Nous ne jugeons des situations que parce que nous voyons les objets dans un lieu où ils occupent chacun un espace déterminé ; et nous ne jugeons du mouvement que parce que nous les voyons changer de situation |
Traité des sens, I, II, 9 |
situation |
Quoi qu'en pensent les ambitieux, les sociétés ne peuvent s'étendre au delà de certaines bornes sans s'affaiblir |
Étud. hist. III, 3 |
société |
Leibnitz n'a exposé son système que fort sommairement ; pour en avoir la clef, il faut chercher dans plusieurs de ses ouvrages |
Traité des syst. ch. 31 |
sommairement |
Les longues phrases ont une expression, les courtes en ont une autre ; et l'expression est la plus grande, lorsque les mots y contribuent, non seulement comme signes des idées, mais encore comme sons |
Harmonie du style, 3 |
son [3] |
Aucun sophiste ne parut avec plus d'éclat que Gorgias, envoyé par les Léontins, ses compatriotes, pour obtenir des secours contre les Syracusains |
Hist. anc. III, 17 |
sophiste |
Un homme célèbre qui a assez vécu pour sa réputation, mais trop peu pour le progrès des sciences, Pascal, sentit combien il était important d'assurer le sort de la conception de Torricelli |
Traité des syst. 16 |
sort |
Mme de Grignan changea cette maxime [nous n'avons pas assez de force pour suivre toute notre raison, LA ROCHEFOUCAULD, ] de cette sorte : nous n'avons pas assez de raison pour employer toute notre force |
Art d'écr. II, 5 |
sorte |
Quoique, par souffrir, on entende proprement éprouver une sensation désagréable, il est certain que la privation d'une sensation agréable est une souffrance plus ou moins grande |
Log. I, 8 |
souffrir |
Avec une force capable de soutenir une livre, vous soulèverez un poids de 100 livres qui sera à un pouce de distance, si vous agissez à une distance de 100 pouces |
Art de rais. II, 7 |
soulever |
Les esclaves des anciens devaient haïr leurs maîtres ; aussi se soulevèrent-ils souvent |
Étud. hist. I, 3 |
soulever |
Aimons la vérité qui gêne ; adorons-la, et soumettons-nous |
Hist. anc. X |
soumettre |
Le souper était proprement le seul repas des Romains ; le matin, sur le midi, ils ne mangeaient qu'un morceau |
Hist. anc. XI, 3 |
souper [1] |
Le brigandage des gouverneurs, qui commandaient dans les provinces, n'avait ni le fracas, ni la rapidité de ces dévastations ; il était sourd et lent, mais il était continu |
Hist. anc. Lois, ch. 8 |
sourd, sourde |
Quand nous n'avons pas pour une quantité une expression exacte, nous la nommons sourde, parce qu'alors elle échappe comme un bruit sourd qu'on distingue mal |
Lang. calc. II, 13 |
sourd, sourde |
Cette progression, que nous nommerons sous-décuple, serait formée des fractions 1, 10/1, 100/1, 1000/1, un, un dixième, un centième, un millième |
Lang. calc. II, 2 |
sous-décuple |
En descendant des langues anciennes aux plus modernes, on s'apercevra que l'usage de sous-entendre des mots est de moins en moins reçu ; notre langue le rejette même si fort, qu'on dirait quelquefois qu'elle se méfie de notre pénétration |
Conn. hum. II, I, 8 |
sous-entendre |
Vous remarquez que les ellipses ne souffrent point de difficulté, lorsqu'on ne sous-entend que les mots qui ont été déjà employés |
Art d'écr. I, 10 |
sous-entendre |
Soustraire une soustraction, c'est ajouter, comme nier une négation, c'est affirmer |
Lang. calc. II, 6 |
soustraire |
Les Phocéens, lorsqu'ils abandonnèrent leur patrie pour se soustraire à la domination de Cyrus |
Hist. anc. III, 16 |
soustraire |
Par là toutes les actions d'habitude sont autant de choses soustraites à la réflexion |
Traité anim. II, 1 |
soustrait, aite |
De pareils raisonnements aveuglaient le gouvernement, au point qu'il ne se lassait pas de faire continuellement de nouveaux efforts pour soutenir cette compagnie |
Comm. gouv. II, 17 |
soutenir |
Le souvenir d'une langue n'est pas uniquement dans les habitudes du cerveau ; il est encore dans les habitudes des organes de l'ouïe, de la parole et de la vue |
Log. I, 9 |
souvenir [2] |
La finance dont les spéculations, aussi simples que faciles, semblent ne rien donner au hasard, et ruinent le commerce dans son principe parce qu'elles ruinent l'agriculture |
Comm. Gouv. I, 18 |
spéculation |
Lorsque, sous Louis XIV, Picard mesura le méridien, on n'avait point encore pensé à révoquer en doute la sphéricité de la terre : voilà où l'on en était en 1670 |
Art de rais. v, 8 |
sphéricité |
Pourquoi une goutte d'eau est-elle sphérique ? c'est que, toutes les parties s'attirant également et mutuellement, il faut nécessairement qu'elles s'arrangent dans l'ordre où elles sont à la moindre distance les unes des autres |
Art de rais. II, 4 |
sphérique |
On a souvent dit que le spinosisme est une suite du cartésianisme : ce n'est pas absolument sans raison ; mais on doit convenir que les principes de Descartes y sont fort altérés |
Traité des syst. ch. 10 |
spinosisme |
Il y a peu de princes en Europe qui aient autant de grâces à distribuer qu'un roi de Pologne ; il dispose des biens royaux appelés starosties, tenutes, ou advocaties, dont le nombre est très considérable |
Étud. hist. II, 2 |
starostie |
Les prérogatives ou droits du stathouder, capitaine et amiral général, sont immenses ; il commande également les armées de terre et de mer, et dispose de tous les emplois militaires ; il accorde grâce aux criminels, préside à toutes les cours de justice, et les sentences y sont rendues en son nom |
Étud. hist. II, 4 |
stathouder |
Dans un de ces accès de reconnaissance qui ne sont que trop ordinaires aux peuples libres, les partisans de la maison d'Orange obtinrent, le 2 février 1674, que le stathoudérat, désormais héréditaire, passerait aux enfants mâles et légitimes de Guillaume III ; la loi qui rendait cette dignité perpétuelle, n'était pas moins funeste à la république que la loi qui l'avait autrefois proscrite pour toujours |
Études hist. II, 4 |
stathoudérat |
L'accord entre le sujet, la fin et les moyens fait toute la beauté du style |
Art d'écr. IV, 5 |
style |
Le style des ouvrages didactiques demande qu'ordinairement les phrases en soient courtes ; il veut encore qu'il y ait entre elles une gradation sensible |
ib. IV, 2 |
style |
Parce qu'on est prévenu que les classes sont dans la nature, où cependant il n'y a que des individus, on croit qu'à force de subdiviser, on en connaîtra mieux les choses, et on subdivise à l'infini |
Gramm. II, 1 |
subdiviser |
La subordination des idées est altérée à proportion qu'on se conforme moins à leur plus grande liaison |
Conn. hum. II, I, 12 |
subordination |
Vous voyez dans une montre une subordination d'effets et de causes : l'aiguille est mue.... |
Gramm. Préc. des leç. prél. art. 5 |
subordination |
Dans un tableau bien fait, il y a une subordination sensible entre toutes les parties |
Art d'écr. II, 14 |
subordination |
Un autre défaut, c'est de construire une suite de propositions successivement subordonnées les unes aux autres |
Art d'écr. I, 7 |
subordonné, ée |
La subordonnée se lie à la principale.... |
ib. I, 7 |
subordonné, ée |
Une pareille contribution, si elle est réglée par la nation même, se nomme subside ou don gratuit ; et on la nomme impôt, si elle est imposée par le gouvernement |
Comm. gouv. I, 28 |
subside |
Solon donna tous ses soins à ce que chaque citoyen pût subsister de son travail |
Hist. anc. Lois, ch. 16 |
subsister |
Si l'on ne veut parler des choses qu'autant qu'on se représente dans chacune un sujet qui en soutient les propriétés et les modes, on n'a besoin que du mot de substance |
Conn. hum. v |
substance |