur lequel on doit croire qu'on sera payé |
Comm. gouv. I, 17 |
reconnaissance |
Les Chaldéens reconnaissaient un dieu suprême, une âme du monde, qu'ils adoraient sous le nom de Baal |
Histoire anc. III, 4 |
reconnaître |
La règle est pour les leviers recourbés la même que pour les autres, c'est-à-dire qu'il y a équilibre lorsque la distance de la puissance est à la distance du poids comme le poids est à la puissance |
Art de rais. II, 7 |
recourbé, ée |
Un État n'est proprement riche que par les denrées qui se consomment pour se reproduire, et qui se reproduisent pour se consommer ; voilà l'image de notre bonheur : manquer et recouvrer, manquer et recouvrer encore, et ainsi tant que nous vivrons |
Hist. anc. III, 24 |
recouvrer |
Enfin Aristote n'était pas connu à Rome, parce que ses ouvrages n'avaient pas encore été recouvrés |
Hist. anc. XI, 5 |
recouvrer |
Qu'on se recueille dans le silence et dans l'obscurité, le plus petit bruit ou la moindre lueur suffira pour distraire, si l'on est frappé de l'un ou de l'autre au moment qu'on ne s'y attendait point |
Conn. hum. II, II, 3 |
recueillir |
Ces traditions, qui remontent jusqu'aux siècles les plus reculés, prouvent au moins l'antiquité des peuples de l'Égypte |
Hist. anc. I, 2 |
reculé, ée |
Il [Thémistocle] voit l'amour des Grecs, la considération de l'étranger, son nom porté aux deux bouts de la terre et transmis à la postérité la plus reculée |
ib. III, 24 |
reculé, ée |
Trajan, qui avait rétabli la gloire du nom romain chez les étrangers, et reculé les frontières de l'empire par des victoires signalées |
Étud. hist. III, 3 |
reculer [1] |
Il [Locke] l'entreprit [son livre sur l'Entendement] par occasion, et le continua de même ; et, quoiqu'il prévît qu'un ouvrage composé de la sorte ne pouvait manquer de lui attirer des reproches, il n'eut, comme il le dit, ni le courage ni le loisir de le refaire |
Conn. hum. Introduct. |
refaire |
Pour contracter une habitude, il suffit de faire et de refaire à plusieurs reprises ; et pour la perdre il suffit de ne plus faire |
Log. I, 6 |
refaire |
Il n'y a qu'un moyen de remettre l'ordre dans la faculté de penser ; c'est d'oublier tout ce que nous avons appris, de reprendre nos idées à leur origine, d'en suivre la génération, et de refaire, comme dit Bacon, l'entendement humain |
Log. II, 1 |
refaire |
Réfléchir n'est qu'une certaine manière de sentir, c'est la sensation transformée |
Art de rais. I, 3 |
réfléchir |
Nos pensées sont susceptibles de différents coloris : séparées, chacune a une couleur qui lui est propre ; rapprochées, elles se prêtent mutuellement des nuances, et l'art consiste à peindre ces reflets |
Art d'écr. II, 6 |
reflet |