Si ce philosophe n'avait pas été prévenu pour les idées innées |
Conn. hum. II, II, 3 |
prévenu, ue |
Il y avait quelque danger d'idolâtrie à paraître devant les tribunaux des païens, ne fût-ce qu'à cause des serments ; c'est pourquoi, dans la primitive Église, les évêques ont été les arbitres des différends qui s'élevaient parmi les fidèles |
Hist. anc. XV, 5 |
primitif, ive |
Le langage d'un enfant est l'image de la langue primitive, qui, dans son origine, a dû être grossière et très bornée.... |
Gramm. I, 2 |
primitif, ive |
Les princes sont les administrateurs et non pas les maîtres des nations ; voilà ce que dit la philosophie, et cette vérité a même échappé à des empereurs despotiques |
Hist. III, 5 |
prince |
Le moral, qui, dans le principe, n'est que l'accessoire des passions, devient le principal entre les mains de l'homme |
Traité anim. II, 8 |
principal, ale [1] |
Je dirai que nos sens sont le principe de nos connaissances, parce que c'est aux sens qu'elles commencent, et je dirai une chose qui s'entend |
Log. II, 6 |
principe |
Les mages admettaient deux principes : l'un du bien et de la lumière, Oromaze ; l'autre du mal et des ténèbres, Arimane |
Hist. anc. III, 6 |
principe |
Cette maxime singulière, qu'il ne faut pas mettre les principes en question, maxime d'un abus d'autant plus grand qu'il n'y a point d'erreur où elle ne puisse entraîner |
Traité des syst. ch. 3 |
principe |
Principe et maxime sont deux mots synonymes : ils signifient tous deux une vérité qui est le précis de plusieurs autres ; mais celui-là s'applique plus particulièrement aux connaissances théoriques, et celui-ci aux connaissances pratiques |
Art d'écr. II, 9 |
principe |
Les priviléges accordés aux maîtrises et aux communautés sont des droits iniques qui ne paraissent dans l'ordre que parce que nous les trouvons établis |
Comm. gouv. II, 7 |
privilége |
De nouvelles manufactures méritent d'être privilégiées, c'est-à-dire multipliées ; et plus elles peuvent être utiles, plus il faut récompenser ceux à qui on les doit |
Comm. gouv. II, 7 |
privilégier |
Le prix n'est que la valeur estimée d'une chose par rapport à la valeur estimée d'une autre |
Comm. gouv. I, 2 |
prix |
Le prix suppose la valeur ; c'est pourquoi on est si fort porté à confondre ces deux mots |
ib. |
prix |
Les édiles ornaient d'étoffes précieuses, de statues, de tableaux, toutes les rues et toutes les places par où devait passer une procession solennelle qui précédait toujours la célébration des jeux |
Hist. anc. XI, 1 |
procession |
Les historiens n'indiquent ordinairement que les causes prochaines de la prospérité ou de l'adversité des États |
Étud. hist. I, 3 |
prochain, aine |
Ces prodiges prématurés d'esprit, qui deviennent, après quelques années, des prodiges de bêtise |
Traité anim. II, 9 |
prodige |
C'est le surabondant qui est dans le commerce, soit que les colons fassent par eux-mêmes leurs échanges, et alors le commerce se fait immédiatement entre les producteurs et les consommateurs ; soit que... |
Comm. gouv. I, 29 |
producteur, trice |
L'Europe serait aujourd'hui aussi ignorante, ou même elle serait à peine sortie de la barbarie, si les professions avaient continué d'être héréditaires et exclusives |
Hist. anc. III, 97 |
profession |
Les poëtes romains faisaient mettre les monologues en musique par des musiciens de profession |
Conn. hum. II, I, 5 |
profession |
Les philosophes auraient suppléé à l'impuissance où nous sommes, pour la plupart, de nous étudier nous-mêmes, s'ils nous avaient laissé l'histoire des progrès de leur esprit |
Art de penser, II, 3 |
progrès |
Admettrai-je une progression d'effets à l'infini sans une première cause ? |
Traité anim. II, 6 |
progression |
C'est dans l'espérance d'acheter à bon marché et de vendre cher qu'on a imaginé ces prohibitions ; les nations ont voulu se nuire mutuellement, et elles se sont nui chacune à elles-mêmes |
Comm. gouv. I, 21 |
prohibition |
Les fables qu'on croira prépareront à croire celles qu'on ne croit pas encore.... c'est par cette analogie que les mêmes erreurs se propageront, s'accommoderont de tous les climats, se transplanteront, se grefferont, pour ainsi dire, sur les tiges que chacun produit |
Hist. anc. III, 2 |
propager |
Sous les juges, il n'y eut proprement que la prophétesse Débora, quoique les Juifs aient donné le nom de prophète à plusieurs juges qui avaient rendu de grands services à la nation |
Hist. anc. Consid. sur Juifs, chap. 2 |
prophétesse |
À Delphes, ce fut à une fille qu'on accorda le privilége exclusif de monter sur le trépied ; et on fit ce choix parce qu'il semble, dit Diodore de Sicile, que le don de prophétie ait été de tout temps un attribut des vierges |
Hist. anc. III, 9 |
prophétie |
Deux propositions ne se lient que par les rapports qu'elles ont l'une à l'autre, et le propre des conjonctions est de prononcer ces rapports |
Gramm. II, 23 |
proposition |
Mais, dira-t-on, c'est ainsi qu'on raisonne en mathématiques, où le raisonnement se fait avec des équations ; en sera-t-il de même dans les autres sciences, où le raisonnement se fait avec des propositions ? Je réponds qu'équations, propositions, jugements, sont au fond la même chose |
Log. II, 8 |
proposition |
Plusieurs écrivains qui ne sont plus, ou qui se distinguent parmi les modernes, ont chacun un caractère que notre langue s'est peu à peu rendu propre |
Conn. hum. II, I, 15 |
propre |
Les définitions et les analyses sont proprement des périphrases dont le propre est d'expliquer une chose |
Art d'écr. II, 3 |
propre |
Sparte était proprement un camp où les citoyens, abandonnant aux esclaves la culture des terres, s'exerçaient uniquement au métier des armes |
Hist. anc. I, 14 |
proprement |
Les grands propriétaires régiront leurs terres par eux-mêmes, ou ils les donneront à régir |
Comm. gouv. I, 11 |
propriétaire |
Les qualités qui sont tellement propres à une chose, qu'elles ne sauraient convenir à d'autres, se nomment propriétés : être terminé par trois côtés est, par exemple, une propriété du triangle |
Gramm. Préc. des leç. prél. art. 1, Oeuv. t. v, p. LXIX, dans POUGENS. |
propriété |
Les plus anciens prosateurs, Phérécyde de Scyros et Cadmus de Milet, sont postérieurs à Homère d'environ quatre cents ans |
Hist. anc. III, 10 |
prosateur |
Je conviens qu'il y a dans la substance une première détermination essentielle ; mais c'est là un protée qui prend plaisir à se présenter à moi sous mille formes différentes, et qui me défie de le saisir sous aucune |
Traité des syst. 10 |
protée |
Comme le peuple a des proverbes, ces prétendus principes sont les proverbes des philosophes, ils ne sont que cela |
Traité des syst. ch. 12 |
proverbe |
Si le peuple fait des lois, il peut les abroger, il peut les changer, et il semble ne faire jamais que des règlements provisionnels |
Hist. anc. Lois, ch. 5 |
provisionnel, elle |
Architas eut pour disciple Philolaüs, qui laissa plusieurs ouvrages, et qui vendit à Platon les livres des pythagoriciens ; Platon y puisa tout ce qu'il crut deviner |
Hist. anc. III, 15 |
puiser |
Quand on a la puissance, on croit tout possible ; on ne sait point se méfier de ses lumières, et, parce qu'on a commandé, on n'imagine pas devoir trouver des obstacles |
Comm. gouv. I, 17 |
puissance |
Lycurgue trouva neuf mille citoyens dans Sparte, et trente mille dans la Laconie ; par conséquent, si nous jugeons de Lacédémone par Athènes, cette république n'aura jamais eu qu'environ quarante mille citoyens ; voilà cependant les deux grandes puissances de la Grèce |
Hist. anc. I, 17 |
puissance |
Les puissants veulent que les abus et les préjugés durent |
Log. II, 1 |
puissant, ante |